L’Odyssee est une epopee composee de vingt-quatre chants. Ce poeme, attribue a l’aede Homere qui l’aurait ecrit vers la fin du VIIIeme siecle avant J-C, raconte les aventures d’Ulysse, fils de Laerte et d’Anticlee, qui a provoque la colere de Poseidon en crevant l’oeil de son fils, le cyclope Polypheme. Il est donc condamne a errer sur la mer pendant vingt ans avant de pouvoir rentrer chez lui a Ithaque, au terme d’un periple seme d’embuches. Ce recit est, avec l’Iliade l’un des poemes fondateurs de la civilisation europeenne.
Dans le passage que nous allons etudier, Ulysse est confronte a une violente tempete declenchee par Poseidon, alors qu’il s’appretait a rejoindre la Pheacie sur un radeau de fortune. Nous observerons dans un premier temps la precision de la violence de la tempete, pour ensuite nous pencher sur les caracteristiques de l’epopee presentes dans ce texte. La question est de savoir de quelle maniere Homere a Tout d’abord, nous pouvons observer que la violence de la tempete est decrite avec precision. Le rythme du texte est rapide, parallelement au mouvement de la houle, decrit comme violent: on parle du « choc terrible du ressac » (l. ). La mere n’est plus seulement un element, mais
Nous allons a present etudier en quoi le style de cet extrait est representatif de celui de l’epopee. Tout d’abord, ce passage est principalement ecrit au passe simple, generalement un temps de narration, ce qui correspond a la definition meme de l’epopee. Ulysse n’est pas mettre de son destin, il depend du « Sort »; on observe le rapport aux dieux, notamment les interventions divines : c’est Poseidon qui declenche la tempete (l. 23 « Je fuis aupres de toi les menaces de Poseidon), et c’est Pallas Athena qui « inspire » afin de lui permettre d’y echapper. (l. ) Ulysse implore le Seigneur de l’aider a fuir les menaces de Poseidon(l. 22 a 27) Le registre employe est epique: Ulysse se voit dote de capacites physiques quasi-surhumaines qui lui permettent de sortir vivant de la tempete (des adjectfs tels que « bondissant »(l. 5) ou « grognant » (l. 6) assimilent sa force a celle d’un animal), il est mis en conflit avec des forces gigantesques, dont il finit par, en quelque sorte, triompher. Nous pouvons conclure en disant qu’Homere a oppose la puissance de la tempete a la condition precaire et solitaire d’Ulysse,
