C Line Voyage Au Bout De La Nuit Incipit Lecture Analytique

C Line Voyage Au Bout De La Nuit Incipit Lecture Analytique

voix. Dès le début du la société de ‘époqu discussion entre Ferd un camarade étudian On examinera comm C Line Voyage Au Bout De La Nuit Incipit Lecture Analytique Premium By Issamlettre Oeapam 28. 2015 | 8 pages Céline, incipit de Voyage au bout de la nuit Introduction: Le XXe siècle commence dans l’horreur de la guerre de 14-18 et ceux qui y ont participé en sortent traumatisés ; c’est le cas de Louis•Ferdinand Céline qui avait devancé rappel en 1913 et se trouve pris dans la tourmente.

Ce n’est qu’en 1932, avec son roman Le Voyage au bout de la nuit qu’il va aborder le sujet ans un style et avec des opinions qui vont faire scandale, mais dont la nouveauté et le talent vont être récompensés par le prix Renaudot, à défaut du prix Goncourt manqué de quelques ta View next page la d mentalité de nt l’objet d’une le de l’auteur, et ui, Arthur Ganate. rision les valeurs bourgeoises d’alors dans une scène inaugurale burlesque et un débat absurde entre les deux jeunes gens.

D’abord, nous verrons l’aspect burlesque et absurde de la scène, puis en quoi le discours de Bardamu correspond à une libération du langage par la subversion

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des codes moraux et littéraires. I) Une scène absurde et burlesque A) Le brouillage des opinions – C’est Bardamu qui s’exprime à la première personne et aux temps du discours pour commencer sa narration : « Ça a débuté comme ça Les deux « ça » qui encadrent la phrase donnent d’emblée un niveau de langue familier, bien inhabituel pour la narrateur rapporte une conversation familière de café entre lui et son camarade Ganate.

Tous deux, désœuvrés et attablés ? l’intérieur d’un café parisien, font « sonner [des] vérités utiles », selon le commentaire ironique de Bardamu, sur les Parisiens « qui e promènent du matin au soir » et qui « continuent à s’admirer et c’est tout » et « Rien n’est changé en vérité Ils sont d’accord pour critiquer l’oisiveté et le conformisme des Parisiens alors que, eux-mêmes, sont « assis, ravis, à regarder les dames du café ». Cette première contradiction entre les propos et les actes donne en quelque sorte la clef de la suite : il s’agit bien de propos de comptoir pleins d’inconséquences !

Il ne faudra pas tout prendre au pied de la lettre et avec sérieux. Les deux amis vont ensuite être d’avis différents sur « la race rançaise Cette expression est l’objet d’un débat idéologique depuis le XIXe siècle entre les tenants de l’universalisme de la nation française et les nationalistes qui ne reconnaissaient que la race blanche et les Français de souche : un désaccord sur l’identité nationale qui resurgit encore aujourd’hui. Bardamu se fait le champion de l’universalisme : « Elle en a bien besoin la race française, vu qu’elle n’existe pas ! ‘est seulement ce grand ramassis de miteux dans mon genre venus des quatre coins du monde Ganate, lui, affirme au contraire :« c’est la plus belle ace du monde Quand on sait que Céline dans ses pamphlets, encore interdits de publication aujourd’hui, s’est laissé aller à un antisémitisme violent, il est surprenant et même contradictoire de fai 2 s’est laissé aller à un antisémitisme violent, il est surprenant et même contradictoire de faire de Bardamu, qui est son double, le porte-parole de l’universalisme et de prêter à Ganate des idées racistes !

Cependant, le brouillage des opinions ne fait que commencer car entre désaccord entre les deux amis : « C’est pas vrai » et accord final : « On était du même avis sur presque tout », e message d’ensemble n’est pas clair et il est difficile de prendre Bardamu pour un anarchiste et Ganate pour un nationaliste d’extrême droite ! Cette incertitude sur les vraies idées exprimées semble expliquée par quelques remarques anodines faites par Bardamu sur son refus de la notion de race française : « pour montrer que j’étais documenté » et plus loin, à propos de son anarchie : « et tout ce qu’il y avait d’avancé dans les opinions Ainsi, Bardamu prend une posture intellectuelle progressiste. Il n’a donc pas de conviction personnelle réfléchie. Et d’ailleurs, il s’excuse en disant :« je n’avais plus la tête très solide.

Cette brève mais vivace discussion m’avait fatigué C’est alors qu’un régiment passe et Bardamu de se précipiter pour s’engager, lui le prétendu libertaire pacifiste, et Canate, le patriote, de lui crier : « Tes rien Ferdinand ! Cette décision subite, en contradiction totale avec les propos tenus est d’une absurdité totale, ce qui rend la discussion précédente oiseuse. Le lecteur est donc manipulé et plongé dans la farce de l’engagement.

Mais il faut se souvenir que Céline avait devancé ‘appel et avait été, peu après, plongé dans la guerre B) Une scène burlesque qui r 3 avait devancé l’appel et avait été, peu après, plongé dans la guerre 3) Une scène burlesque qui remet tout en question – Le défilé militaire est une vraie caricature avec « le colonel par devant sur son cheval, et même qu’il avait l’air bien gentil et richement gaillard, le colonel ! Cest le cliché du bon gradé, avec fière allure et qui va bravement sauver la patrie.

On dirait le langage d’un petit garçon qui veut jouer avec ses petits soldats de plomb ! C’est surtout une façon satirique de démonter la propagande efficace qui avait lancé les poilus de 14 au combat, la fleur au bout du fusil, sûrs de rentrer chez eux vainqueurs six mois plus tard ! Le dialogue qui s’ensuit entre Bardamu et Ganate ressemble aussi aux paris fous de renfance : « J’vais voir si c’est ainsi ! On croirait entendre un enfant dire : « chiche que je peux le faire ! Mais la désillusion arrive bien vite et le bel enthousiasme retombe en même temps que la pluie : « Et puis il s’est mis à y en avoir moins de patriotes La pluie est tombée Les egments de la phrase qui se raccourcissent miment la désertion du bon peuple en liesse pour fêter les soldats : « et puis plus du tout d’encouragements, plus un seul, sur la route Le piège se referme sur Bardamu : « On était faits, comme des rats La farce vire à la prise d’otages : « c’est plus drôle !

Cette scène d’enrôlement volontaire, sous le coup d’une bouffée d’héroÉme et d’enthousiasme puérils, tourne à la mauvaise farce. La versatilité dans les attitudes de Bardamu va lui coûter cher et Céline va le faire savoir dans un langage bien ? 4