introduction au c? ur d’une poesie romantique largement dominee par les hommes (Musset, Hugo, Lamartine etc. ) – l’? uvre de MDV, moins connue, merite pourtant notre attention – ce poeme lyrique a la forme originale traduit la douleur de l’abandon mais stigmatise aussi l’amant volage, dont personne n’ecoutera la douleur trop tardive + annonce I) C’est donc une expression du desespoir assez inattendue que MDV nous propose a) la structure enonciative, bien que peu precise, est tres claire je ne peut etre que l’auteur, ou la femme abandonnee emblematique pour qui elle s’exprime – cf.. . 38 elle vous est evidemment l’homme – cf. v. 14 maitre et v. 26 ami = et c’est deja important de noter que ces personnages, aux silhouettes vagues, permettent a tout lecteur de s’identifier b) au-dela, l’auteur dessine un recit ou du moins une trame narrative – s1 : evocation du bonheur passe – imparfait – s2 : retour au present et expression du malheur de l’abandon – mais des s4 l’amant est accuse d’oubli ou de cruaute t a partir de s7 : annonce du retour de flamme de l’amant qui ne trouvera que la mort et l’indifference = l’expression du sentiment est
III) Et c’est donc surtout une image emouvante de la femme qui se degage de tout le poeme a) MDV insiste bien sur la capacite de la femme a s’abandonner a l’amour, a se donner – cf. s1 et « Maitre supreme » – mais surtout s3 : analyser la metaphore = syntaxiquement, le poeme dit : qu’avez-vous fait de la feuille, de la fleur, du fruit, de l’encens, de la couleur de mon amour = cette accumulation indique que l’amour fut total – la dimension physique est clairement suggeree ; le fruit evoque-t-il un enfant ? l’encens, dans ce contexte suggere une veritable adoration, un culte rendu au Maitre supreme, dont l’abandon est d’autant plus cruel b) la femme semble alors condamnee a la plus injuste des souffrances – s5 rep. de pauvre enfant + image pejorative de l’etre sans ressources s6 dans ma vie amere = la femme ne peut guere comme l’homme partir vers d’autres conquetes = condamnee a la reclusion douloureuse et le poeme va plus loin encore, car la derniere strophe evoque la mort de la femme, sans doute encore jeune = evidemment morte d’amour ) mais toute la force de MDV est justement de quitter l’apparence de cette femme au destin si inevitable – elle s’en degage par la force de l’ecriture – « elle » est morte il reste celle qui ecrit le poeme et est capable d’assener le dernier vers = se degage enfin de la complaisance et de la douleur = a souffrance donc, souffrance et demi = on a donc l’image double d’une femme qui souffre jusqu’a la mort mais aussi d’un ecrivain qui trouve les ressources pour repousser l’homme a la souffrance complaisante et continuer son existence