Sur la mort de Marie, « Comme on voit sur la branche » Ronsard 1578 Introduction 1524-1585 un grand poète du XVIème siècle. Il forme La pléiade (7 poètes : Dubellay, Baif, Bello, Jodelle, Dumont, Detyard) dans le but d’enrichir le vocabulaire de la langue française. Sa vie fut marquée en particulier par 3 femmes qui sont Marie, Cassandre et Hélène, pour lesquelles il écrivit beaucoup. On retient d’ailleurs le re ors Il composa ses poèm su de l’expression dess Ime Ce texte est un sonn des rimes, propre à R de la fuite du temps, vec une particularité ni italien ni français.
C’est un hommage à une femme aimée et décédée : poème élégiaque ou lyrique. Plan : l) La mort atténuée A. Le refus du macabre. La mort de la femme n’est évoquée clairement que dans un hémistiche : « La Parque t’as tuée » (mythe antique, Parque = déesses infernales qui filaient, dévidaient et coupaient le fil de la vie des hommes). L’évocation de la parque et la brièveté du charme permettront de présenter la mort de Marie de façon moins tragique et plus esthétique. cendre tu reposes » : euphémisme (cendres = cadavre, tu reposes par la reprise de « mes »). La tristesse est
Aussi, en exploitant l’image de la rose, Ronsard a célébré la beauté de Marie et atténué à la fois tout ce que le drame de sa mort pouvait avoir de déclinant. Il) a métamorphose de Marie A. De la rose à la femme, puis de la femme à la rose. Comparaison rose/femme : Comparaison, il s’en sert pour exprimer l’urgence de vivre (carpe diem) comme dans « Mignonne allons voir si la rose mais plus pour trouver dans le destin éphémère de la rose une consolation à la mort. Deux parties (respect de Ronsard de la structure du sonnet : 2 tercets doivent introduire une rupture aux quatrains) : « Comme …
I’, « Ainsi : dans les deux premiers quatralns, Ronsard décrit le destin beau et triste de la rose en la mettant en valeur dans le premier vers par le rythme qui va decrescendo (6/4/2) ; outes les coupes sont paires. Ainsi, le déclin de la rose, du ? des éléments naturels comme « la pluie » ou « l’excessive ardeur » est représentée de manière très esthétique dans les vers 7 et 8 : description de la mort de la rose « languissante » et « feuille ? feuille » qui suggère une mort dou : description de la mort de la rose « languissante » et ‘feuille ? feuille » qui suggère une mort douce, lente.
Prédominance de la rose dans la deuxième strophe qui semble oublier la comparaison amorcée par « comme », et s’attarde sur la description de la fleur : « embaumant les jardins et les arbres ‘odeur ». Dans les deux derniers tercets, la femme est comparée à la rose par « Ainsi Le poète s’adresse à la femme aimée à la deuxième personne, comme si elle vivait encore. On observe un retour de la rose dans les deux derniers vers « ce panier plein de fleurs », « ton corps ne soit que roses » : fusion femmes/rose qui donne à sa mort la beauté de celle de la rose.
La comparalson femme/rose contribue également dans ce cas à immortaliser le sort de Marie, en l’identifiant à celui, éternel, de la rose. Cela permet également l’exaltation de la beauté de la femme. Fusion préparée dès le vers 2 avec le terme « jeunesse » qui s’applique mieux à une femme qu’à une fleur, plus la personnification de la rose : « elle meurt » Effet renforcé par le chiasme : « en sa belle jeunesse, en sa première fleur » (vers 2) et « en ta première et jeune nouveauté » (vers 9). rend le Ciel jaloux de sa vive couleur » : thème poétique de la belle matineuse (z thème poétique fréquent). B. Marie, divinité parmi les divinités du jardin. Présence de la culture paienne pour donner ampleur et universalité à la mort de Marie. Ronsard est un chrétien onvaincu, mais il fait cependant ici largement appel à la mythologie et aux rites antiques. En faisant se pencher il fait cependant ici largement appel à la mythologie et aux rites antiques. En faisant se pencher sur la rose les divinités païennes, Ronsard met Marie au centre des divinités du jardin et la déifie elle_même.
L’aube qui « pleure » est personnifiée et fait penser à « l’aube aux doigts de rose » diHomère. La « Grâce » (vers 5) (z les 3 Grâces, filles d’Hélios, qui ont un rôle actif et bienfaisant dans le fonctionnement de la nature) fait penser à l’Amour (Éros ou Cupidon). La rose est ainsi pourvue d’un destin exceptionnel. Les rites funéraires sont un autre emprunt à l’antiquité : « obsèques » (éthymologie antique d’offrandes, dons destinés ? accompagner le ou la défunte) amène l’idée de survie.
Les termes « ce vase plein de lait, ce panier plein de fleurs’ mettent en avant la simplicité de l’expression, avec la répétition de « plein de », la coupe régulière 6/6, le parallélisme er l’harmonie au rythme. De plus, il faut noter la valeur symbolique du lait : candeur, innocence, enfance. A cela s’ajoute une recherche de l’harmonie : Le poème est un onnet régulier en alexandrins (forme la plus traditionnelle). Les coupes sont le plus souvent régulières et paires. On observe d’ailleurs plusieurs coupes 6/6.
Les vers 2/5/11 / 13 donnent donc une sensation d’équilibre. On peut également remarquer une unité sonnore : seulement 3 rimes alors que les règles du sonnet en autorisent 5. Au lieu d’introduire de nouvelles rimes, sont reprises celles des quatrains (ABBA ABBA CCA BRA) : effet de fermeture qui crée une impression de perfection de PAGF celles des quatrains (ABBA ABBA CCA BRA) : effet de fermeture ui crée une impression de perfection de cycle (effet de boucle sur le plan des sonorités).
De plus les rimes sont roches : « la rose » et « l’arrose », reprise des mêmes mots à la rlme « fleur » vers 2 et 13, « repose » vers 5 et 11. Le poème est donc le plus simple possible sur le plan des sonorités (facilite la mémoire). Conclusion : Immortalisation par l’atténuation de la mort, transposition de la beauté, et fait de Mari une divinité (=fonction orphique de la poésie) C’est un texte « paien » qui utilisent des références ? l’antiquité, comme le désir de retrouver l’immortalité pour la personne aimée.