Des Fleurs Pour Algernon Daniel Keyes

Des Fleurs Pour Algernon Daniel Keyes

Des fleurs pour Algernon Niveau 3e / 2nde / 2nde générale et professionnelle Des fleurs pour Algernon DANIEL KEYES ISBN 9782081247604 9 € lgernon, une souris d d’esprit, vont subir u OF43 Leurs progrès sont fu ra S. wp page génie. Dépassant ses avant tout le monde. Gordon, un simple ra plus intelligents. t même un e dans le traitement arrive : l’état d’Algernon décline et la souris finit par mourir. Le jeune homme comprend alors que le même sort l’attend : la perte de ses capacités intellectuelles est irréversible. Bientôt Charlie ne comprend plus ses propres écrits et en vient même à ne plus avoir lire écrire.

Il se réfugie alors dans un asile pour terminer sa vie, sans vraiment se souvenir de ce qui lui est arrivé. La séquence que nous construisons autour de Des Fleurs pour Algernon répond à plusieurs objectifs des programmes de 3e qui proposent notamment une ouverture à « la lecture d’œuvres étrangères », et une « appropriation de repères culturels Les instructions rappellent l’importance des pratiques de lecture qui doivent « être nombreuses et diversifiées, incluant sera Importante dans la première partie de la séquence visera à aplanir les difficultés de notre texte et ?

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Comme l’indiquent les compléments de programme : en classe de 3e, les élèves sont amenés ? découvrir des œuvres plus complexes qui peuvent susciter quelques difficultés, voire quelques découragements, lors de la lecture préalable. » Une première phase de lecture accompagnée, permettra justement de poser les enjeux, d’élucider certaines difficultés et une phase de lecture cursive, mettra l’élève seul face au texte qui sera analysé dans la dernière séance comme un « tout de signification Flammarion Jeunesse Séquence pédagogique

Niveau 3e / 2nde 2nde générale et professionnelle LA DECOUVERTE DE SOI L’ÉTUDE D’UNE ŒUVRE DE FICTION À DOMINANTE AUTOBIOGRAPHIQUE Titres Dominante Évaluation et prolongements Découverte du titre et de I 43 fin malheureuse ? Lecture analytique Oral Séance 8 (1 heure) Le sens d’un parcours oral Mise en place d’une synthèse Séance 4 (1 h ou 2 heures) Séance 5 Séance 6 (Ih+lh de correction) L’évolution de Charlie : pro- Lecture cursive gression ou régression – Préparation – Oral – Orthographe – Exposés – Outils de la langue lexical . ham 3 3 on peut réfléchir sur le titre, sur la quatrième de couverture et on rapport avec l’illustration ; enfin, si le professeur l’estime pertinent pour sa classe, on peut tenter de lire l’extrait de la République de Platon proposé en épigraphe. On pourra aussi bien ne pas le mentionner et en proposer la lecture plus tard, à un moment où le récit y fait explicitement référence (à partir de la page 404 et du rêve de Charlie). Questionnaire 1.

Quelles hypothèses de lecture peut-on faire en utilisant les indications données par le titre et les éléments de paratexte que sont l’illustration et la notice de la quatrième de couverture ? 2. La citation de Platon En quoi une citation de philosophe oriente-t-elle notre lecture ? Quel est le thème de ce petit texte ? Éléments de réponse 1. La notice de la quatrième de couverture donne l’élément fondateur de l’intrigue (le « pitch pour reprendre la terminologie des scénaristes) : un homme « attardé mental » devient intelligent.

II faut évidemment repérer les tensions entre cet énoncé, le « mais » qul le suit, le titre et l’illustration. La notion de Q. I sera élucidée rapidement si les élèves ne savent pas déjà de quoi il s’agit. Le Quotient intellectuel. QI) Il s’agit d’une notion élaborée au début du xxe siècle par William Stern. On soumet le patient à une série de tests pour essayer de mesurer son intelligence. La note 100 correspond à la moyenne. par la suite, les psychologues tentèrent de nuancer leur approche en tenant compte du développement affectif, ou du groupe social d’origine.

Cette acquisition de l’intelligence ne sembl 4 3 développement affectif, ou du groupe social d’origine. Cette acquisition de l’intelligence ne semble pas se faire sans problème. 2. Cette citation de la République de Platon pourra être l’objet ‘une simple lecture et on rappellera alors que Platon est un philosophe qui a proposé une théorie de la connaissance : il y a le domaine des « idées lieu d’une connaissance parfaite et celui des choses d’ici-bas et de la connaissance imparfaite que nous pouvons avoir si nous restons dans le domaine du sensible, sans nous élever à celui des idées.

Dans la République, Platon propose de traduire l’aspect dual de la connaissance et les difficultés de ce double niveau par un mythe, celui de la caverne. Les hommes sont semblables à des prisonniers dans une caverne, qui ne verraient jamais la umière mais ne percevraient que des reflets des choses sur la paroi. Si l’un deux pouvait regarder les objets et non leur reflet, puis 3 la lumière elle-même qui les éclaire, enfin la lumière solaire, source de toute lumière, il accéderait à une connaissance véritable, qui lui ferait perdre alors renvie de redescendre parmi ses anciens compagnons, redescente pourtant nécessaire.

La connaissance est donc à la fois vue posit s 3 sous l’autorité de Platon et de son mythe, c’est nous inviter à voir dans ce récit une réflexion, à sa manière, sur le même thème, c’est à dire la connaissance. Cela oriente (ou paralyse) notre lecture en supposant que le texte donnera, aussi, à penser. Cette série de réflexions ne donnera pas lieu à une prise de note particulière. Elle aura rempli son rôle si elle a piqué un tant soit peu la curiosité des élèves.

On pourra alors donner les consignes de lecture pour la séance 1 . SÉANCE 1 LE MONDE DE CHARLIE GORDON La séance s’appuie sur les premiers comptes-rendus jusqu’au compte-rendu no 7 inclus, c’est-à-dire jusqu’à la page 33. Elle s’organise en deux parties : une première partie où on corrige à l’oral la préparation faite à la maison. Dans la deuxième partie, on lit le compte-rendu du 4 mars + Rorschach et Q. . Première partie : travail à faire à la maison Lire les sept premiers comptes-rendus et répondre aux questions suivantes : 1.

Comment expliquer les variations orthographiques ? 2. La narration s’organise autour d’un procédé très particulier. Lequel ? 3. Quel point de vue est alors adopté ? Quelle conséquence cela a-t-il pour le lecteur ? 4 Quels sont les personnages principaux ? Qu’en savons-nous ? Notre connaissance de ces personnages est-elle amenée à se modifier ? Justifier la réponse. 1. Les variations orthographiques s’expliquent par l’évolution de Charlie Gordon.

Quand il commence à écrire les compte-rendus, il n’a pas encore subi l’opéra ncore un « adulte 6 43 l’opération et il est encore un « adulte attardé Dès le compte-rendu du 1 1 mars, l’orthographe et la syntaxe se sont améliorées : « Le Dr Strauss l’a faite pendant que j’étais endormi » avec accord du participe passé. 2. La narration est organisée comme un journal intime. 3. Le point de vue adopté est donc celui du narrateur. Il s’agit d’un point de vue particulièrement restreint, d’autant plus que le narrateur est mentalement éficient et que la perception qu’il a du monde qui l’entoure est incomplète.

Le lecteur est donc à la fois privé de certains renseignements (le sens exact du projet des docteurs, par exemple) et amené ? déduire de certains propos rapportés par Charlie un sens que lui-même ne soupçonne pas. Ce qui donne au lecteur une position particulière : il en sait moins que beaucoup de personnages mais il en sait plus que Charlie. Cest l? ce qul permet de s’amuser parfois de la formulation de Charlie, comme on le verra dans l’extrait étudié. Enfin, il faut reconnaitre que le fait d’être lecteur d’un journal ntime entraîne des mécanismes d’identification au narrateur. ? force de lire, nous devenons un peu Charlie Gordon. Ce qui, ? rebours du processus de distanciation, permet une empathie avec le narrateur. 4 Niveau 3e / 2nde 2nde générale et rofessionnelle 3 l’inverse, se rapproche de Charlie. 4. Les personnages principaux sont les suivants – Charlie Gordon, 32 ans, employé de la boulangerie Donner. C’est un « adulte attardé Nous ne saurons pas exactement quelle est la nature de son handicap mental, s’il s’agit par exemple d’autisme, ou d’autre chose. Nous comprenons simplement qu’il a eaucoup de mal à penser et ? se rappeler.

M. Donner, patron de Charlie, dirige une boulangerie. – Miss Kinnian (Alice) : professeur de Charlie, au cours pour adultes attardés du collège Beekman. – le Docteur Strauss (psychiatre et neurologue, p. 74) et le professeur Nemur sont des médecins, psychiatre et/ou neurochirurgiens et ils ont mis au point une opération permettant d’augmenter les capacités mentales des patients. Cette opération a été accomplie sur des animaux et, sur la souris Algernon, elle semble avoir des résultats probants, et définitifs.

Ils vont utiliser Charlie comme remier « cobaye » humain. Burt Selden (étudiant en psychologie) fait partie de l’équipe du professeur Nemur et fait passer des tests à Charlie. – l’oncle Herman s’occupait de Charlie mais il est mort. Il a procuré à Charlie son emploi à la boulangerie Donner (p. 12-13). – Norma est la petite sœur de Charlie. – Algernon, une souris de laboratoire (p. 14-15-16), très performante. On pourra s’interroger sur le fait qu’elle est mentionnée dans le titre. Elle a subi la même opération que Charlie : voir la page 53). Joe Carp : travaille à la boulangerie avec Charlie (p. 24). Gimpy : travaille également à la boulangerie comme chef boulanger (p. 15, p. 41). (P. 24). Il ne restera que quelques personnages à découvrir : – Frank Reilly (p. 39) et Fanny Birden travaillent également à la boulangerie mais cette dernière est bienveillante pour Charlie (p. 46, par exemple). – Miss Flynn est la propriétaire de Charlie (p. 69). Plus tard, quand les souvenirs de Charlie se feront plus précis, on découvrira Rose, sa mère et Matt, son père.

Et Fay Lillman, une jeune fille que Charlie rencontrera (P. 250). Notre connaissance des personnages est évidemment appelée ? e modifier : nous découvrons les personnages par le point de vue de Charlie qui ne comprend pas bien ce qui l’entoure. Notre connaissance évoluera donc avec la perception de Charlie. La scène racontée dans le compte-rendu no 5 (p. 21-22) reste par exemple assez énigmatique. Quelles sont les réticences du Professeur Nemur ? Quel sens exact donner à rexpresslon « me rende malade » (p. 1) ? De même nous ne savons pas exactement quoi penser de l’absence des parents (p. 25-26 « peut-être que je pourrai retrouver maman et papa et ma petite sœur »). Deuxième partie. ?tude de texte : lecture analytique. Le compte-rendu na 2 L’hypothèse de lecture qui sera donnée est que le texte fait rire (ou sourire). On s’interrogera sur la manière dont il le fait et sur la raison qui nous fait rire. Question : est-ce que ce récit nous fait rire (ou sourire) ?

La question permet de réfléchir à ce que nous avons déjà remarqué sur le point de vue restreint qui nous est proposé. Notre sourire vient de la perception remarqué sur le point de vue restreint qui nous est proposé. Notre sourire vient de la perception que nous avons du décalage entre la situation et ce u’en comprend Charlie. Nous nous amusons (un peu comme dans le Petit Nicolas de Goscinny) de ce que nous imaginons du point de vue des autres personnages, ici Burt, qui fait passer le test. Ainsi, page 1 1, quand Charlie se lève en pensant que le test est fini dès lors qu’il a dit qu’il s’agit d’encre sur des cartes ou quand il cherche à voir quelque chose qui se trouverait dans les taches, nous sourions du décalage entre la situation et ce qu’en comprennent Charlie et Burt. À la fin de l’extrait, ce décalage est sensible : nous interprétons le crayon qui e casse comme une marque de l’agacement ou du découragement de Burt, alors que Charlie ne donne aucun sens à ce détail.

La question du rire est particulièrement importante dans le livre. Charlie comprendra Vite la différence qu’il y a entre rire avec quelqu’un et rire de quelqu’un. On peut donc se demander si le lecteur rit ici de Charlie. La question est complexe et on aura simplement un échange oral rapide en évoquant la possibilité que nous riions de Burt, dans la mesure ou celui-ci est, d’une certaine manière, mis en infériorité par l’incroyable Charlie. 0 3