Le mode de vie ouvrier Dans la premiere moitie du siecle, l’ouvrier n’a que de quoi subvenir a ses besoins vitaux et reconstituer sa force de travail. Ensuite, une lente evolution s’opere et permet la naissance d’une vie associative, de modestes loisirs en parallele avec la reduction de temps de travail. L’epargne ne fait pas encore partie de la mentalite ouvriere et la paie est vite depensee.
Dans la vie d’un ouvrier, plusieurs episodes renforcent la precarite de sa situation : l’installation, la naissance d’un enfant qui empeche la femme de travailler puis l’enfant et la femme qui travaillent, les maladies ou la vieillesse qui recreent des situations difficiles et les difficultes conjoncturelles. La legislation sur le travail des enfants incite les familles a s’adapter : la periode d’activite de la femme s’allonge ; le travail feminin complementaire a domicile se repand.
Les journees longues de 12 a 14 heures ont disparu au debut de notre siecle. A Paris, entre 1893 et 1897, 59 % des ouvriers travaillaient entre 9h30 et 10h00 et 38 % plus de dix heures. Les salaires sont tres variables selon les secteurs, le sexe de l’employe, la localisation des usines. Les deficiences physiques liees a une alimentation insuffisante
L’essor du machinisme induit le developpement de nouvelles pathologies. Le caractere tres penible de certains metiers fait qu’ils sont frequentes par des femmes tres jeunes (par exemple dans les usines textiles). En depit d’une volonte politique de progres dans le domaine sanitaire, la France accuse un retard, particulierement dans les petites structures. Or les ouvriers se dispensent du medecin trop couteux. Des efforts sont observes dans le logement a l’initiative des autorites locales et du patronat.