Dans un deuxieme temps, Descartes poursuit son discours avec l’unes de ses constations : les hommes, de son epoque, ont tendance a suivre les opinions communes, a adherer a la facon de penser de la societe. Ainsi, dans bien des domaines tel le domaine religieux ou encore celui de la morale, les gens suivent, des qu’ils en ressentent le besoin, soit tres souvent, des opinions qui s’averent, bien des fois, incertaines. De part cette observation, Descartes se permettait-il peut-etre de fournir une critique de la societe ?
En effet, les hommes adherent a des idees bien qu’ils n’aient aucune garantie qu’elles soient sures, et pourtant, ils font comme si elles ne pouvaient etre remises en question. Les hommes, de cette maniere, ne doutent pas. Ils ne remettent en question aucune chose, aucune idee. Peut-etre par securite ? Pour se proteger d’une eventuelle verite non-desiree ou peut-etre par faineantise ou encore par soumission ou interet ? Car, en effet, comment remettre en question des connaissances apprises a l’ecole, par le professeur meme ?
Ou pourquoi prendre le risque d’etre mis a l’ecart, de subir les moqueries d’autrui pour la simple raison qu’on pense differemment ? Ainsi, pour se proteger, les gens acceptent l’incertitude, acceptent
Descartes, par desir de rencontrer la verite, ou tout du moins, d’aller a sa recherche, va s’opposer a cette forme de tradition en remettant en question tout ce qu’il a appris, toutes les connaissances acquises. Il veut, de cette facon, que tout son savoir repose sur des certitudes, sur quelque chose de sur. En d’autres termes, il veut que tout ce dont en quoi il croit puisse s’appuyer sur la verite et non pas sur quelque chose d’approximatif. Il faut, des lors, remarquer, que la verite s’oppose donc, pour Descartes, a l’opinion s’appuyant, quant a elle, sur le doute voire sur la faussete.
Il s’interroge donc, remet en question tout ce qu’il apprit, chaque connaissance dont il veut s’assurer de la validite. Il souhaite, de cette maniere, trouver « un fondement de la connaissance » qui ne repose ni sur la credibilite du professeur ni sur les textes sacres ou anciens. Pour acceder a cette verite, Descartes decide de rejeter « comme absolument faux, tout ce que en quoi [il pourrait] imaginer le moindre doute ». Ainsi il decide de douter de tout. Il ne subit donc pas son doute puisqu’il est volontaire.
En effet, Descartes veut douter, il le souhaite et le fait de douter est, pour lui, pratiquement un moment d’allegresse contrairement a la plupart des gens pour qui le doute est subi. Descartes utilise la methode du doute pour « vaquer a la recherche de la verite » et ainsi assurer des bases solides au systeme de philosophie qu’il tente de construire. Sa demarche pourrait etre assimile a celle d’un macon qui s’assure que les briques sont neuves et que le ciment de bonne qualite afin que la maison qu’il souhaite batir soit solide et ne s’ecroule pas.
Excepte que, dans son discours, il n’est pas question des fondations d’une maison mais de celles de la connaissance, de la pensee. Descartes va donc tenter d’oublier tout ce qu’il apprit, ainsi que les choses les plus evidentes. Faire le vide dans son esprit lui permettra de faire distinguer les connaissances vraies des fausses puisqu’en effet, aucune idee n’entrera dans son esprit sans son consentement, sans avoir ete soumise a son jugement et donc sans avoir ete demontree par un quelqu’un d’autre que lui.