Utiliser la recherche avancée Accueil Annales corrigées Selon vous, pourquoi le public va-t-il au théâtre ? Selon vous, pourquoi le public va-t-il au théâtre ? Annales corrigées : dissertationërançaisl re Technol_a dissertation littéraireLe théâtre, texte et représentationlnédit2013 Dissertation > Selon vous, pourquoi le public va-t-il au théâtre ? Quelles sont ses motivations et le appuierez votre répo vos lectures personn de spectateur. Se reporter aux texte Comprendre le sujet org Sni* to View de théâtre ? Vous pus mais aussi sur érience personnelle
Le sujet est axé sur la représentation, par opposition au « texte théâtral » écrit et seulement lu. Mais il ne faut pas oublier que le texte est une composante du spectacle. Les mots « public » et « spectateurs » restreignent le sujet au point de vue du public (et non de l’auteur ou de l’acteur). Chercher des idées Analysez précisément les mots : « motivations » = « pour quelles raisons ? » ; « attentes » = « dans quels buts ? Variez les mots interrogatifs : « pour quelles raisons le public va-t-il au théâtre ? ? implique des réponses commençant par « parce que… », qui vous indiqueront es causes (ex : « parce
II a traversé les siècles avec succès jusqu’à ce que le cinéma lui fasse, au xxe siecle, une forte concurrence. Pourtant, malgré l’essor du septième art, le théâtre attire toujours les spectateurs. Les dramaturges se sont souvent interroges sur les raisons de la pérennité de ce genre et sur ce ui pousse le public à remplir les salles. [Problématique] Ainsi, au xixe siècle, Hugo, dans la préface de Ruy Blas (1838), se demande « Ce que la foule demande à l’œuvre dramatique » et en arrive à la conclusion que « tous veulent un plaisir hommes, femmes et penseurs.
Au xxe siècle, dans L’Échange, Claudel met en scène une comédienne, Lechy Elbernon qui parle de son métier d’actrice et aborde la question des motivations qui poussent à aller au théâtre depuis des siècles. [Annonce du plan, à rédiger] Le plaisir du spectacle collectif vlvant se divertir [l] ; des émotions fortes, es passions et la « catharsis » [Il] ; une « école » de la vie [Ill]. l. Se divertir et s’amuser un spectacle vivant 1. Plaisir de la sortie collective et d’un spectacle unique Aller au théâtre, c’est avant tout participer à un spectacle.
Lire une pièce est un Lire une pièce est une activité solitaire. Aller au théâtre, c’est faire partie d’un public qui vibre à l’unisson (Claudel, L’Échange) et les réactions d’un public ne sont pas la somme des réactions individuelles (le rire, les larmes sont communicatives). Le public est « de la chair vivante » (Lechy Elbernon). Hugo explique ainsi u’au théâtre « il y a des cœurs humains sur la scène, des cœurs humains dans la coulisse, des cœurs humains dans la salle. » La représentation est un spectacle vivant, en chair et en os, et non figé comme le cinéma.
Les spectateurs prennent plaisir ? cette impression du vécu en direct, ce sont de vrais hommes qui jouent et non une image de ces hommes (à la différence du clnéma). physiquement, on est sensible au velouté ou à la rugosité de la voix incarnée (par exemple, le personnage de Dumas, Anna Damby, qui entend la voix de Kean, un grand tragédien : « Cest alors que j’entendis une voix… h qui vibra jusqu’au fond de mon coeur… Tout mon être tressaillit… Mon âme tout entière passa dans mes yeux et dans mes oreilles… Je restai muette et immobile comme la statue de l’étonnement, je regardai, j’écoutai… ? La représentation théâtrale est unique : chaque interprétation fait la même pièce différente. De façon plus complexe, le spectateur peut rechercher le plaisir de comparer diverses interprétations (exemples personnels]. 2. « Ah ! c’est bien beau ! » (Baudelaire) : le plaisir esthétique Aller au théâtre procure aussi un plaisir esthétiqu beau ! ? (Baudelaire) le plaisir esthétique Aller au théâtre procure aussi un plaisir esthétique. Ce peut être le plaisir d’apprécier la beauté du texte ; car on ne parle pas, on ne joue pas au théâtre comme dans la vie.
La pièce est le fruit d’un travail artistique littéraire de stylisation sur la langue. Anna Damby raconte « Cette voix disait des vers mélodieux comme je n’aurais jamais cru que des lèvres humaines pussent en prononcer… » [Exemples de vers de Racine dans Phèdre ou Bérénice] Ce peut être le plaisir dapprécier la beauté du spectacle : décor, costumes, éclairages… Exemples personnels de mises en scène] Ce peut être le plaisir d’apprécier la beauté ou la virtuosité du jeu de l’acteur, son talent. Exemples des documents C et D, de Renée dans La Curée de Zola qui va voir une grande tragédienne h. ] 3. « Rêver « se faire des songes » Les spectateurs viennent aussi au théâtre pour s’évader de la vie quotidienne et se divertir (au sens étymologique du mot se détourner de ce qui préoccupe ou angoisse). Pour Pagnol, le public vient au théâtre pour « se faire des songes D, pour le plaisir d’être leurré [exemples personnels] et éviter l’ennui dune vie anale (« l’homme s’ennuie », L’Échange de Claudel).
Le théâtre met en scène le plus souvent les destins extraordinaires, des vies hors du commun [Le Cid, Phèdre, Hernani + exemples personnels]. Il. Être ému : une fête pour le cœur Le théâtre est un monde d’émotions, de passions, une vraie fête pour le cœur. 1. Vivre plusieurs vies Le théâtre permet au spectateu passions, une vraie fête pour le cœur. Le théâtre permet au spectateur d’être, comme l’acteur, plusieurs personnes, de vivre plusieurs destins, sans risque (être Phèdre ou Antigone sans mourir).
Lechy Elbernon déclare : « C’est moi qui oue les femmes : la jeune fille, et l’épouse vertueuse qui a une veine bleue sur la tempe, et la courtisane trompée. » Le spectateur peut ainsi réaliser ses rêves par substitution [exemples]. 2. Le plaisir du voyeur Le théâtre procure aussi le plaisir de la transgression et une sensation de puissance. Le spectateur, du fait de la disparltion, par convention, du quatrième mur, entre dans les maisons, dans l’intimité des gens et a le plaisir de voir ce que dordinaire il n’a pas le droit de voir [exemples personnels].
Il jouit parfois d’une situation privilégiée : il est le destinataire es confidences d’autrui, notamment dans les monologues [délibération dans les moments d’indécision, par exemple Hamlet « To be or not to be » + exemples personnels] ou les apartés. Parfois même, le public en sait plus que les personnages eux-mêmes : il est le seul à connaitre l’identité d’un personnage [exemples personnels], les projets de tel autre [exemples personnels] : c’est le plaisir de la complicité et de celui qui sait.
Enfin, le théâtre permet au spectateur de voir ce qu’il n’a pas forcément l’occasion de voir dans la vraie vie et sur lequel il s’interroge : par exemple, la mort sur scène [exemples]. . Ressentir des émotions fortes « Etil pleure et il rit » Le théâtre perme 3. Ressentir des émotions fortes : « Etil pleure et il rit » Le théâtre permet de ressentir des émotions très variées ; il présente une palette d’émotions multiples, de passions. Lechy Elbernon dit du public : « il pleure et il rit Y.
On rit aux comédies (exemples personnels], on pleure aux tragédies et aux drames [exemples personnels]. Anna Damby (Kean) : « Roméo m’avait fait connaître l’amour, Othello la jalousie, Hamlet le désespoir… » ; « On a peur, on a envie de pleurer » (Baudelaire, « Les Vocations D). L’action au théâtre étant concentrée sur quelques heures, les émotions en sont plus intenses que dans la vie. Anna Damby raconte comment le théâtre lui a fait ressentir des émotlons presque douloureuses : « Tout mon être tressaillit… ; je restai muette et immobile comme la statue de l’étonnement. ? Le spectateur, par substitution et par identification, vit lui- même plus intensément, comme si c’était vrai. Les témoignages de spectateurs sont multiples à ce sujet : pour Giraudoux, le spectateur vit sa vie « plus vraie, plus forte et aussi plus raiche » (Ondine) ; Lechy Elbernon « et j’entre dans leur âme comme dans une maison vide Anna Damby « cette triple inltiation compléta mon être… L’âme de l’acteur passa dans ma poitrine : je compris que je commençais seulement de ce jour à respirer, à sentir, à vivre !
Selon Aristote, le théâtre est une « imitation qui, par l’entremise de la pitié et de la crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre » c’est la catharsis », qui agit un peu crainte, accomplit la purgation des émotions de ce genre » : c’est la « catharsis qui agit un peu comme une « cure » sychanalytique et libère sentiments et émotions refoulés. Ill. Comprendre l’homme, lutter contre l’angoisse : une école de A posteriori, le spectateur peut chercher dans le théâtre un enseignement, une façon vivante et incarnée de « philosopher mains fastidieuse que les essais ou la lecture. . Voir des hommes, étudier l’homme, se voir soi-même Le théâtre, avec la multiplicité de ses personnages et de ses situations, est un miroir de la société (par exemple des pièces critiques du xviiie siècle comme Le Mariage de Figaro ou polltiques comme Ruy Blas de Hugo ou les pièces engagées du XXe siècle). De plus, le théâtre présente tout l’échantillonnage des êtres humains : c’est une « comédie humaine » qui explore l’âme.
Montherlant affirme : « une pièce de théâtre ne m’intéresse que si l’action extérieure réduite à la plus grande simplicité n’est qu’un prétexte à l’exploration de l’homme Cest une leçon de « caractères Ainsi le spectateur vient « se regarder soi-même » (Claudel), par une sorte de plaislr narcisslque ou peut-être même masochiste. Ainsi Renée dans La Curée de Zola se compare à Phèdre (dont l’histoire est proche de sa propre vie). Selon le personnage de Claudel, Lechy Elbernon, le public va au théâtre « pour entendre la vérité » et peut être, par un effet dissuasif, ne pas reproduire ce qui cause la tragédie.
Le théâtre pourrait être une école de vertu. 2. Lutter contre l’angoisse existen la tragédie. Le théâtre pourrait être une école de vertu. 2. Lutter contre l’angoisse existentielle Le théâtre peut aussi répondre à des interrogations plus philosophiques. La pièce de théâtre offre le « luxe de faire dérouler la vie à la vitesse et à la mesure de la passion humaine » (Giraudoux) ; n permettant d’assister à une vie en accéléré, le théâtre ôte tout ce que la vie a de « trop languissant et ce qu’elle ne permet pas d’appréhender dans sa globalité.
Plus profondément, le théâtre représente une vie terminée, un destin entièrement « déroulé » [exemples personnels] et répond ainsi aux interrogations existentielles du spectateur : « ne sachant de rien, comment cela commence ou finit, c’est pour cela qu’il va au théâtre » (L’Échange de Claudel). Jouvet déclare aussi : « condamnés à expliquer le mystère de la vie, les hommes ont inventé le théâtre » pour savoir la fin. Le spectateur a, un instant, la position privilégiée de Dieu.
Conclusion La diversité des raisons qui poussent à aller au théâtre crée la diversité du public (populaire, intellectuel, jeunes, adultes, etc. ). Malgré la concurrence, très forte, du cinéma, le théâtre subsiste, grâce à son côté incarné qui mêle indissoclablement illusion et réalité. Pour l’acteur et metteur en scène Jean Vilar : Il n’est pas d’art qui, plus nécessairement que le théâtre, ne doive unir illusion et réalité. Cela à l’insu du public et en pleine lumière cependant. Complices. »