Dissertation

Dissertation

Derouard 03/01/11 Constance 1ere ES3 Embrassement de la solitude Gaspard Friederich J’ai choisi comme theme de mon recueil La Solitude car je remarque que l’homme est plus un solitaire plutot qu’un homme de foule; d’ou le proverbe «Mieux vaut etre seul que mal accompagnes. » Beaucoup d’auteurs choisissent d’ecrire sur la solitude, car beaucoup de lecteurs s’y reconnaissent. Le monde est rempli de melancolie, de solitude, et de mort, tous les etres vivants se voilent la face en gardant sourire aux levres, joie dans les paroles, mais tout au fond des c? rs se cachent une part de melancolie combattant contre une lueur d’espoir… Chacun a une vie difficile, que ce soit d’amitie, d’amour familial ou d’amour plus intense, on se retrouve toujours seul au moins une fois dans sa vie, meme les plus riches, ils se concentrent sur leur fortune, puis oublient leurs amis, leurs famille, puis se retrouvent solitaires, sans amis, sans personnes a qui parler, avec qui rire, et s’amuser, juste avec leurs argents…

On peut parler de beaucoup de cas, pas seulement des personnes fortunes, nous pouvons aussi inclure les personnes pauvres, qui n’ont pas de moyens financiers, les SDF egalement, ils sont seuls, mais parce qu’ils l’ont

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choisi, alors ils preferent vivre en solitaire, a noyer leur melancolie dans l’alcool, dans le desespoir et la pauvrete, plutot que de vivre en societe, dans la foule.

Souvent, des auteurs ou bien meme des personnes exterieurs ecrivent, ou lisent des poemes, car cela permet de vider son sac, de passer a autre chose, de reflechir aux maux de la vie, et d’y faire un trait, cela est une sorte de psychologue mais inanime, qui se reflete dans un recueil, ou sur une feuille de papier, ou on laisse glisser sa plume afin de delivrer tous nos secrets, et toutes nos peines… La vie n’est pas un long fleuve tranquille, mais un volcan pret a faire eruption.

Comment comprendre que notre vie est reliee a un fil, qui peut se casser a tout moment, a n’importe quel instant, alors profitons de la vie, profitons des moments quelle nous offre, rions, dansons, buvons, ne nous soucions pas des ennuies, amusons nous, egayiez vous, enivrez vous… Le desespoir de la vieille La petite vieille ratatinee se sentit toute rejouie en voyant ce joli enfant a qui chacun faisait fete, a qui tout le monde voulait plaire ; ce joli etre si fragile comme elle, la petite vieille, et, comme elle aussi, sans dents et sans cheveux.

Et elle s’approcha de lui, voulant lui faire des risettes et des mines agreables. Mais l’enfant epouvante se debattait sous les caresses de la bonne femme decrepite, et remplissait la maison de ses glapissements. Alors la bonne vieille se retira dans sa solitude eternelle, et elle pleurait dans un coin, se disant :- «Ah ! pour nous, malheureuses vieilles femelles, l’age est passe de plaire, meme aux innocents ; et nous faisons horreur aux petits enfants que nous voulons aimer. »

Le chien et le flacon « Mon beau chien, mon bon chien, mon cher toutou, approchez et venez respirer un excellent parfum achete chez le meilleur parfumeur de la ville. »Et le chien, en fretillant de la queue, ce qui est, je crois, chez ces pauvres etres, le signe correspondant du rire et du sourire, s’approche et curieusement son nez humide sur le flacon debouche ; puis, reculant soudainement avec effroi, il aboie contre moi, en maniere de reproche. « – Ah ! miserable chien, si je vous avais offert un paquet d’excrements, vous l’auriez flaire avec delices et peut-etre devore.

Ainsi, vous-meme, indigne compagnon de ma triste vie, vous ressemblez au public, a qui il ne faut jamais presenter des parfums delicats qui l’exasperent, mais des ordures soigneusement choisies. » Un hemisphere dans une chevelure Laisse-moi respirer longtemps, longtemps, l’odeur de tes cheveux, y plonger tout mon visage, comme un homme altere dans l’eau d’une source, et les agiter avec ma main comme un mouchoir odorant, pour secouer des souvenirs dans l’air. Si tu pouvais savoir tout ce que je vois ! tout ce que je sens! tout ce que j’entends dans tes cheveux !

Mon ame voyage sur le parfum comme l’ame des autres hommes sur la musique. Tes cheveux contiennent tout un reve, plein de voilures et de matures, ils contiennent de grandes mers dont les moussons me portent vers de charmants climats, ou l’espace est plus bleu et plus profond, ou l’atmosphere est parfumee par les fruits, par les feuilles et par la peau humaine. Dans l’ocean de ta chevelure, j’entrevois un port fourmillant de chants melancoliques, d’hommes vigoureux de toutes nations et de navires de toutes formes decoupant leurs architectures fines et compliquees sur un ciel immense ou se prelasse l’eternelle chaleur.

Dans les caresses de ta chevelure, je retrouve les langueurs des longues heures passees sur un divan, dans la chambre d’un beau navire, bercees par le roulis imperceptible du port, entre les pots de fleurs et les gargoulettes rafraichissantes. Dans l’ardent foyer de ta chevelure, je respire l’odeur du tabac melee a l’opium et au sucre ; dans la nuit de ta chevelure, je vois resplendir l’infini de l’azur tropical ; sur les rivages duvetes de ta chevelure, je m’enivre des odeurs combinees du goudron, du musc et de l’huile de coco. Laisse-moi mordre longtemps tes tresses lourdes et noires.

Quand je mordille tes cheveux elastiques et rebelles, il me semble que je mange des souvenirs. La solitude Un gazetier philanthrope me dit que la solitude est mauvaise pour l’homme et a l’appui de sa these, il cite, comme tous les incredules, des paroles des Peres de l’Eglise; Je sais que le Demon frequente volontiers les lieux arides, et que l’Esprit de meurtre et de lubricite s’enflamme merveilleusement dans les solitudes. Mais il serait possible que cette solitude ne fut dangereuse que pour l’ame oisive et divagante qui la peuple de ses passions et de ses chimeres.

Il est certain qu’un bavard, dont le supreme plaisir consiste a parler du haut d’une chaire ou d’une tribune, risquerait fort de devenir fou furieux dans l’ile de Robinson. Je n’exige pas de mon gazetier les courageuses vertus de Crusoe, mais je demande qu’il ne decrete pas d’accusation les amoureux de la solitude et du mystere. Il y a dans nos races jacassieres, des individus qui accepteraient avec moins de repugnance le supplice supreme, s’il leur etait permis de faire du haut de l’echafaud une copieuse harangue, sans craindre que les tambours de Santerre ne leur coupassent intempes- tivement la parole.

Je ne les plains pas, parce que je devine que leurs effusions oratoires leur procurent des voluptes egales a celles que d’autres tirent du silence et du recueillement ; mais je les meprise. Je desire surtout que mon maudit gazetier me laisse m’amuser a ma guise.  » Vous n’eprouvez donc jamais, – me dit-il, avec un ton de nez tres apostolique, -le besoin de partager vos jouissances »? Voyez-vous le subtil envieux! Il sait que je dedaigne les siennes, et il vient s’insinuer dans les miennes, le hideux trouble-fete !  » Ce grand malheur de ne pouvoir etre seul !… dit quelque part La Bruyere, comme pour faire honte a tous ceux qui courent s’oublier dans la foule, craignant sans doute de ne pouvoir se supporter eux-memes.  » Presque tous nos malheurs nous viennent de n’avoir pas su rester dans notre chambre « , dit un autre sage, Pascal, je crois, rappelant ainsi dans la cellule du recueillement tous ces affoles qui cherchent le bonheur dans le mouvement et dans une prostitution que je pourrais appeler fraternitaire, si je voulais parler la belle langue de mon siecle. Le tir et le cimetiere A la vue du cimetiere, Estaminet.  » Singuliere enseigne, – se dit notre promeneur, – mais bien faite pour donner soif ! A coup sur, le maitre de ce cabaret sait apprecier Horace et les poetes eleves d’Epicure. Peut-etre meme connait-il le raffinement profond des anciens Egyptiens, pour qui il n’y avait pas de bon festin sans squelette, ou sans un embleme quelconque de la brievete de la vie.  » Et il entra, but un verre de biere en face des tombes, et fuma lentement un cigare. Puis, la fantaisie le prit de descendre dans ce cimetiere, dont l’herbe etait si haute et si invitante, et ou regnait un si riche soleil.

En effet, la lumiere et la chaleur y faisaient rage, et l’on eut dit que le soleil ivre se vautrait tout de son long sur un tapis de fleurs magnifiques, engraissees par la destruction. Un immense bruissement de vie remplissait l’air, – la vie des infiniments petits, – coupes a intervalles reguliers par la crepitation des coups de feu d’un tir voisin, qui eclataient comme l’explosion des bouchons de champagne dans le bourdonnement d’une symphonie en sourdine. Alors, sous le soleil qui lui chauffait le cerveau et dans l’atmosphere des ardents parfums de la mort,il entendit une voix chuchoter sous la tombe ou il etait assis.

Et cette voix disait:  » Maudites soient vos cibles et vos carabines, turbulents vivants, qui vous souciez si peu des defunts et de leur divin repos! Maudites soient vos ambitions, maudits soient vos calculs, mortels impatients, qui venez etudier l’art de tuer aupres du sanctuaire de la mort! Si vous saviez comme le prix est facile a gagner, comme le but est facile a toucher, et comme tout est neant, excepte la mort, vous ne vous fatigueriez pas tant, laborieux vivants, et vous troubleriez moins souvent le sommeil de ceux qui, depuis longtemps, ont mis dans le but, dans le seul vrai but de la detestable vie! «