Dissert

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3 Dissertation Quelles sont les différentes fonctions de la représentation de la mort du héros au théâtre ? Vous répondrez par une argumentation structurée et illustrée d’exemples pris dans ce corpus ou dans les pièces que vous avez lues ou étudiées. Quelques réflexions sont nécessaires avant de rédiger. Ces réflexions peuvent figurer dans l’introduction et sewir à rédiger ce qu’on appelle la « problématique » (un ensemble de questions qui permettent de cerner le sujet) 1 Une première ques toutes les morts théâ châtie des lâches et l’apanage du héros.

Un exemple emprun S p next page t du héros » : orts de ‘héros », on e, la mort n’est pas : dans Electre de Sophocle (495-406 avant J. C. ), Oreste tue sa mère Clytemnestre et son amant Egisthe. Le héros, c’est le meurtrier. 2 Le héros est-il celui qui sait mourir ou n’est-ce pas plutôt la mort qui fait de lui un héros ? Prenons encore un exemple dans Sophocle et la tragédie grecque. Dans Antigone, Antigone devient vraiment un héros (une héroïne, plutôt) en se suicidant. En effet, malgré l’interdiction de son oncle, elle a enterré son frère Polynice et est condamnée.

Elle préfère se tuer et son fiancé Hémon la suit dans

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la mort. On remarquera que le suici Swige to vie' » next page suicide, dans la tragédie grecque, marque souvent une mort courageuse. 3 Ces morts héroïques ne sont-elles pas le signe d’une conception particulière de la mort ? SI vous vous intéressez à la civilisation grecque antique, vous devez savoir que la « belle mort » pour un guerrier, c’est la mort au combat, c’est elle qui assure l’immortalité et en fait un héros. Jean-Pierre Vernant dit : « Le héros conquiert la non-mort, c’est-à-dire le kleos aphtiton, une gloire impérissable.

On voit le jeu, c’est par la mort qu’on conquiert la non-mortalité. ? http://www. histoire. ac-versailles. fr/lMG/pdf/JPvernant. pdf La mort du héros est un moment important dans la « purgation des passions » (la catharsis). Le philosophe grec Aristote (384-322) a théorisé ce concept qu’on nomme catharsis et qu’on traduit par « purgation des passions ». Le spectacle tragique permet au spectateur de se délivrer, sans risque, de ses passions comme la terreur, la pitié, la crainte. Aujourd’hui on dirait que le théâtre (mais aussi le roman, le cinéma) permet de nous délivrer de certaines angoisses.

On peut se demander de quelles angoisses peuvent nous délivrer es morts de Juliette, de Ruy Blas, de Dom Juan. L’angoisse de la mort ? Ces pièces nous donnent l’illusion qu’on peut l’affronter bravement. Et que l’immortalité est à portée des hommes. es personnages héroïques nous ermettent de vivre par procurati 2 est à portée des hommes. es personnages héroïques nous permettent de vivre par procuration des sentiments extrêmes que nous avons peu de chance de ressentir dans la vie. Cest exaltant de braver la mort, et de mourir d’aimer. De s’identifier, le temps du spectacle, ? Juliette, à Dom Juan, à Ruy Blas ou à Cyrano.

Il La mort a aussi pour fonction de marquer les moments forts de l’action dramatique. C’est la mort du héros qui fait avancer l’action et qui marque le dénouement du drame (une fonction « diégétique »). Souvent, elle lance l’action et la termine. Vous pouviez choisir de développer les exemples suivants : La mort du héros peut déclencher l’action. Dans Phèdre de Racine (1677), c’est la mort annoncée de Thésée qui provoque la déclaration d’amour de Phèdre à Hippolyte et lance l’action. La mort évidemment marque le plus souvent la fin de la pièce. A la fin de Phèdre, Hippolyte est tué par un monstre marin et

Phèdre s’empoisonne. Est-elle devenue un héros ? Sa démesure, sa condition féminine ne paraissent pas le permettre. Hippolyte peut-être. Le seul héros est celui qui reste, c’est-à-dire Thésée. Mais, lui, il n’est pas mort. Dans Andromaque de Racine (1667), Andromaque ne peut oublier Hector, son mari mort pendant la guerre de Troie, et elle refuse les propositions de mariage de Pyrrhus qui est le vainqueur. A la fin, Pyrrhus meurt sous les coups d’Oreste. Et Hermi 3 mariage de Pyrrhus qui est le vainqueur. A la fin, Pyrrhus meurt sous les coups d’Oreste.

Et Hermione qui l’a poussé au crime se ue sur le corps de celui qu’elle a fait assassiner. Dans les textes du corpus qui vous étaient soumis, les morts de Juliette, de Ruy Blas et de Cyrano marquent de façon évidente la fin du drame. Ill La mort a pour fonction importante de transformer le personnage en héros. Comme le rappelle Jean-Pierre Vernant (voir plus haut), la mort donne au héros la gloire et lui fait atteindre la non-mort, c’est-à- dire l’éternité. La petite Juliette de Shakespeare, par son coup de poignard dans le tombeau, devient véritablement une figure immortelle de l’amour. Elle rejoint, pour l’éternité Roméo.

Son geste est xtrêmement courageux et fait de la Jolie Jeune fille une figure digne d’admiration pour le public. On peut aussi parler d’Antigone qui ose s’opposer, toute jeune fille, à son oncle Créon et braver la mort. Le personnage d’Antigone, personnage tragique de Sophocle, a inspiré à Jean Anouilh, au XX’ siècle, une nouvelleAntigone (1944). Il en a fait le symbole de la résistance au pouvoir. La mort fait de même pour Ruy Blas, le valet. Son empoisonnement le fait changer de condition. La reine le prend dans ses bras, l’appelle par son nom et lui dit son amour. Cette mort le transcende (le transf 4