Conscience

Conscience

COURS ART, suite II. 2. b). Intersubjectivite: la question de l’interpretation (suite) > La poesie exprime cette fois la nostalgie de l’ame a distance de l’autre: ? Ce qui implique pb: qu’est-ce qui nous separe primitivement d’autrui? Qu’est-ce qui ne peut etre communique? ? mais LANGAGE = manifestement, a cet effet, instrument de mon TRANSFERT vers autrui: -pour reduire cette distance – et aussi dimension qui me rend autrui indispensable: Les relations humaines se concevraient-elles sans langage? Ex. e desir humain: simple parade nuptiale ou declaration d’amour? > Cependant, si l’oeuvre d’art permet aux subjectivites de se rencontrer parce que l’une s’y exprime et que l’autre recoit cette subjectivite, restent deux difficultes: ? La question de l’interpretation de l’oeuvre: = (Quand) peut-on etre sur d’avoir « bien » interprete une oeuvre d’art? Car tout d’abord necessite de l’INTERPRETER: l’oeuvre d’art ne vaut pas par elle-meme en tant que « chose » (etre de la nature), mais par le SENS que la conscience de l’artiste lui insuffle.

Alors plusieurs options: a-t-on « bien » interprete l’oeuvre lorsqu’on a exhibe : – un sens quelconque? – le sens que lui a confere son auteur? = en cela (dans la seconde hypothese), est-ce que l’interpretation de l’oeuvre d’art se ramene seulement

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a la facon dont nous interpretons le langage en general: INTERPRETATION = simple COMPREHENSION? ; Certes: necessite de ne pas faire porter a l’oeuvre des sens qui occultent ceux qu’elle porte historiquement. Ex: interpretation marxiste de tout et de n’importe quoi, ou autre interpretation ideologique en general :

Ideologie : attention, ce concept fait l’objet d’un renversement extraordinaire de sens dans son histoire ! 1) a l’origine, selon l’etymologie, ideo-logie signifie bien « reflexion » (rationnelle : logos) sur les idees = ou plus precisement etude critiques des conditions dans lesquelles emergent nos systemes de pensees. Ainsi a la jonction du 18eme et du 19eme siecle le courant des « Ideologues » en France. Notamment, cette recherche critique porte sur les conditions materielles inapercues, qui conditionnent dans une societe ou un individu l’adhesion a tel ou tel type d’idee. ) Mais a partir de Marx, le terme est renverse : on voit d’ailleurs a partir de la fin de l’explication precedente la transition se faire : le materialisme de Marx, c’est de supposer qu’il y a effectivement de telles conditions materielles et pas seulement intellectuelles ou ideales a nos systemes de pensee ( voir ce terme de « materialisme historique » plus precisement dans un dictionnaire de philosophie). Or, cette fois, l’ideologie au sens de Marx devient pourtant le fait que ces conditions de nos idees soient meconnues : ainsi, dans le contexte de sa pensee, la « bourgeoisie » se rend oupable d’ »ideologie » car elle pretend fonder ses idees sociales seulement en elles-memes, comme si les idees valaient toutes seules et du coup « universellement (les droits de l’homme, la liberte comme « grande idee », au fondement du liberalisme social…) = il y a un denoncement de « l’idealisme » de la part de Marx car celui qui considererait seulement les idees pour elles-memes (… = le « philosophe » et non pas le sociologue ? ) resterait (volontairement ? sourd au fait qu’il y a des conditions materielles et sociales a leur emergence : mais ces condtions etant variables et contingentes, ce serait un marche de dupe de vouloir nous faire croire que de tels ideaux sont « universels » et « absolus » ! L’ironie du sort, c’est que le marxisme dont le but premier etait de denoncer de telles ideologies est ensuite devenu lui-meme… une ideologie ! (XXeme siecle). Bref, pour revenir aux conditions dans lesquelles nous interpretons une ? vre d’art, il faut la aussi se rendre capable d’ »ideologie » dans le bon sens du terme = sens premier : savoir interpreter une ? uvre dans le contexte historique de son emergence ? en « plaquant » notre cadre historique sur l’? uvre. Car c’est bien ainsi que l’on fausse le SENS d’une ? uvre culturelle en general ( et pas seulement d’une ? uvre d’art : en effet, pour faire un croisement avec le chapitre sur l’HISTOIRE, l’historien qui cherche a restituer le sens des evenements du passe qu’il etudie dans la science historique est-elle differente ? On sait qu’il lui faut se garder des interpretations anachroniques = qu’il y a des illusions au fait de vouloir interpreter RETROSPECTIVEMENT des faits passes a la lumiere des conditions du present ! (ceci sera developpe dans un prochain cours). En tout cas pour nous ici, conclusion definitive: importance de l’HISTOIRE de l’art pour restituer le sens conforme au contexte historique general. MAIS (TRANSITION PROBLEMATISANTE) : s’il y a des exemples d’interpretations abusives, ou la conscience ideologique plaque une interpretation sur une oeuvre qui n’y correspond en rien, gt; faudrait-il pourtant LIMITER l’interpretation de l’oeuvre d’art a ce que l’auteur a « VOULU DIRE »? > car objection: la ou notre culture (historique) n’est pas suffisante, ne pouvons-nous alors rien « gouter » / « comprendre »legitimement de l’oeuvre? v v (3) (suite §) Le plaisir et l’impact de l’oeuvre d’art sur ma conscience, c’est qu’en tant que sujet, elle « me parle »: ma subjectivite s’y trouve projetee alors meme que je n’en suis pas l’auteur. N’ai-je pas alors le droit de rajouter des couches de sensa une oeuvre, pour autant que cela n’occulte pas les couches de sens originelles? et cela meme si je ne « percois pas » ces couches originelles: du moment que ma facon de reagir a l’oeuvre ne bloque pas, ulterieurement, la comprehension de ce que l’auteur y a aussimis? ) > on peut meme dire que l’oeuvre continue a se constituer, a exister comme oeuvre d’art (vivante), precisement parce qu’elle continue a susciter et recevoir des interpretations toujours neuves: c’est la conscience de ceux a qui elle s’adresse qui la fait vivre! = ? concept d’OEUVRE « OUVERTE »: = sinon elle redevient une « chose » dans un musee.

Elle n’est plus une « oeuvre » = elle n’a plus d  « esprit »; Ainsi un des principes de l’ « HERMENEUTIQUE » esthetique est que l’on peut « mieux comprendre un auteur qu’il ne s’est lui-meme compris » (Schleiermacher, fondateur de l’hermeneutique = science de l’interpretation) > Attention tout de meme aussi a ne pas appauvrir l’interpretation en ramenant une oeuvre au « repondant » qu’elle a dans mon experience purement individuelle, donc forcement tres limitee: « ca me fait penser a »… v ce qui renvoie d’ailleurs a un pb a poser: au fond, qu’est-ce qui fait que l’oeuvre d’art, oeuvre d’un auteur souvent eloigne dans le temps, me parle, et parle a tant d’autres avec moi? = Si elle exprime la subjectivite d’un artiste, comment se fait-il que la mienne s’en sente par la-meme concernee? Soit: comment comprendre finalement la portee intersubjective de l’art? D’ou 3. L’art vecteur de incommunicabilite universelle? L’art pourrait porter une communication qui aille plus loin que la raison (donc aussi plus loin que le langage):