L’ouvrage Paroles de prêter comporte 95 textes plus ou moins angon, ces poèmes sont constitués de mots et d’expressions de la langue courante et qui explique le titre Paroles, il fait ainsi ré e u é par la population. S »épi toi Ce texte, Déjeuner D ait , petit déjeuner de de texte, au premier abbé n simple et banal lecture de ce ne banale de la vie quotidienne qui nous vient, puis en lisant la fin de extrait c’est ‘ de d’un drame intime qui s’installe dans notre esprit. Comment l’auteur arrive t-il à transformer une scène banale du quotidien en une scène dramatique ?
Nous commencerons par analyser la manière dont prêter instaure un sentiment de banalité quotidien swaps toi vie quotidienne, ainsi qu’une sorte de monotonie puis nous verrons comment prêter passe d’une scène banal à un drame intime et tragique. L’impression première suite à la lecture de ce texte est un sentiment de banalité qu’engendre la syntaxe. En effet, l’anophèle est utilisé presque tout au long du texte « AI a mis… Al a mis… Al a tourné… Al a bu… Al s’est levé… » (Lignes 1 QI et provoque un effet de répétition, un rythme linéaire
Cette monotonie est accompagnée par un rythme plutôt haché dû des mots courts (en moyenne 2 à 3 syllabes par mot) et à des recourions d’assonances importantes telles que le « é » et le « i » qui sont les deux sons dominants de ce poème. Il s’agit là de sons bruts et secs qui donnent bien un effet « haché « coupé » : « Il s’est levé, Il a mis, Il a mis son manteau de pluie Et il est parti Il ne s’agit pas ici d’un thème régulier, composé de vers et de couplets réguliers, car ce poème est en vers libres, les vers n’ont pas le même nombre de syllabes et les couplets n’ont pas le même nombre de vers.
Dans ce texte « Déjeuner du matin » la banalité passe aussi par les objets « tasse,[… ]cigarette, Qui sont des objets simples et banals, qui n’ont rien d’extraordinaires et qui nous plongent également dans une scène du quotidien. Un autre élément d’importance est le fait 2 S également dans une scène du quotidien. Un autre élément d’importance est le fait que le pronom personnel le plus récurrent est « Il Cela montre que le narrateur est simplement spectateur de la scène, il n’est qu’un observateur qui décrit les faits et gestes d’une autre personne.
C’est comme si le lecteur assistait à la scène à travers le regard du narrateur. C’est un peu l’idée d’une scène filmée par le narrateur que le lecteur visionne. En revanche, le narrateur ne fait que transmettre ce qu’il voit et non ce qu’il ressent. La description reste factuelle rien n’est dit sur les sentiments des deux personnages, le lecteur ne peut que supposer et ressentir une certaine tension, une certaine tristesse du narrateur qui est ignoré par le protagoniste.
Si à première vu ce poème semble banal, une relecture laisse apparaître un sentiment plus complexe. Il ne s’agit plus seulement d’une scène banale du quotidien mais d’une scène lourde en sous entendu. En effet, même si le texte nous donne peu d’informations sur les sentiments des personnages, le lecteur eut s’imagée qu’il existe une tension réelle entre eux. Aucun détail n’est donné mais fond sait que le narrateur est ignoré, on peut donc imaginer qu’il se sent rejeté, seul.
De même on suppose que le protagoniste est en colère. Mais il ne s’agit que de suppositions, le regard sur la scène n’est pas si neutre que c en colère. Mais il ne s’agit que de suppositions, le regard sur la scène n’est pas si neutre que cela, certains indices laissent apparaître hissée : apparition progressive d’un observateur « sans me regarder » (v 1 1), « sans me regarder, sans me parler » (v 8-19), « sans me regarder, Et moi j’ai pris ma tête, Et j’ai… La présence de l’observateur se renforce au fil du texte.
En réalité on ne sait pas qui sont les personnages, si il s’agit d’un homme et d’une femme, d’un fils et de son père, de deux amis… On ne sait pas non plus ce qui est à l’origine de cette tension ce qui, finalement, laisse au lecteur une certaine liberté d’interprétation. Chacun peut imaginer sa propre histoire, sa propre querelle. Chaque lecteur est libre de donner aux personnages l’identité qu’il souhaite. C’est ce qui fait tout le mystère et le charme de ce poème. Tout au long du texte, le lecteur se met dans la peau du narrateur en attente d’un signe du protagoniste.
L’intervention de la première personne du singulier à la fin du texte nous montre que la scène n’est pas si neutre que cela « Et moi j’ai pris ma tête dans ma main et j’ai pleuré La rupture est brutale car l’auteur passe d’un registre purement factuelle à l’expression de sentiments. Ainsi, comme nous l’avons vu, « Déjeuner du matin » est un poème complexe qui nécessite plus d’une lecture. Au fil des relectures le 4 VOS « Déjeuner du matin » est un poème complexe qui nécessite plus d’une lecture.