La Birmanie est un des pays où la Bouddhisme est le plus pratiqué au monde : divers chiffres illustrent cette réalité, mais le consensus général est qu’autour de de la population est de confession bouddhiste. Ainsi, bien que cette religion soit enracinée dans ce pays depuis plus de 1 500 ans, son influence n’a probablement jamais été aussi déterminante que lors de l’époque coloniale.
En effet, à cette époque, la Birmanie était sujette à un régime colonial strict sous l’occupation indirecte de la Grande-Bretagne, victorieuse de plusieurs conflits anglo- birmans s’étant produits vers la fin du 19e siècle; cependant, a Birmanie comme telle n’était pas une colonie britannique, elle était rattachée à l’Inde, qui elle, en était une.
Une certaine proportion de la pop nationaliste, afin de s notamment par l’ent parvint à se rallier de eu un impact général Swipetaviewne t p g elopper une pensée étranger, et c’est ue la population uddhisme aura donc notamment par son effet rassembleur et par l’émergence d’associations à caractère nationaliste qui reposent essentiellement sur le Bouddhisme. Cependant, il faudra également mentionner que depuis ces phénomènes, le Bouddhisme se verra si profondément ancré ans la politique birmane que le pays en restera à un statu quo,
Tout d’abord, le Bouddhisme sera utile pour les Birmans dans le sens où il aidera le peuple à se solidifier à ses racin Swige to vie' » next page racines et à la tradition dans un contexte où la modernité est imposée par le colonialisme anglais. Étant la religion dominante au pays depuis bien longtemps, le Bouddhisme s’avéra être un moyen de ralliement plus fort que tout autre moyen de ralliement. Des barrières linguistiques empêchaient les ifférentes ethnies de se rapprocher; c’est donc par la religion – l’autre caractéristique culturelle fondamentale – que le ralliement a pu passer.
Sous l’autorité britannique, un remaniement complet du gouvernement en place a eu lieu, et un des principaux changements adoptés par le régime britannique était de séculariser l’État birman, donc de séparer la religion – bouddhiste – du monde politique. Selon mol, cette réalité a probablement été un puissant renforçateur chez le peuple birman, qui a voulu maintenir son attachement à la religion, et donc qui a voulu préserver ses coutumes et ses acines. Le régime britannique était particulièrement sauvage, si on peut le qualifier ainsi.
En plus du changement gouvernemental et de l’abolition de la monarchie, les troupes britanniques étaient sans merci, et les changements dans le pays étaient tous radicaux : les ressources naturelles birmanes – pierres précieuses et teck, notamment – étaient exploitées à outrance par les colons, et le peuple était marginalisé au plus haut point. Des villages étaient pillés et brûlés au complet. De plus, on venait de couper les ponts entre l’État et la religion, et donc de couper rentière partie du inancement étatique envers la religion.
Mais malgré tout ce désespoir, c’est probablement la flamme qui a inspiré les Birmans à se maintenir dans la tradition bouddhiste. Ils ont c 2 la flamme qui a inspiré les Birmans à se maintenir dans la tradition bouddhiste. Ils ont commencé à faire des dons supérieurs aux temples bouddhistes dans le but d’assurer leur survie; et en retour, les dirigeants religieux – qui étaient marginalisés, mais non persécutés – tentaient de rassurer leurs fidèles, tout en nourrissant un début de projet nationaliste.
Cest donc en grande partie cette symbiose ntre le petit peuple marginalisé et la religion privée de ses vivres qui a, à mon avis, petit à petit, maintenu les Birmans dans la tradition bouddhiste. Tranquillement, la religion s’est mise à s’intéresser davantage au monde politique. De plus, pour manifester davantage l’attachement qu’ils éprouvaient envers la religion qu’on tentait de leur enlever, plusieurs projets de restauration de temples et de monuments bouddhistes eurent lieu lors et à la suite de l’époque coloniale.
Bien qu’il y a eu une faible quantité de nouveaux temples construits, ceux qui étaient déjà en place – et qui commençaient à être vieux, étant donné ue certains dataient de plusieurs siecles – étaient restaurés et préservés. C’était une autre manière indirecte du peuple de dire qu’il ne veut pas qu’on touche à son identité et à la culture bouddhiste qui a été présente depuis les débuts de l’histoire de cette nation.
Ainsi, si on peut résumer le tout, on peut dire que le fait d’avoir tenté de marginaliser, voire d’éliminer la tradition bouddhiste en Birmanie par l’impérial•sme britannique aura plutôt eu un effet inverse, et aura servi de point de ralliement de base pour renforcer l’identité birmane, ainsi que de revitaliser et de nourrir a tradition bouddhiste dans un contex 3 l’identité birmane, ainsi que de revitaliser et de nourrir la tradition bouddhiste dans un contexte social et économique extrêmement changeant.
Ensuite, il faudrait mentionner l’impact spécifique qu’a eu le Bouddhisme en Birmanie. Il a déjà été mentionné que la religion s’intéressait de plus en plus au monde politique. C’est notamment avec la naissance d’organisations appelées les Young Men’s Buddhist Association que cela a pu prendre forme. Ces associations avaient pour mission fondamentale de revitaliser la culture bouddhiste ? travers le pays. Ainsi, bien qu’elle n’ait pas été impliquée grandement au début de son existence (1906), elle deviendra rapidement un catalyseur de la montée du nationalisme en Birmanie.
Au départ, Passociation jouait un rôle peu important : elle fonctionnait surtout par l’entremise de dons du public, et soutenait la culture bouddhiste par l’entremise de diverses institutions, notamment par des écoles privées. On cherchait avant tout à se différencier des colons britanniques, dans le but de préserver une identité distincte, mais sans réelles intentions nationalistes au départ. Au fur et à mesure que les années avançaient, la pensée nationaliste grandissait chez le YMBA : on voulait à tout prix se distinguer de ses colons.
L’appellation «nation birmane» n’existe pas à cette époque, et on veut se donner une identité propre, bouddhiste et différente : une identité birmane. Ainsi, le YMBA prit rapidement de la popularité auprès du peuple birman après une série de décisions discriminatoires prises par l’administration britannique durant les années 1910 et 1 920, notamment par le fait que des réformes adoptées en Inde, qui av 4 durant les années 1910 et 1 920, notamment par le fait que es réformes adoptées en Inde, qui avaient pour effet d’alléger le fardeau économique de la population, n’allaient pas être appliquées en Birmanie.
Cela souleva l’ire de la population et catalysa rapidement l’idéologie nationaliste qui était alors rendue assez proéminente chez le YMBA_ En 1 920 survint une célèbre grève étudiante dans une université financée par le YMBA, le Rangoon College, en Birmanie. L’administration britannique venait d’adopter une politique discriminatoire en ce qui avait trait à l’administration et à l’éducation véhiculée par les universités, avorisant l’élite et étant discriminatoire des classes moyenne et inférieure.
Cuniversité en question se qualifia «d’école nationaliste» et c’est cette grève qui a vraiment été perçu comme le réel élément déclencheur de la montée du nationalisme en Birmanie. C’est donc à partir de cet événement que la pensée nationaliste a pu se développer chez le peuple, et le Bouddhisme y est à la base – le YMBA collabora notamment avec des moines bouddhistes qui avaient été privés d’une bonne partie de leurs subventions dans le but de sensibiliser la population à l’importance d’une identité birmane.
Bien sûr, on insistait sur l’importance du bouddhisme auprès de la population, mais ce n’était pas dans un but de propagande religieuse, ici, l’objectif primaire est d’augmenter le sentiment nationaliste et d’avoir un effet rassembleur. Le Bouddhisme n’est que l’instrument utilisé pour arriver à cette fin; il est utilisé à bon escient, se veut inclusif de tous et toutes qui désirent lutter contre le colonialisme et permet aux Birmans d’avoir une caract S et toutes qui désirent lutter contre le colonialisme et permet aux Birmans d’avoir une caractéristique fondamentale qui les ifférencie de leurs colons.
Donc globalement, la montée du nationalisme va de pair avec l’incorporation du Bouddhisme dans les institutions birmanes. À force de montrer au peuple que tous ont un point de ralliement commun en la religion dans les écoles, les hôpitaux et les services publics, le nationalisme est venu de lui-même, puisque Videntité birmane a pu naitre de cette réalité. La Birmanie parvint à atteindre Pindépendance en 1948 : ainsi, suite à la grande montée du nationalisme, attribuable en grande partie à Pimportance du Bouddhisme, on retrouve un pays frêle, ragile économiquement, mais qui doit se tenir debout et uni afin de repartir à neuf.
Cependant, bien que l’attachement au bouddhisme ait contribué au sentiment nationaliste, il a amené avec lui certains problèmes qui auront eu des conséquences négatives à l’époque postcoloniale. Jabord, comme l’identité birmane s’est développée sur la prémisse qu’il fallait être bouddhiste pour être birman, il s’est développé un sentiment d’intolérance face aux autres religions, et plus particulièrement envers les Musulmans. Étant relativement nombreux en Birmanie (3-4%, plus que toute autre religion, considérant que 90% des
Birmans sont bouddhistes), ils ont fait l’objet de persécutions dès les débuts de la montée du nationalisme dans les années 1920. Avec un peu de recul, il est difficile de croire à mon avis que cette situation aurait pu être évitée, car il fallait à tout prix trouver un instrument de ralliement et il aurait été bien difficile d’en trouver un qui était prix trouver un instrument de ralliement et il aurait été bien difficile d’en trouver un qui était plus efficace.
Considérant les atrocités commises envers le peuple birman, on ne peut leur en vouloir d’avoir voulu protéger leur religion, qui était ssentiellement l’essence de leur identité. Malheureusement, il faut mentionner que cette situation s’est transposée à l’époque postcoloniale et que la situation a empiré. Les Birmans étaient dorénavant maîtres chez eux, ils ont instauré plusieurs mesures menant à la persécutions des Musulmans dans ce pays, et ce, encore aujourd’hui.
Cette violence est d’autant plus commise au nom du Bouddhisme et est encouragée par les moines; par exemple, la communauté musulmane en Birmanie sera pointée du doigt lorsque se produisent des attentats terroristes commis par des Islamistes dans des pays avoisinants Indonésie, par exemple), mais qui n’ont rien à voir avec la Birmanie. Ainsi, les droits des Musulmans sont très limités et des hostilités envers eux sont fréquentes.
Cette réalité est un peu désolante considérant la situation birmane durant l’époque coloniale : oui, ils ont été victimes de marginalisation et d’abus, mais ils font maintenant vivre cette même réalité à une toute autre communauté qui n’a rien à voir là-dedans. La situation perdure aujourd’hui, et tant que les actions seront encouragées par les figures importantes du Bouddhisme, donc les moines, je ne crois pas que la situation pourra s’arranger. Enfin, il faut mentionner que la prédominance du Bouddhisme en Birmanie a quelque peu agi comme frein au développement économique et politique de la région.
Sous la gouverne de He Win dès 1962, Fauteur pet développement économique et politique de la région. Sous la gouverne de He Win dès 1 962, rauteur Peter John Perry mentionne que celui-ci aurait d’ailleurs renforcé l’influence des moines bouddhistes au sein-même de Farmée. L’armée, avant la gouverne de He Win, participait activement au processus de modernisation et d’industrialisation au pays, mais a frappé un mur lorsque l’influence bouddhiste s’est faite sentir.
On s’est senti incapable d’avancer; les moines accordaient une importance primordiale au respect des traditions et allaient même jusqu’? implanter des mesures visant à restreindre la modernisation. Évidemment, ils se sont mis le doigt dans l’œil, car on ne peut pas moderniser une société d’un point de vue culturel, il faut que ce soit matériel, tangible, et Pacculturation viendra toute seule. Peut- être ont-ils eu trop peur de perdre ce qu’ils avaient finalement réussi à acquérir, c’est-à-dire une identité birmane distincte, et qu’ils ne voulaient pas s’ouvrir au reste du monde entier.
Mais une chose est certaine, c’est que l’omniprésence du Bouddhisme a vraiment agi comme frein du développement de la Birmanie. En guise de conclusion, il est important de mentionner que le Bouddhisme a eu des effets positifs et négatifs : il a donné naissance à une identité birmane, leur a permis de s’émanciper tout en restant attaché à leurs traditions. Cependant, il a été par après été mis à l’avant avec excès, et bien qu’il est facile de dire cela aujourd’hui, mais il aurait peut-être fallu procéder à une mini- sécularisation de l’état pour éviter que cela se produise. 8