Analyse de cesar imperator de max gallo

Analyse de cesar imperator de max gallo

La religion romaine est la religion pratiquee a Rome depuis … Elle est un pilier de cette societe et l’atheisme n’existe pas. Cette religion est principalement basee sur le polytheisme, puisque les Romains croient en un grand nombre de puissances divines, les dieux. Les Templus, qui sont des espaces terrestre ou celestes coupes du monde humain leurs sont d’ailleurs dedies. Dans le roman Cesar Imperator de Max Gallo, l’importance des dieux est mise en evidence des le debut du livre.

Leur puissance en devient meme inquietante, car il faut vivre en bonne entente avec eux, en reconnaissant leur superiorite en rendant culte par des rites. Plusieurs pratiques religieuses sont connues a Rome, mais les rites les plus importants restent l’offrande, la priere et le sacrifice. Pour les Romains les dieux sont en tout temps avec eux, soit dans l’air, soit dans les astres, ce qui explique d’ailleurs la forte importance de l’astrologie a l’epoque antique.

On comprend a travers l’histoire que Cesar est intimement lie a ces puissances divines puisqu’il est d’une lignee, d’une famille apparentee aux dieux. C’est donc un heritier, un descendant qui doit se faire distingue par sa fortune et sa victoire entre autres, Honoris causa. Il sait aussi que

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ce sont les dieux qui decideront seuls de son destin. « Il n’ a que dix- sept ans, il ne peut imaginer que sa vie s’arrete a l’oree d’ un destin que les dieux ont patronne en le faisant naitre dans ces familles distinguees par la victoire et la fortune . Les dieux protegent et veillent sur Cesar, mais celui- ci doit a chaque fois aller a leur rencontre, relever les defis qu’ils lui lancent et provoquer leur intervention. Ainsi, il peut leur prouver qu’il est digne de leur confiance. Par exemple, on le voit a un moment dans le livre faire une offrande pour rendre les dieux propices. On remarque aussi qu’a plusieurs reprises Cesar attend une prise de parole ou un signe des dieux avant de prendre une decision ou d’agir. Les dieux son en d’autres mots ces guides, dont il ne peut se passer.

Puis, une fois que Cesar a pris une decision, Alea jacta est! C’est-a-dire que le sort est jete, et qui vivra verra. A plusieurs reprises dans le roman, on nous montre que rien ne peut etre fait sans la volonte des Dieux. Ainsi, tel que mentionne auparavant, Cesar se sent en securite, presque invincible etant donne ses origines divines. Du cote de sa mere, sa tante descendait des Rois, alors que du cote de son pere, elle etait rattachee aux Dieux. Sans parler du fait qu’une branche de la famille de Cesar, les Julii, descendaient de Venus. En devenant pontifex maximus p. 53, il a la certitude que les Dieux ne peuvent lui refuser cette dignite. N’est-il pas le seul Julius Cesar, descendant des Dieux et des Rois? Ce jeune elu se sent pret a accomplir son destin tout comme Alexandre Le Grand l’a fait. Cesar a la conviction qu’un brillant avenir l’attend, surtout apres le reve qu’il a fait. En effet, selon les devins, le fait de penetrer sa mere presage pour lui l’Empire du Monde. «Cela presage pour toi l’Empire du monde. Cette mere que tu as vue sous toi n’est autre que la terre qui a enfante tous les hommes. p. 126 Malgre cela, Cesar sait qu’il ne faut pas toujours faire confiance a ces songes, car les Dieux peuvent tendre des pieges. Personne ne connait le dessein des Dieux. C’est pourquoi il agit comme s’ils n’apportent aucune aide. Mais cela ne signifie pas qu’il ne faut pas honorer les Dieux. Au contraire, Cesar organise des jeux et des festivites ad majorem Dei gloriam Jupiter, Bona Dea et Cybele, qui par la meme occasion divertie la plebe. C’est quelqu’un de tres circonspect, meme lorsqu’il se marie.

En effet, en se mariant avec Pompeia, il se lie avec la famille de Pompee le grand imperator et rembourse ses dettes avec la dote qu’elle lui donne. Meme lorsqu’il adopte Brutus, il veut reunir les deux racines de Rome, car les ancetres de Brutus avaient renverse la royaute, dont les ancetres de Cesar faisaient parti, pour y instaurer la republique. Etant donne que tout deux voulait la gloire de Rome, il a la conviction que leurs destins sont lies. « Tu peux choisir seul ta route, Brutus. Mais sache qu’elle te menera vers moi. » p. 132

D’un autre cote, tous au long du livre, Cesar fait sans cesse reference a Jupiter qui regne au sommet de l’Olympe. Il est le Dieu supreme du pantheon romain. Il represente surtout, le ciel, la lumiere, la foudre et le tonnerre. Il est comme l’objectif ultime a atteindre, l’etre Tout Puissant. Dans le roman de Max Gallo, on remarque que les signes des Dieux proviennent enormement de l’etat des conditions meteorologiques et donc de la nature. Les Dieux etant consideres comme des modeles par les Romains, ces derniers se sentent donc oblige de relever leurs defis afin d’esperer d’atteindre l’imperium p. 04. «  Mais les Dieux eux-memes sont ingrats, et celui qui veut devenir leur egal, qui doit relever leurs defis, seduire la Fortune doit se comporter comme eux. » p. 213. Les humains doivent agir en consequence s’ils veulent retenir l’attention des Dieux, s’ils ne font rien de grandiose, ils ne pourront jamais gouter a la gloire. Comme nous montre l’attitude de Cesar, tout au long du recit il n’abandonna jamais sa quete. Il faut affronter, peu importe les obstacles, jusqu’a la fin. «  Il a tenu serre entre ses mains la criniere de la Fortune et elle la conduit a sa premiere grande victoire. p. 233 La volonte des Dieux est invulnerable, malgre tout se qui pourrait se mettre en son chemin, elle reste ineluctable. En lisant le roman, on sent que c’est comme si Cesar est accompagne de sa bonne etoile, Jupiter. Les Dieux veillent sur lui, ipso facto il est invulnerable. «  Il n’y a que deux maniere de reduire au silence ses ennemis niches dans les assemblees de Rome : la victoire guerriere et le sacre qu’elle donne, et aussi la mort de ceux qui s’obstinent a empecher celui que les Dieux ont choisis d’atteindre les sommets de son pouvoir. » p. 36 Les signes ont pourtant des significations bien particulieres pourtant, elles peuvent etre interpretees de differentes manieres. Crasses qui tombe ont mains des Parthes croyait avoir recu des signes favorables de faire la guerre. Pourtant, d’autres personnes l’ont averti qu’il risquerait la defaite en s’opposant aux Dieux. D’un autre cote, Cesar comprend les signes que les Dieux lui envoient lorsque qu’il navigue vers la Bretagne. «  Il presse des qu’il a pris la mer avec les premiers navires de transport que les Dieux l’observent sans vouloir l’aider. » p. 279.

Non seulement leurs croyances les forcaient a accepter les malheurs de la vie, mais les Romains devaient relever les defis afin que leur destine se realise. «  La mort etait dans la vie, il fallait accepter les decisions des Dieux et continuer d’agir pour que le destin s’accomplisse c’est alors que la Fortune, Venus Victrix, la divinite victorieuse et Jupiter mesureraient qu’il etait digne de leur confiance. » p. 286 Cette citation fait reference a la mort de Julie, fille de Cesar. Ce grand visionnaire, a realise, non sans douleur, que la mort de sa fille est une necessite afin de poursuivre son chemin.

Par ailleurs, Caius Julius Cesar eut un destin on ne peut plus unique, mais ses ambitions et ses reves sont, quant a eux, pour le moins partages entre plusieurs grands hommes de l’Histoire. Cesar se considere comme un dieu pour les romains, mais un autre peuple, les Gaulois, ont eux aussi un homme qui sont considere comme une divinite. « Vercingetorix est ecoute comme un chef elu par les Dieux […] » p. 311 En effet, le peuple contre lequel les legions de Cesar se battent si ardemment ont eux aussi differentes divinites qui, tel Alisanos, Ucuetis, Bergusia, Moristagus, sont des modeles pour les hommes.

Bien que pour Cesar ces dieux barbares ne peuvent rien contre ceux qui protegent Rome, il reste que grace a leur aide, Vercingetorix put livrer une guerre feroce au futur pontifex maximus. Les divinites romaines, comme Jupiter et Venus Victrix, aiderent Cesar tout au long de sa guerre en Gaule, en lui donnant leur force. « Les Dieux nous donnent l’occasion! Leur pluie nous protege. » p. 317 Telles etaient les pensee de Julius Cesar, les dieux lui envoyaient des signes, ou augures, pour le guider dans ses decisions.

Les legions se battent ad gloriam de Rome, c’est pour cela que non seulement Jupiter et Venus aident Cesar dans sa destinee, mais egalement Fortuna, qui lui apparait lors de chaque bataille. Lorsqu’il devient imperator, Cesar ne remercie-t-il pas Venus Victrix et Fortuna? Nous voyons a quel point la religion et les croyances divines guident notre heros tout au long de sa grandiose existence. Cesar cherche a humilier et tuer Vercingetorix lorsque ce dernier vient se livrer a lui apres sa defaite a Alesia. Pourtant, la soumission n’est-elle pas suffisante pour oublier le sacrilege commis ?

Non. Parce que Caius Julius Cesar est le Dieu romain, et il n’y a qu’un seul Dieu au sommet. « Mais il n’y a pas assez de place sur Terre pour deux royautes, Jupiter est seul au sommet de l’Olympe! » p. 338 Un acte commis par un simple humain comme cet Arverne ne peut etre pardonne. L’imperator n’a point oublier les dieux, mais eux non plus ne l’oublient pas, puisqu’il a reussi a relever leur defi, il merite d’etre leur egal, d’etre superieur a tout autre mortel, mais il doit toutefois faire preuve de humanitas et clementia p. 362 pour s’assurer une place au sommet.

C’est durant la derniere partie de sa vie que Cesar fait la connaissance de Cleopatre, successeuse du roi Ptolemee XII en tant que reine d’Egypte. Il tombe instantanement sous le charme de la jeune femme qui a pres de trente ans de moins que lui. Il la compare a Venus, la deesse de l’amour et de la beaute. Dans un passage, il declare meme qu’elle est offerte par les Dieux: « Elle ouvre ses bras en ecartant les voiles, il a l’impression en s’approchant d’elle qu’elle est une source de jouvence, Venus offerte par les Dieux, fille de la Fortune et de Venus Vitrix, […] enfant de dix ans. » p. 425

Lorsque Cesar part pour s’emparer de l’Afrique, les pretres veulent faire un sacrifice pour s’attirer la volonte des Dieux, egorger un taureau. Toutefois, celui-ci s’enfuit presageant ainsi le pire pour le combat a venir et effrayant les milites p. 435. Malgre cela, Cesar fait quand meme la guerre, convaincu que les Dieux sont tout de meme a ses cotes. Il finit par gagner la bataille et explique que les Dieux laissent l’homme choisir entre plusieurs routes et s’il choisit la bonne, il est alors appuye par les Dieux. Ainsi, ceci prouve que les signes que les Romains interpretaient etaient tout a fait subjectifs.

En effet, ces signes peuvent etre des avertissements ou des pieges, mais quoi qu’ils en soient, un homme choisit par les Dieux doit savoir les interpreter. La mort de Julius Cesar est un parfait exemple de l’interpretation des signes qu’envoient les Dieux aux hommes. Notamment, des cauchemars que fait Cesar a maintes reprises peu avant sa mort : « Il a vu Crassius et Brutus s’avancer vers lui menacants et au moment ou il tentait de se defendre Antoine et Dolabella, ses fideles pourtant, sur lesquels il comptait pour le defendre, ont sorti leurs poignards. p. 481. Ceci est sans aucun doute un songe qui represente sa mort par trahison. De plus, il ressent des vertiges et a des visions et sa femme Calpurnia a le sommeil trouble elle aussi. Sans oublie les conditions meteorologiques tels que les tornades et les orages qui presagent un desastre imminent. A priori, Cesar devrait refuser d’assister aux ides de Mars devant l’evidence de tous ces signes, cependant, bien qu’il soit convaincu d’une part qu’il va mourir, il n’a jamais aime ecouter les devins, les pretres, les songes etc.

Ils pensent que les Dieux veulent peut-etre le defier une fois de plus et decident donc de se soumettre a leur volonte en allant tout de meme aux ides de mars. Celles-ci sont un jour de festivite consacre au dieu Mars. Finalement, ces signes s’averent avoir ete justes, car il meure assassine par les senateurs, entre autres Cassius et Brutus, tel que l’avait predit son songe. Il meure decemment tel que doit le faire l’egal des Dieux : « Il cache sa mort. Mais il sait qu’elle s’emporte. Viens, Jupiter, voici ma main, prends-la! » p. 498.