ANTHOLOGIE POETIQUE SUR LE THÈME DU VOYAGE Swipetaviewn htp g Un voyage peut être imaginaire ou réel. Même si le voyage imaginaire est certainement plus intéressant qu’un voyage réel car notre esprit n’a pas limites donc le voyage non plus. Mais qu’est-ce que veut vraiment dire le terme « voyage » ? La définition la plus exacte pour moi serait « voyager c’est aller différentes manières et pour différentes raison. La première œuvre que je vais vous présenter est Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage de Joachim du Bellay qui est paru dans le recueil Les regrets en 1 558 par rapport à son voyage ? Rome.
Il exprime sa nostalgie et sa déception envers son voyage. Il regrette sa famille et il n’est pas satisfait de la grandeur de l’Italie. Cette œuvre est la plus connu de J. Du Bellay, nous l’avons étudiée en classe, j’ai donc directement pensée à cette œuvre pour mon anthologie sur la voyage. La deuxième œuvre que je vais vous présenter est Ma bohème de Arthur Rimbaud. Ce sonnet a été publié dans le recueil Demeny au XIXème siècle. Ma Bohème évoque une ou plusieurs de ses fugues. On voit que son «
On a une impression de vagabondage heureux et insouciant qui domine le poème avec une idée de joie puisque ce voyage n’a aucun but, aucune contrainte donc insouciance du voyageur. Ce sonnet représente bien le voyage sans destination, sans but et c’est pour ça que j’ai choisi de le mettre dans mon anthologie. La troisième œuvre que je vals vous présenter est Les Deux Pigeons de Jean de La fontaine apparu dans le livre IX au XVIIème siècle. Ce texte montre à quel point on peut avoir envie de s’évader, de voyager, juste par curiosité et par ennui. De plus, ce texte montre un voyage tout entier.
On voit I’ « avant voyage » le voyage lui-même avec ses péripéties, et le retour de l’oiseau. C’est pour cela que j 2 lui-même avec ses péripéties, et le retour de l’oiseau. Cest pour cela que j’ai choisi ce texte, que je connaissais déjà. La quatrième œuvre que j’ai choisi est Adieu de Lamartine. Œuvre du XIXème siècle, qu’il a écrit après avoir voyagé en Italie et être tombé amoureux d’une napolitaine. On voit la difficulté que a le poète à quitter rltalie et la nostalgie qu’il a a ce moment là. Ce texte est très émouvant, captivant et très bien écrit c’est pour ca que je l’ai choisi.
La cinquième œuvre que je vais vous présenter est L’AppeI du large de Baudelaire qui est paru dans le recueil Les Fleurs du mal au XIXème siècle. Ce texte représente parfaitement bien l’idée du voyage et de la liberté. Il nous montre que nous sommes tous les mêmes où que l’on soit et qui que l’on soit. Il est simple et court. La sixième œuvre que je vais vous présenter est Le voyage de Jean-Pierre Claris de Florian. Pour moi, c’est une belle définition, explication du terme voyage. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage : Ce sonnet a été écrit au XVIème siècle, donc de l’époque de la Renaissance.
Son courant littéraire est l’humanisme. C’est le 31ème sonnet du recueil Les Regrets de Joachim Du Bellay (1522-1560). Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuv-là qui c 3 hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une province, et beaucoup davantage ? Plus me plaît le séjour qu’ont bâti mes aïeux, Que des palais Romains le front audacieux, Plus que le marbre dur me plaît l’ardoise fine : Plus mon Loir gaulois, que le Tibre latin, Plus mon petit Liré, que le mont Palatin, Et plus que l’air marin la doulceur angevine.
Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage Joachim Du Bellay, XVIème siècle Ma bohème . Ce sonnet a été écrit au XIXème siècle, c’est un poeme post- romantique. Son auteur est Arthur Rimbaud (1854-1891) Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ; Mon paletot aussi devenait idéal ; J’allais sous le ciel, Muse ! et j’étais ton féal ; Oh ! là ! là ! que d’amours splendides j’ai rêvées ! Mon unique culotte avait un large trou. – Petit-poucet rêveur, j’égrenais dans ma course Des rimes. Mon auberge était à la Grande-ourse. – Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes, Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ; Où, rimant au milieu des o tiques, 4 Fut assez fou pour entreprendre un voyage en lointain pays. L’autre lui dit : Qu’allez-vous faire ? Voulez-vous quitter votre frère ? L’absence est le plus grand des maux : Non pas pour vous, cruel. Au moins, que les travaux, Les dangers, les soins du voyage, Changent un peu votre courage. Encor si la saison s’avançait davantage ! Attendez les zéphyrs. Qui vous presse ? Un corbeau Tout à Iheure annonçait malheur à quelque oiseau.
Je ne songerai plus que rencontre funeste, Que Faucons, que réseaux. Hélas, dirai-je, il pleut Mon frère a-t-il tout ce qu’il veut, Bon soupé, bon gîte, et le reste ? Ce discours ébranla le coeur De notre imprudent voyageur ; Mais le désir de voir et l’humeur inquiète L’emportèrent enfin. Il dit : Ne pleurez point . Trois jours au plus rendront mon âme satisfaite ; Je reviendrai dans peu conter de point en point Mes aventures à mon frère. Je le désennuierai : quiconque ne voit guère N’a guère à dire aussi. Mon voyage dépeint Vous sera d’un plaisir extrême. Je dirai : J’étais là ; telle chose m’avint ;
Vous y croirez être vous-même. A ces mots en pleurant ils se dirent adieu. Le voyageur s’éloigne ; et voilà qu’un nuage L’oblige de chercher retraite en quelque lieu. Un seul arbre s’offrit, tel encor que l’orage Maltraita le Pigeon en dépit du feuillage. L’air devenu serein, il part tout morfondu, Sèche du mieux qu’il peut son corps chargé de pluie, Dans un champ à l’écart voit du blé ré andu, Voit un pigeon auprès ; cel nvie : S voit du blé répandu, Voit un pigeon auprès ; cela lui donne envie ly vole, il est pris : ce blé couvrait d’un las, Les menteurs et traîtres appas. Le las était usé !
SI bien que de son aile, De ses pieds, de son bec, l’oiseau le rompt enfin. Quelque plume y périt ; et le pis du destin Fut qu’un certain Vautour à la serre cruelle Vit notre malheureux, qui, traînant la ficelle Et les morceaux du las qui l’avait attrapé, Semblait un forçat échappé. Le vautour s’en allait le lier, quand des nues Fond à son tour un Aigle aux ailes étendues. Le Pigeon profita du conflit des voleurs, Senvola, s’abattit auprès d’une masure, Crut, pour ce coup, que ses malheurs Finiraient par cette aventure ; Mais un fripon d’enfant, cet âge est sans pitié, Prit sa fronde et, du coup, tua plus d’à moitié
La volatile malheureuse, Qui, maudissant sa curiosité, Traînant l’aile et tirant le pié, Demi-morte et demi-boiteuse, Droit au logis s’en retourna. Que bien, que mal, elle arriva Sans autre aventure fâcheuse. Voilà nos gens rejoints ; et je laisse à juger De combien de plaisirs ils payèrent leurs peines. Amants, heureux amants, voulez-vous voyager ? Que ce soit aux rives prochaines ; Soyez-vous l’un à l’autre un monde toujours beau, Toujours divers, toujours nouveau ; Tenez-vous lieu de tout, comptez pour rien le reste ; J’ai quelquefois aimé ! je n’aurais pas alors Contre le Louvre et ses trésors
Contre le firmament et sa S 9 et sa voûte céleste, Changé les bois, changé les lieux Honorés par les pas, éclairés par les yeux De l’aimable et jeune Bergère Pour qui, sous le fils de Cythère, Je servis, engagé par mes premiers serments. Hélas ! quand reviendront de semblables moments ? Faut-il que tant d’objets si doux et si charmants Me laissent vivre au gré de mon âme inquiète ? Ah ! si mon coeur osait encor se renflammer ! Ne sentirai-je plus de charme qui m’arrête ? Ai-je passé le temps d’aimer ? Les Deux Pigeons : Jean de La Fontaine Oui, j’ai quitté ce port tranquille, Ce port si longtemps appelé,
Où loin des ennuis de la ville, Dans un loisir doux et facile, Sans bruit mes jours auraient coulé. J’ai quitté l’obscure vallée, Le toit champêtre d’un ami ; Loin des bocages de Bissy, Ma muse, à regret exilée, Séloigne triste et désolée Du séjour qu’elle avait choisi. Nous n’irons plus dans les prairies, Au premier rayon du matin, Egarer, d’un pas incertain, Nos poétiques rêveries. Nous ne verrons plus le soleil, Du haut des cimes d’Italie Précipitant son char vermeil, Semblable au père de la vie, Rendre à la nature assoupie e premier éclat du réveil. Nous ne goûterons plus v hameau,
Nous n’irons plus, à la prière, Nous courber sur la simple pierre Qui couvre un rustique tombeau. Adieu, vallons; adieu, bocages ; Lac azuré, rochers sauvages, Bois touffus, tranquille séjour, Séjour des heureux et des sages, Je vous ai quittés sans retour. Déjà ma barque fugitive Au souffle des zéphyrs trompeurs, Séloigne à regret de la rive Que n’offraient des dieux protecteurs. J’affronte de nouveaux orages ; Sans doute à de nouveaux naufrages Mon frêle esquif est dévoué . Et pourtant à la fleur de l’âge, Sur quels écueils, sur quels rivages N’ai-je déjà pas échoué ? Mais d’une plainte téméraire
Pourquoi fatiguer le destin ? A peine au milieu du chemin, Faut-il regarder en arrière ? Mes lèvres à peine ont. goûté Le calice amer de la vie, Loin de moi je l’ai rejeté ; Mais l’arrêt cruel est porté, Il faut boire jusqu’à la lie ! Lorsque mes pas auront franchi Les deux tiers de notre carrière, Sous le poids d’une vie entière Quand mes cheveux auront blanchi, Je reviendrai du vieux Bissy Visiter le toit solitaire Où le ciel me garde un ami 8 rocher solitaire, Le soir, tranquillement assis, Laisse au loin égarer sa vue Et contemple encor l’étendue Des mers qu’il sillonna jadis. Adieu
Lamartine L’Appel du large : Un matin nous partons, le cerveau plein de flamme, Le coeur gros de rancune et de désirs amers, Et nous allons, suivant le rythme de la lame, Berçant notre infini sur le fini des mers. Mais les vrais voyageurs sont ceux-là seuls qui partent pour partir, coeurs légers, semblables aux ballons, De leur fatalité jamais ils ne s’écartent, Et sans savoir pourquoi, disent toujours : Allons ! Amer savoir, celui qu’on tire du voyage ! Le monde, monotone et petit, aujourd’hui, Hier, demain, toujours, nous fait voir notre image . Une oasis d’horreur dans un désert d’ennui ! 9