Objet – il développe un humanisme fondé sur la prise de conscience de l’absurde de la condition humainemais aussi sur la révolte comme réponse à l’absurde, révolte qui conduit à l’action et donne un sens au monde et à l’existence, et « alors nait la joie étrange qul aide à vivre et mourir »3. « L’absurde naît de cette confrontation entre l’appel humain et le silence déraisonnable du monde »49. Dans cette phrase est concentrée la puissance d’un conflit, d’une confrontation qui sous-tend et emporte l’œuvre de Camus.
Deux forces s’opposent : l’appel h l’absence de réponse dans un monde dont tout, jusqu’à sa raiso ? pour un esprit absu de la raison »49. son d’être et , l’homme vivant ns, dont il ignore t il n’y a rien au-del? Oui, il faut maintenir l’absurde, ne pas tenter de le résoudre, car l’absurde engendre une puissance qui se réalise dans la révolte. La révolte, voici la manière de vivre l’absurde. La révolte, c’est connaitre notre destin fatal et néanmoins l’affronter, c’est l’intelligence aux prises avec le silence déraisonnable du monde, c’est le condamné à mort qui refuse le suicide.
C’est pourquol Camus écrit . « ‘une des seules positions philosophiques cohérentes, c’est ainsi
L’homme absurde habite un monde dans lequel il doit accepter que « tout l’être s’emploie à ne rien achever49 », mais un monde dont il est le maître. Et à Camus, qui fait de Sisyphe le héros absurde, décrire : « Il faut imaginer Sisyphe heureux49. «Bien que Camus réfute les religions parce que « on n’y trouve aucune problématique réelle, toutes les réponses étant données en une fois50 et qu’il n’accorde aucune importance à l’avenir : « il n’y a pas de lendemain49 sa révolte n’en est pas pour autant amorale. ? La solidarité des hommes se fonde sur le mouvement de révolte et celui-ci, ? son tour, ne trouve de justification que dans cette complicité50 Tout n’est pas permis dans la révolte, la pensée de Camus est humaniste, les hommes se révoltent contre la mort, contre l’injustice et tentent de « se retrouver dans la seule valeur qui uisse les sauver du nihilisme, la longue complicité des hommes aux prises avec leur destin50 ». En effet, Camus pose à la révolte de Ihomme une condition : sa propre limite. La révolte de Camus ne se fait pas contre tous et contre tout.
Et Camus d’écrire : « La fin justifie les moyens ? Cela est possible. Mais qui justifie la fin ? À cette question, que la pensée historlque laisse pendante, la révolte répond : les moyens50 » pour Albert Camus, pour qui le « sens de la vie » est « la plus pressante des questions »12 : « Le monde est beau, et hors de lui point de salut ce chant d’amour sans espoir qui naît onde est beau, et hors de lui point de salut ce chant d’amour sans espoir qui nait de la contemplation peut aussi figurer la plus efficace des règles d’action »13.
Le constat d’une vie sans espérance relgieuse n’est pas pour autant dénué de sens ni de joie: « On sent bien qu’il s’agit ici d’entreprendre la géographie d’un certain désert. Mais ce désert singulier n’est sensible qu’à ceux capables dy vivre sans jamais tromper leur soif. C’est alors, et alors seulement, qu’il se peuple des eaux vives du bonheur »13. Camus prétend que des âmes lucides et entraînées peuvent trouver un sens à leurs jours, et jouir dans ette plénitude ; alors, vivre est une force. a condition humaine: « L’homme est la seule créature qui refuse d’être ce qu’elle est « La grandeur de l’homme est dans sa décision d’être plus fort que sa condition MTout le malheur des hommes vient de l’espérance » « Le sens de la vie supprimé, il reste encore la vie » – « L’homme absurde dit oui et son effort n’aura plus de cesse. S’il y a un destin personnel, il n’y a point de destinée supérieure ou du moins il n’en est qu’une dont il juge qu’elle est fatale et méprisable. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un cœur d’homme. Il faut imaginer Slsyphe heureux »