Subsiste, dans nos sociétés démocratiques, nombres de discriminations au détriment des femmes, tant au niveau politique (les obstacles sont encore considérables à une représentation équilibrée), économique (orientation professionnelles, discriminations salariales, plafond de verre, font perdurer des schémas de pensée d’une époque pourtant révolue, celle où régnait la loi du plus fort, la subordination, où l’inégalité dans la complémentarité était la condition même de l’harmonie sociale décrétée Ar Dieu, à tout le moins ses interprètes, alors même que les principes qui sous-tendent nos sociétés ont totalement changé de paradigme.
Autrefois il était légitime de penser les humains, comme étant inégaux, de les classer hiérarchiquement selon un « ordre » de fonction et de valeur complémentaire: le clergé, qui pense, qui prie, la noblesse, qui défend, le tresserait qui travaille. La naissance déterminait la place de chacun-es dans la société. La Révolution française, incarnation de la philosophie des Lumières, a renversé cette vision de « l’harmonie sociale » t institué le principe selon lequel tous les hommes naissent libres et égaux. Ce principe est désormais le socle nos sociétés démocratiques par l’inscription de l’égalité dans nos constitutions nationales.
Il est aussi au c?Ur de la Déclaration universelle des droits de l’homme de
Les mentalités continuent de percevoir les rôles des individus, hommes et femmes, dans la société en fonction de leur naissance. Autrefois les trois « ordres » se complétaient dans une répartition des tâches « divinement » hiérarchisée. Or aujourd’hui nos sociétés se réfèrent encore très largement à cette complémentarité « naturellement » hiérarchique « AUX URNES, CITOYENNES, la conquête des droits politiques et la représentation des femmes en politique » propositions pédagogiques, B. Gaspacho, DÉP., 2010. 2 top://ah. Âge. Ch./égalité/formation/oléicole. Sapa 3 top://ah. Âge. Ch./égalité/égalité-professionnelle/oléicole. Sapa 4 top://ah. B?ufs. Admis. Ch./B?ufs/portail/for/index/thèmes/20/05. Ton et top://ah. B?ufs. Admis. Ch./B?ufs/portail/for/index/thèmes/20/05 /blanc/dos. Thym 5 top://ah. Âge. Ch./égalité/image-société/oléicole. Sapa 6 Exemple : la Constitution suisse et son Art. 8 égalité 1 Tous les êtres humains sont égaux devant la loi. 2 Nul ne doit subir de discrimination du fait notamment de son origine, de sa race, de son sexe, de son âge, de sa langue, de sa situation sociale, de son mode de vie, de ses convictions religieuses, philosophiques ou politiques ni du fait d’une déficience corporelle, mentale ou psychique. 3 L’homme et la femme s 3 69 rôtit. La loi pourvoit d’éliminer les inégalités qui frappent les personnes handicapées. L’Assemblée générale proclame la présente Déclaration universelle des droits de l’homme comme l’idéal commun teindre par tous les peuples et toutes les nations afin que tous les individus et tous les organes de la société, ayant cette Déclaration constamment à l’esprit, s’efforcent, par l’enseignement et l’éducation, de développer le respect de ces droits et libertés et d’en assurer, par des mesures progressives d’ordre national et international, la reconnaissance et l’application universelles et effectives, tant parmi les populations des états Membres eux-mêmes que parmi celles des territoires placés sous leur juridiction. Article premier Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en rôtit. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. 8 top://www2. Hocher. Orge/franche/la/céda. Thym 9 top://ah. Un. Orge/for/documents/dur/instruments. Shoot des sexes. Être né femme ou homme dans nos sociétés conditionne son rôle, sa place, sa vie comme autrefois pour les trois ordres, naître noble ou roturier conditionnait son destin.
La différence anatomique, le sexe biologique, pas plus que la couleur de la peau, ou la couleur des yeux, ne devrait déterminer, conditionner les choix de VIe d’un individu, où fugacité t la Liberté sont des principes fondamentaux inaliénables. Il faut déconsidéré ces schémas de pensée et les rapports sociaux de genre être temps 4 69 potentialités indépendamment de sa naissance. Mettre fin à la domination masculine implique la disparition des catégories de genre, non pas pensée comme une intensification, mais pensée comme une infinité de possibles. « Rien ne me parait plus contestable que le slogan qui voue le monde nouveau à l’uniformité, donc l’ennui.
Je ne vois pas que de ce monde-ci l’ennui soit absent ni que jamais la liberté crée l’uniformité . Affranchir la Emme, c’est refuser de l’enfermer dans les rapports qu’elle soutient avec l’homme, mais non les nier; qu’elle se pose pour soi elle n’en continuera pas moins exister aussi pour lui : se reconnaissant mutuellement comme sujet chacun demeurera cependant pour l’autre un autre. » OBJECTIFS PÉDAGOGIQUES déconsidéré les genres. Remettre en cause les stéréotypes de genre qui conditionnent encore aujourd’hui dans nos sociétés les hommes et les femmes dans des rôles prédéterminés en fonction de leur naissance, plus précisément de leur anatomie sexuelle, dans une complémentarité hiérarchisée au détriment des femmes.
Identifier, analyser, comprendre le processus pour prévenir les discriminations sexistes. Favoriser la connaissance par la comparaison entre le passé et le présent. Exercer la mise à distance critique grâce à la perspective historique. TOUS LES HOMMES NAISSENT LIBRES ET ÉGAUX… Connaître histoire des idées de l’égalité et de la Liberté qui fondent la légitimité de pérennisation sociale et politique de nos sociétés actuelles au travers de quelques textes de philosophes des Lumières. S 69 Comprendre ce paradoxe de la Révolution française, incarnation de la philosophie des Lumières, où tous es Hommes sont déclarés égaux sauf les femmes !
Analyser travers les débats des révolutionnaires législateurs comment ils ont déclaré l’égalité entre les Hommes tout en justifiant l’exclusion et la subordination des femmes par une différence naturelle. POUR QUE LES FEMMES NAISSENT AUSSI LIBRES ET ÉGALES… QUE LES HOMMES Repérer et déconsidéré les modes de pensée qui en appellent la « nature » pour légitimer les hiérarchies de genre qui continuent aujourd’hui dans nos sociétés à organiser les discriminations à l’égard des femmes (évincement des femmes du pouvoir, justification de ‘infériorité des salaires, répartition sexuée du travail salarié et domestique, prédominance du masculin dans le langage, etc.. ) PRÉAMBULE Chacune des trois parties comprend : Une introduction explicative pour les professeur-e-s Û Des lectures ou des liens pour prolonger la réflexion. Un dossier comprenant de nombreux documents avec des niveaux de complexité différents afin de choisir les plus adaptés en fonction du public cible. Û Des pistes d’exploitation possibles Si l’égalité est au c?Ur de ces séquences, la liberté la fonde, ce pourquoi il est loisible de suivre l’ordre de arrestation chronologique, partie l, Il, il, ou de choisir de commencer par un état des lieux de la situation actuelle, notamment en sélectionnée déclencheur dans la S 169 selon son projet. Fondent la légitimité de pérennisation sociale et politique de nos sociétés actuelles au travers de quelques textes de philosophes des Lumières.
INTRODUCTION L’esprit des lumières de attestant détordre e premier trait constitutif de la pensée des Lumières consiste privilégier ce que l’on choisit et décide soi-même, au détriment de ce qui vous est imposé par une autorité extérieure. Cette préférence comporte deux facettes, l’une hérétique, l’autre : il faut se soustraire à toute tutelle imposée aux hommes du dehors et se laisser guider par les lois, normes, règles voulues par ceux-là mêmes à qui elles s’adressent. Émancipation et autonomie sont les deux temps d’un même processus, également indispensables. Pour pouvoir s’ engager il faut disposer d’une entière liberté d’examiner, de questionner, de critiquer, de mettre en doute : plus aucun dogme ni aucune institution n’est sacré.
Une conséquence indirecte mais décisive de ce choix est la restriction portant sur le caractère de toute autorité : celle-ci doit être homogène avec les hommes, c’est-à-dire naturelle et non surnaturelle C’est en ce sens que les Lumières produisent un monde désenchanté, obéissant de part en part aux mêmes lois physiques, ou, pour ce qui concernent les sociétés humaines, aux mêmes normes morales. La tutelle sous laquelle vivaient les hommes avant les Lumières était, en tout premier lieu, pieuse ; son 69 surnaturelle. C’est à la religion que vont s’adresser les critiques les plus nombreuses, visant à rendre possible la prise en main par l’humanité de son propre destin.
Ayant rejeté le joug ancien, les hommes fixeront leurs nouvelles soi et normes à l’aide de moyens purement humains -plus de place ici pour la magie ni pour la révélation. A la certitude de la Lumière viendra se substituer la pluralité des lumières. La première autonomie conquise est celle de la connaissance. Celle-ci part du principe qu’aucune autorité, aussi bien établie et prestigieuse soit-elle, ne se trouve à l’abri de la critique. La connaissance n’ que deux sources, la raison et l’expérience, et toutes deux sont accessibles à chacun. L’exigence d’autonomie transforme encore plus profondément les sociétés politiques ; elle prolonge et accomplit a séparation du temporel et du spirituel. Premier principe est celui de la souveraineté, principe déjà ancien qui reçoit un contenu nouveau : la source de tout pouvoir est dans le peuple et rien n’est supérieur à la volonté générale. Eu second est celui de la liberté de l’individu vis-à-vis de tout pouvoir étatique, légitime ou illégitime, dans les limites d’une sphère qui lui est propre ; pour rassurer on veille au pluralisme et à l’équilibre des différents pouvoirs. Cessait des Lumières ne se réduit pas à la seule exigence d’autonomie, mais apporte aussi ses propres moyens de régulation. Le premier d’entre eux concerne la finalité des actions humaines libérées. À son tour, celle-ci descend sur terre : elle ne vise plus Dieu mais les hommes.
En ce sens, la pensée des Lumières est un humanisme ou, si l’on préfère, un anthropomorphisme. Il n’est plus nécessaire 8 69 est un humanisme ou, si l’on préfère, un anthropomorphisme. Il n’est plus nécessaire, comme le demandaient les théologiens, d’être toujours prêt sacrifier l’amour des créatures à celui du Créateur ; on peut se contenter d’aimer d’autres êtres humains. Quoi qu’il en soit de la vie dans l’au-delà, l’homme doit donner sens à son existence terrestre. La quête du bonheur remplace celle du salut. L’État lui-même ne se met pas au service d’un dessein divin, il a pour objectif le bien-être de ses citoyens.
La seconde restriction apportée à la libre action des individus comme des communautés consiste à affirmer que tous les êtres humains possèdent, de par leur nature même d’malins, des droits Inaliénables. Les Lumières absorbent ici l’héritage de la pensée du droit naturel, telle qu’elle se formule au milieu du suivie siècle : à côté des droits dont les citoyens jouissent dans le cadre de leur société, ils n détiennent d’autres, communs à tous les habitants du globe et donc à chacun, droits non écrits mais non moins impérieux pour autant. Tout être humain a droit à la vie. La peine de mort est donc illégitime, même houillères frappe un criminel qui a tué ? 10 attestant détordre, « l’esprit des Lumières ni catalogue de l’exposition : Lumières ! Un héritage pour demain, as la dire.
De ayan Fauchais, théière grillée, attestant détordre, BAN 2006. Si l’assassinat privé est un crime, comment l’assassinat public pourrait-il ne pas en être un ? Tout être humain a droit à l’intégrité de son corps. La torture est once illégitime, même houillères est pratiquée au nom de la raison d’État. Unité universelle est plus L’appartenance au enrêner 9 69 genre humain, à l’humanité universelle est plus fondamentale encore que l’appartenance à telle ou telle société. L’exercice de la liberté se trouve donc contenu par l’exigence d’universalité et le sacré, qui a quitté les dogmes et les reliques, s’incarne désormais dans ces « droits de l’homme » nouvellement reconnus.
Si tous les êtres humains possèdent un ensemble de droits identiques, il s’ensuit qu’ils sont égaux en droit : la demande dégelait découle de l’universalité. Elle permet d’engager des combats qui se poursuivent de nos jours : les femmes devraient être égales aux hommes devant la loi ; l’esclavage, aboli – l’aliénation de la liberté d’un être humain ne pouvant jamais être légitime ; les pauvres, les sans- grades, les marginaux, reconnus dans leur dignité ; et les enfants, perçus en tant qu’individus. Qu’est-ce que l’homme ? 1 1 À cette question, il existait en effet avant les Lumières grosse mode trois réponses disponibles. La première relève de la vision traditionnelle : l’homme se définit par son appartenance à une lignée, qu’elle soit clan, tribu ou nation.