|Anthropologie des APS | > Comment vous voyez la production sur les APS ? > Les revues de description de gestes techniques, sur l’analyse des techniques sportives… > Le deuxieme type ce sont les productions d’histoire (ce sont des sensations, ce n’est pas trop de l’histoire ! ). > Les productions sont pauvres par rapport aux productions scientifiques. Mais ca ne touche pas le meme public.
Chez les civilisations latines, toujours le dualisme, corps et esprits. Les techniques en generale sont sous-considerees. Donc relativement peu de productions interessantes. > Marcel MAUSS (Les techniques du corps, 1934). > Pour lui le fait sportif c’est un « fait social total » comme l’inscription d’une activite dans une totalite dynamique au sein de laquelle se meuvent les objets et les autres. Imbrication entre l’objet et l’homme. Le sport est un fait social total. Toute la societe le connait, en parle, consomme du sport… gt; Paradoxe, ce phenomene concerne toute la societe mais tres peu etudie. > Retard des etudes sur le phenomene sportif et sur les pratiques (les techniques). > La science autour des APSA est developpee mais pas trop sur les techniques. > Pourquoi les techniques sportives ne sont pas plus developpees ? ( Parce que le sport
Plan Approfondir l’idee que les APS sont installees dans la memoire de l’homme depuis sa naissance (perspective anthropologique) Les techniques sportives et les sports sont des manifestations de la culture de l’homme (ce ne sont pas des gestes) Reflechir a la question de la regle sportive, comme un systeme de contraintes qui a ete invente par l’homme pour transformer la motricite (deux perceptions de la regle, regle comme sanction et regle positive comme aide a transformer l’homme, la regle permet l’affinement continu de l’activite humaine)
Comment on peut voir toutes ces perceptions en pratique dans une APS particuliere I) Approfondir l’idee que les APS sont installees dans la memoire de l’homme depuis sa naissance Perspective anthropologique > Quand parle de savoirs en APS, c’est une capacite a analyser le sport comme phenomene culturel. > Quand on s’interesse a l’anthropologie des APS il faut mettre du sens au mot : elle se donne comme perspective de regarder l’homme en tant qu’etre social a traverser l’humanite et essaye de trouver les points communs entre les hommes et les diversites. Anthropologie gt; L’anthropo conjugue sociologie et histoire. > C’est la science de l’homme en societe dans l’histoire de l’humanite. > L’anthropo c’est la science des diversites culturelles. > Elle se donne pour objet de voir comme chaque nation organise son rapport de connaissance. > L’anthropo est une science comparatiste dans les diversites culturelles, les specificites et originalites. Levis STRAUSS, LEROI-GOURHAN (Le geste et les paroles). > L’anthropo travaille sur les symboles, les rites et les mythes. Mythe > Le mythe est une facon de souder une societe, un groupe d’individu (ciment social). gt; La mythologie revele comment les societes se construisent des histoires auxquels elles adherent. > Les grecs ont construit leur mythologie pour assurer la solidite de la nation. > Mythe = Donnees subjectives, fables, fantasmes. Rites > Les rites sont des pratiques, ce sont des evenements qui se renouvellent a periodicite fixe. Exemple = Les fetes paroissiales bretonnes. > Il y a aussi des rites familiaux. Ils servent a fixer des reperes dans l’organisation de la vie sociale et personnelle et ils creent la continuite. > Il y a une regularite systematisee qui fait que ca sert de reperes. gt; Ils jouent aussi sur la determination du lien sociale. > Les rites empechent les destructions de groupes, c’est l’affirmation d’un ordre commun et ca inscrit l’homme dans une structure sociale. Culture > La culture, ce sont les acquis de l’humanite, l’homme profite des generations anterieures et de la transmission (culture s’oppose a nature). > Dans l’idee de culture il y a aussi l’idee de selection, les croyances, les arts, les lois, les coutumes, la science, participent a la culture. > Deux formes de la culture : – Invention de l’homme qui disparait comme ca (selection naturelle). Selection sociale de la culture (c’est ce qu’une societe decide valoriser parmi toutes les expressions humaines possibles, ce que la societe va decider d’utiliser parmi un ensemble tres vaste). > La culture est la selection des inventions humaines et acquis de l’homme a des fins de transmission. Sport = Fait culturel > Le sport fait parti de la culture, il y a des mythes sportifs, des legendes, des inventions. > La mythologie embellie le reel. > Les rites sportifs sont monnaies courant, toutes les competitions sont des rites. Ex = Les JO, la coupe du monde, la coupe de la ligue, le marathon de Paris… gt; Il y a aussi des rites dans l’equipe auquel on appartient. > Chez le sportif il y a toujours des rituels (la chaussette gauche). > Existe-t-il une culture sportive ? Oui de generation en generation, les entraineurs sportifs sont des transmetteurs de culture avec comme objectif que les jeunes generations apprennent les savoirs et les transmettent a leur tour. > A premiere vue, le sport rentre bien dans la culture. M. MAUSS a bien raison de dire que le sport c’est un phenomene social total. > Essayons de comprendre le sport comme un fait culturel et non comme une succession de culture. gt; La technique serait donc une manifestation de la culture. C LEVY STRAUSS > Pere de l’anthropo. Ces premiers travaux ont portes sur les Indiens d’Ameriques et il a cherche les correspondances et ressemblances. > Il a construit une theorie pour essayer de comprendre et d’expliquer l’anthropologie. > On lui attribue la paternite du structuralisme (Vs existentialisme de Sartre). > Le structuralisme de Strauss est que tout est liee dans une societe et tout s’organisme en structure, c’est-a-dire en un ensemble ou des interdependances existent. gt; On ne peut expliquer une societe que par les interrelations qu’elles creent. ; C’est la structure qui bouge, c’est l’ensemble qui se transforme. ; Le structuralisme, c’est la mort de l’homme, il n’existe pas de maniere individuelle mais existe dans un ensemble. ; L’existentialisme, a l’oppose, est la prise en consideration de l’individu comme etre unique et important. ; Deux auteurs Francais, J-P SARTRE et A. CAMUS. ; Perspectives de prise en consideration de l’homme, l’homme est condamne a affronter la societe. ; Hui clos de SARTRE. ; CAMUS, existentialisme legerement pessimiste mais moins que SARTRE.
LEROI-GOURHAN (Le geste et les paroles). ; Perspective opposee a celle de SRAUSS. ; Il faut aller voir les faits techniques tels qu’ils se deroulent. ; Et a partir de l’analyse des faits techniques, on fait des typologies et on donne de l’interpretation et du sens humain aux techniques. ; Il n’est pas sur la construction d’un modele de societe mais sur l’interpretation de techniques humaines. ; Comment les hommes fondent la technique ? ; Il faut inventer des formes de classement humain, ces typologies de faits techniques representent la technologie. gt; LEROI-GOURHAN analyse la naissance de la charrue, ou l’invention du levier. Comment soulever des masses considerables ? ; Est-ce que le sport est porteur de fait technique ? ; Oui meme le sport est un excellent illustrateur de l’inventivite de la technique. ; C’est un lieu ou la technique deborde. M. MAUSS (Les techniques du corps, 1934). ; Sur l’immensite des ecrits qui traitent sur le sport, il y a peu de travaux sur l’anthropologie. ; Il va s’interesser aux aspects corporels (c’est le premier). ; Il explique que les techniques sont necessairement au pluriel, on parle des techniques du corps. gt; Definition = « Facon dont les individus, societe par societe, et de facon traditionnelle, savent se servir de leur corps ». ; Il faut passer du concret a l’abstrait, il faut regarder comment ca marche. Exemple = La nage se decompose en plusieurs temps et le premier temps, c’est apprendre a plonger. ; Il y a une technique de l’apprentissage du plongeon (en 1934) et il y a une technique de l’education a la plongee. ; Il y a toujours quelqu’un qui transmet le savoir. ; Ce qu’on constate aussi, c’est qu’il y a un changement complet de la technique avec le temps. gt; Les techniques se transforment avec la pratique de l’homme et non avec la theorie. ; On apprend quelque chose dans un cadre culturel precis. ; La marche est revelatrice d’un comportement appris. ; Il conclue sur l’habitus dont il est l’inventeur (et non Bourdieu). « Il faut y (l’habitus) voir des techniques et l’ouvrage de la raison pratique collective et individuelle la ou on ne voit d’ordinaire… ». ; Un geste est la consequence d’une repetition. ; C’est donc les facultes de repetition de l’homme qui creerait le geste. ; Ce sont des techniques qui sont l’ouvrage de la culture. gt; L’habitus est une sorte de culture integree, c’est une inculcation. ; Sans s’en rendre compte on adhere a des habitus. ; La notion d’habitus chez MAUSS le conduit a parler de l’education. ; Il faut bien qu’il y ait de la transmission. ; Il dit que la technique a ete pendant longtemps confondue avec l’instrument. ; En fait la technique n’est pas un instrument mais l’application d’un habitus. ; Il n’y a pas technique sans transmission, et pas de transmission sans tradition (on est bien dans une logique de culture). ; Les techniques du corps permettent notre expression sociale.
Bourdieu va reprendre cette idee au travers des habitus culturels (les comportements acquis tres tot). ; La technique du corps se differencie du symbolique ou de l’abstrait parce qu’elle est d’ordre mecanique, physique. ; Une technique est visible, c’est l’action. ; Le corps c’est donc le premier instrument de l’homme. ; Certains pensent que l’homme utilise des techniques. ( La technique est dans l’homme. ; La plupart des individus definissent la technique comme des gestes exterieurs. ( La technique est a l’interieur des hommes. ; La technique est le patrimoine de chacun. gt; On ne peut guere avoir un seul modele qui va a tout le monde. ; La technique est propre a chaque homme. ; Les pedagogies traditionnelles ont fait passe leur temps a faire copier des gestes consideres considere comme des ideaux (consequence en EPS). R. CAILLOIS (Les jeux et les hommes, 1958) ; C’est aussi un sociologue. ; L’idee centrale c’est que le jeu est fondamentalement inscrit dans l’homme. ; L’homme joue et participe au developpement fondamental de l’individu. ; Il n’y a qu’a regarder la societe ou il y a une immensite de jeux partout. gt; Ils ont des caracteristiques communes. ; Le jeu, c’est l’aisance, le risque, l’habilete. ; C’est souvent du delassement du divertissement, sans contrainte. ; On le trouve dans toutes les periodes (permanence historique) et dans toute l’humanite. ; Le jeu c’est un antidote a toutes les contraintes de la societe. ; On en fait quand on veut, c’est sous la totale responsabilite de l’individu contrairement a l’ecole, le boulot, la famille… DUMAZEDIER ; S’interesse aux loisirs et l’autoformation. ; Il va definir les temps contraints : Le temps des activites professionnelles et le temps lies aux occupations professionnelles (les transports en commun) + le temps des occupations familiales. ( A l’oppose il y a le temps libre qui se divise en deux categories : – Temps libre qui se consacre aux autres (militantisme, associatif, caritatif, sportif). – Temps ipsatif = Temps qu’on consacre a soi-meme uniquement. (( CAILLOIS parle alors du temps libre aussi. Il donne 6 caracteristiques : – Action libre. – Separe des contraintes de la vie. – Incertaine ( On sait pas quand elle s’arrete ou commence, l’ennui c’est la fin du jeu. – Improductive au sens economique. Regle ( Ca peut paraitre contradictoire mais ce ne l’est pas. Que ca soit des regles instituees ou des regles que l’individu se met a lui-meme, il y en a toujours. – Fictive ( C’est une activite qui n’est pas reelle (ca ne concerne pas les APS) mais les jeux d’imitation oui. ( Il propose une classification : 1. Agon (le jeu, la competition). 2. Alea (les jeux de hasard). 3. Mimicry (les jeux de simulacre, d’imitation). 4. Ilinx (les jeux de vertiges). ; Il ajoute paida (l’instinct du jeu, la spontaneite, l’agitation, le vacarme) et ludus (c’est le gout de la difficulte gratuite, c’est resoudre des difficultes). |Paida (instantanee) |Ludus (forme elaboree de la paida) | | | |( Demande du temps, idee de l’apprentissage, de l’effort et du progres| |Agon | | | |Alea | | | Mimicry | | | |Ilinx | | | Agon ; Ce sont des pratiques reelles qui se voient et se vivent. ; C’est un combat contre l’egalite des chances alors qu’au depart on est a egalite des chances. ; La creation d’un milieu artificielle. ; Creation de conditions ideales pour la pratique ( Personne ne peut refuter le resultat. gt; Ce n’est pas discutable, ca assure un triomphe absolu. COUBERTIN « Le sport est une voie parallele et compensatoire a la reussite sociale ». ; Il n’y a pas grand-chose a faire devant les inegalites sociales mais le sport ca permet de mettre tout le monde a egalite. ; De plus il n’y a pas d’aide exterieur. ; Le sport va jusqu’a inventer les handicaps pour retablir l’egalite (les course de chevaux). ; L’egalite absolue n’existe pas. ; Le sport est toujours en quete d’egalite absolue. ; Il ne peut vivre que s’il reduit les inegalites au depart. gt; Parce que l’individu veut gagner, on voit apparaitre l’entrainement, l’effort et la rationalisation des pratiques. ; Les jeux sont tellement importants dans la societe qu’il y en a dans toutes les civilisations que selectionne la civilisation. ; Il suffit de voir les jeux que selectionne une civilisation pour porter une signification des valeurs de la societe. ; Les jeux pour CAILLOIS sont la marque d’une civilisation, ils la fondent et la represente en meme temps. ; Ils sont des fondements de la culture et des illustrations de la culture. gt; Les jeux sont des expressions des valeurs collectives et ils determinent un style de la societe, une facon de vivre et une facon d’etre. ; CAILLOIS donne aux jeux un caractere de fondement de l’humanite. B. JEU Le sport la mort, la violence + Le sport, l’emotion, l’espace ; Il travaille comme CAILLOIS sur ce qui pourrait fonder le fondement culturel du sport. ; Pourquoi le sport et les jeux sont presents en meme temps dans les debuts de l’humanite ? Jusqu’ou on peut remonter ? « Le sport c’est une invention collective, instinctive, continue et dynamique ». gt; Au debut c’est peu evolue puis ca se transforme petit a petit (pas les jeux enfantin, ex la marelle). ; Le sport se transforme avec les hommes, le sport est ce que les hommes en font. ; Il traverse les ages de l’humanite. ; La guerre du feu est peut-etre une des premieres manieres de sport collectif. « Il n’a pas ete invente par decision des princes », ce n’est pas une decision politique, ni une recommandation des philosophe (la sagesse, la science). ( C’est une invention collective des hommes, c’est le peuple lui-meme qui invente ses jeux et ses sports. ; Il est vivant, populaire et spontanee.
Il est emotion et passion. ; Le sport correspond a une experience cumulee, ramassee, codifiee, stylisee (l’humanite developpe une esthetique de la pratique). ; Le sport est toujours une reprise archaique de l’imitation. ; Il faut aussi qu’il y ait de l’espace pour que de l’emotion soit cree. CAILLOIS « L’emotion est un mouvement du c? ur, l’espace c’est un mouvement du corps ». B. JEU Classification en 3 categories 1. L’epreuve ; C’est le risque, c’est la mort cotoyee. ; C’est toutes les activites ou on se fait peur, mais une peur maitrisee. ; C’est l’emotion a pleine dose. 2. La performance gt; Cituis, altius, fortuis, reculer tout le temps ses limites. ; On est toujours aux confins de l’impossible. ; C’est de l’emotion differee, un peu plus abstraite 3. La competition ; C’est le paroxysme tragique, c’est la mise en face de deux heros potentiels / de l’egalite des chances a l’inegalite du resultat. ; C’est une emotion encore plus cerebralisee, elle engage la pensee tactique. ; On va donc du paida au ludus. Conclusion = Passage de MAUSS a JEU ; De maniere differente ces 3 auteurs cherchent a donner au APS du sens humain. ; Fondement, assure l’existence humaine. gt; APS = Pratique mondialisee mais qui presente des styles et des facons de faire differentes qui identifient des cultures differentes. ; L’emotion collective, ce qui donne du sens a notre vie et fondatrice de nos jeux et partie prenante. ; C’est un ciment de l’humanite. C’est un ciment non verbal de l’humain « c’est dans le c? ur ». ; Ca rassemble des individus qui n’ont pas besoin de parler pour venir sur des lieux communs. ; Ca donne du sens humain aux pratiques qui donnent du sens aux individus. ; Il est interessant de regarder le sport comme une manifestation de l’homme.
Les techniques sportives et les sports sont des manifestations de la culture de l’homme (ce ne sont pas des gestes) Rappel ; On est installe dans des logiques analytiques. On decompose puis on recompose. ; Mais cela ne marche presque jamais !! ; B. JEU donne du sens aux activites, un sens anthropologique. ; Le sport s’est fondamentalement inscrit dans le fondement humain. Consequence 1 – Cela valorise la pratique sportive dans la culture humaine puisque cela fait parti des fondements de l’homme. 2 – Ca fait lire le sport autrement au lieu que de la seule vision biomecanique.
C’est le sens humain de l’activite qu’il faut comprendre. Le sport impose un rapport profond avec les emotions, rapport entre un espace determine et des emotions. L’homme s’est invente le sport pour cultiver ses emotions collectives. B. JEU est un philosophe, il fait le parallele entre chaque APSA et les mythes de la mythologie. Il faut maintenir cette essence emotionnelle. Reflechir a la question de la regle sportive comme un systeme de contraintes qui a ete invente par l’homme pour transformer la motricite ; 2 perceptions de la regle : – Regle comme sanction. Regle positive comme aide a transformer l’homme. ( La regle permet l’affinement continu de l’activite humaine. ; Pour qu’il y ait un jeu, il faut qu’il ait un minimum de regles. ; Il y a des inventeurs d’APS mais ya aussi des tentatives qui echouent. ; Le sport est une veritable invention de l’homme et reflete l’invention de l’homme en action. ; La regle est d’abord un systeme de contraintes mais contraintes pour progresser. ; Ce n’est pas une contrainte ennuyeuse ou on bride. ; La regle est la pour transformer la pratique. ; Son but essentiel est d’obliger le joueur a se transformer. gt; On peut differencier : Regles sportives et regles de jeu. Les regles du jeu ; Simple et immuable dans le temps (la marelle, la balle au prisonnier). ; Consequence : Les pratiques de la marelle sont immuables a la pratique des differentes generations. ( Pratiques fixees, figees. ; Mais des activites qui ne bougent pas dans la societe ont des risques de ne pas survivre a la societe des humains en constantes mutations. Les regles sportives ; Tout le temps en transformation. ; Par exemple a la fin des JO, on propose souvent de nouvelles regles. gt; Progressivement il y a des ajouts de regles a des regles existantes, ce qui fait qu’il y a beaucoup de regles, car aux regles de base, s’ajoutent d’autres regles. ; Elles doivent maintenir l’equilibre attaque/defense. ; Sinon, il y a perte du sens anthropologique du jeu (c’est de l’egalite des chances au depart a l’inegalite du resultat). ; Cet equilibre attaque – defense n’est jamais parfait. ; On est toujours dans un desequilibre puisque l’equilibre absolument n’existe pas. A. CAMUS (Le Mythe de Sisyphe, 1942). ; Existentialiste comme SARTRE. gt; Cet essai fait partie du cycle de l’absurde, avec l’Etranger (roman, 1942), Caligula (piece de theatre, 1944) et Le Malentendu. ; Sisyphe a insulte les dieux. Pour le condamner, les dieux le condamnerent a porter un bandeau et a pousser au sommet d’une montagne un rocher, qui roule ineluctablement vers la vallee avant que le but du heros ne soit atteint. Camus, le narrateur, projette de laisser Sisyphe au bas de la montagne car le labeur dur est inutile pour lui. Cependant, Sisyphe est heureux. > Les regles sportives mettent en jeu un paradoxe : le paradoxe sportif. gt; Ce paradoxe represente l’idee que le progres infini de l’homme existe. > Comme Sisyphe qui n’atteint jamais le sommet, on suppose que les sportifs n’atteindront jamais le record absolu. > Mais tout le monde attend que cette progression s’arrete. Lorsque BEAMON a battu le record du monde a Mexico en 1968, tout le monde disait que plus jamais on ne pourra sauter plus loin. ( Paradoxe. Le record du monde de 100m va-t-il continuer a etre battu ? > Les regles sportives ont comme objet de maintenir le paradoxe et meme de l’exacerber (le rendre plus vif). gt; Manifestations humaines de l’intelligence en action. > Inconsciemment, le paradoxe sportif est toujours present. La creation du volley > Il fallait occuper les saisons mortes. > MORGAN, en 1895 cherchait un jeu simple. > Idee de s’inspirer du tennis sans trop de materiaux, puis eleve le filet, au moins a la hauteur des hommes car au debut il fait jouer avec des ballons de basket (ballons lourds). > Il a ensuite invente un autre ballon, plus leger que le ballon de basket (avec une vessie). ( Les echanges ont pu se faire et le filet est monte en hauteur. gt; Si l’idee d’un ballon leger n’aurait pas pu avoir lieu, le volley n’aurait pas eu de succes. > Le volley a eu du succes car il correspond a des besoins de l’homme. > Pour B. JEU, le volley est l’enlevement vers le soleil. > Le volley, c’est jouer a 11, en 3 ranges, sans changement de joueurs… > Il faut trouver la bonne surface de terrain. > Pour generer de l’emotion collective, il faut creer une distance de jeu acceptable. Voir l’article de PARLEBAS: Le rapport entre le nombre de joueur, les zones de charges, et la surface du terrain. > En asket, il y a eu une equipe de France de moins d’1 m 80. > On est la dans des perspectives empiriques, ce n’est pas la science qui modifie les regles mais l’experience cumulee. > Ce qui stabilise une regle, c’est son passage dans la pratique et son rodage dans le jeu. > Selon JEU, « Le sport n’a pas ete invente ni par les politiques ni par les sages », les regles sportives s’etablissent par la propre experience du jeu ( Empirisme. > C’est toujours pas des procedes de tatonnements que les regles se transforment. Qu’est-ce qui fait bouger les regles ? C’est toujours la pratique du haut niveau. > Elle contraint a modifier les regles car ce sont les plus grands utilisateurs de la pratique. > De plus, comme ils sont tout le temps en concurrence, chaque joueur cherche a utiliser au mieux possible la regle. > Il tend de detourner legalement la regle. > En meme temps, il n’y a pas de regles parfaites, il y a toujours des failles exploitables par les joueurs. > Il cherche a detourner legalement une regle. > Consequence : Se cree une dialectique permanente entre pratique des regles et invention d’une regle. gt; Sur les regles sportives, l’objet est de rendre toujours plus complexes. > Cela cree parfois des aberrations. 3 fonctions de la regle – Maintenir l’emotion collective. De l’egalite des chances a l’inegalite du resultat. – Les regles sont des contraintes au jeu. Le reglement ne permet pas de faire n’importe quoi. Il y a necessite de respecter les regles. – C’est une contrainte positive. Elle contraint la motricite ordinaire. Quand une regle ne sert pas, elle disparait. Comment peut on voir toutes ces perceptions en pratique dans une APS particuliere > Le volley est une activite totalement inventee. gt; Domaine sportif = Domaine de l’empirisme absolu car les regles ne sont pas fondees scientifiquement. > Regles sportives = Tatonnement permanent. > Les regles sportives tentent toujours de contraindre la pratique pour equilibre le rapport attaque defense. > Il faut considerer que les regles sportives sont la grammaire du sport (il y a des regles fondamentales et moins fondamentales). > Avant les regles, il y a les lois du jeu, ce sont les constantes de l’activite tout au long de l’histoire de la pratique et a tous les niveaux de la pratique (perspective synchronique). lois en volley – Faire tomber la balle dans le camp adverse pour marquer le point. – Pour jouer, il faut que la balle franchise un obstacle vertical haut. – Interdiction de bloquer la balle. ( Ces lois vont donner naissance a des regles. Les regles sont des declinaisons des lois. Regles principales > Equipe de 9 joueurs repartis en 3 rangees (zone intermediaire). > Terrain long de 15-22m. > Hauteur du filet entre 2m20 et 2m40. > Nombre de passe illimite. ( On est plus dans un volley d’echange que dans un volley de rupture. On est sans doute dans une logique educative du volley. gt; On va ensuite passer sur une logique plus competitive. > Montee de l’idee de rupture de l’echange. On va ainsi changer le volley pour le rendre plus dynamique. ( Suppression rapide de la zone intermediaire, diminution du terrain (9 x 9m), limitation a 3 touches de balle. > Regle du changement de joueur. Pour rendre le volley dynamique, il est necessaire d’entretenir la polyvalence des joueurs. On obtient ainsi la rotation des joueurs. Cette rotation oblige les joueurs a passer a tous les postes. ( Evite la specialisation « attaquant, defenseur » qui engendrait un volley des grands en attaque et des petits en defense.
Regles secondes Ex : Regle du maintien de la position des joueurs les uns par rapport aux autres. ( Ne remet pas en cause fondamentalement la logique du jeu. Regles mortes (ou regles perdues). > Elles n’ont plus d’utilite dans le volley d’aujourd’hui. Ex : Jouer avec le pied. (( Il faut retenir que les regles sont une grammaire du jeu. On est dans une activite humaine. Quelque que soit le contexte social, l’homme construit des regles (justice, ecole). Le sport n’y fait pas exception. Video sur le volley > On passe d’une pratique statique a une pratique dynamique. gt; Les enseignants d’EPS enseignent aujourd’hui une pratique qui reste encore statique. > On enseigne donc le volley des annees 1950. CHEVALLARD parle d’enseignement mort (en contradiction avec les pratiques sociales de reference). > Il prend l’exemple de l’enseignement des mathematiques (opposition algebre / mathematiques modernes). ( Necessite d’enseigner le sens actuel du volley : Jeu de feinte collective. > Exige depassement permanent ; attaque de toutes les zones de jeu ; surcharge de joueurs : multiplication de fausses informations. > Les eleves doivent creer de l’incertitude permanente. gt; L’enseignant doit aussi centrer son enseignement sur le deplacement de tous les joueurs. Ex : Une fois qu’une equipe sert, elle se place en surcharge defensive en contre. L’equipe adverse doit se deplacer pour renvoyer la balle dans les espaces libres. > Une fois que l’enseignant obtient le deplacement des eleves, il doit ensuite enseigner le deplacement « organise ». ENGELS (Dialectique de la nature, 1973). > Tout en reconnaissant l’origine animale de l’homme, le philosophe definit l’hominisation comme le passage a la vie en societe basee sur le travail : Animal : lois biologiques. – Homme : lois socio-historiques. > Donc, l’homme n’a plus besoin de subir des changements biologiques hereditaires (meme si ces changements restent presents) pour acquerir une civilisation de plus en plus elevee. > Remise en question des theses eugenistes : « les modifications biologiques transmissibles par l’heredite ne determinent pas le developpement social et historique de l’homme et de l’humanite. Celui-ci est mu par d’autres forces que la variation et l’heredite biologiques ». LEONTIEV (L’homme et la culture, 1961). gt; Le bulletin EPS et societe n°27 de janvier 2005 (de la revue Contre-pied) qualifie ce texte de fondamental pour l’option culturaliste de l’EPS (MERAND… ). ; Ancre dans le courant de psychologie sovietique, ce texte a ete publie pour la premiere fois a l’occasion d’un colloque international a Tachkent en 1961. ; Il reprend une reflexion generale sur les relations de l’homme a la culture : partant de l’hominisation biologique, l’auteur montre comment cette relation s’affirme dans un developpement infini que le seul phenomene d’heredite est incapable d’expliquer. gt; Le recours au concept de culture materielle et sociale, produite par l’homme dont l’activite principale est le travail, permet de poser le probleme dans toutes ses dimensions et de montrer quelles sont les conditions a realiser pour que les hommes puissent, sans restriction, developper leur personnalite. ; Comment expliquer que l’homme et ses conditions de vie continuent a se transformer et les acquisitions accumulees au cours de l’evolution a se transmettre de generation en generation sans recourir a l’heredite biologique ? gt; En fait, la fixation des acquisitions correspond a des phenomenes externes de la culture materielle et spirituelle. ; Cette nouvelle forme de transmission est liee au caractere createur et producteur de l’activite de l’homme, notamment le travail. ; Ainsi, les hommes ne se contentent pas de s’adapter a la nature mais la transforment en fonction de leurs besoins en evolution… – Creation d’objets, d’outils, de machines, d’habitations. – Developpement de la culture spirituelle. – Essor de la science et de l’art. – Complication graduelle de la phonetique.