Commentaire et analyse de « La tzigane » 1 La tzigane savait d’avance 2 Nos deux vies barrées par les nuits 3 Nous lui dîmes adieu et puis 4 De ce puits sortit l’Espérance 5 L’amour lourd comme un ours privé 6 Dansa debout quand nous voulûmes 7 Et l’oiseau bleu perdit ses plumes 8 Et les mendiants le org 9 On sait très bien q Sni* to 10 Mais l’espoir d’aim 11 Nous fait penser 12 A ce qu’a prédit la tzigane Guillaume Apollinaire, « La tzigane Alcools, 1913 Ce poème présente une structure classique : trois quatrains composés de vers en octosyllabes.
Néanmolns, la ponctuation est absente, ce qui nous fait nous demander quel est le rythme à adopter lors de l’interprétation orale du poème. La nature des verbes en terme de valence, les conjonctions ainsi que les compléments de procès sont des éléments qui permettent au lecteur d’établir une rythmique cohérente.
Au vers 1, nous trouvons le verbe savoir qui est un verbe divalent (quelqu’un sait quelque chose), le vers 2 est donc une valence du conjonction « Et » Le troisième quatrain est aussi une phrase dans son ensemble ; ? Mais » au vers 10 est une conjonction
Pour illustrer ce propos de façon clair, rapprochons nous du texte. Le poème s’ouvre et se termine sur « La tzigane L’autre terme pouvant remplacer ce mot est « les Roms encore autrement dit ce peuple nomade en provenance de l’Inde ; ce mot introduit donc un des thèmes de ce poème qui est celui de l’errance amoureuse. Nous pouvons également observer qu’il est attribué à cette tzigane la propriété de « savoir d’avance » (vers 1) et/ou e « prédire » (vers 12) ; elle introduit donc aussi un autre thème qui est celui du destin. Il n’y a pas à proprement parler de champ lexical de ferrance amoureuse et du destin. Ce qui nous montre que ce poème est imprégné par ces deux thèmes et du destin.
Ce qui nous montre que ce poème est imprégné par ces deux thèmes est le fait que son contenu est le sujet de la prédiction. Au-delà du terme « tzigane », le vers IO « Mais l’espoir d’aimer en chemin » renforce l’idée d’errance amoureuse. On comprend donc que le destin et l’errance sont les agents ui agissent sur un patient qui n’est autre que l’amour de deux personnes. Sur ce point, il est intéressant de relever l’absence de pronoms personnels singuliers (même sous forme métonymique) qui nous fait nous interroger sur l’identité du narrateur. V. 2 : « Nos » ; v. 3:« Nous » ; v. 6:« nous » ; v. 9: « On » (personnel ou impersonnel ? pourquoi pas « nous » ?
Le verbe « se damner » ayant pour patient le sujet qui le conjugue, nous concluons que le « on » est personnel et qu’Il a peut-être été préféré au « nous » dans un soucis de cohérence rythmique. ) ; v. 1 : « Nous La voix qui lit le texte dans l’esprit du lecteur est une voix simple et pourtant, l’entité qui prend ici la parole est constituée de personnalités multiples (deux en l’occurrence si l’on se réfère au vers 2 « Nos deux vies… II faut donc comprendre que l’errance et le destin agissent sur deux personnes et nous dirons même plus, ils agissent sur leur relation supposée amoureuse. L’amour est raconté par le biais de métaphores. Nous remarquons d’ailleurs l’assoclation étrange voire absurde de « l’ours privé » (surréalisme ? ) avec « l’oiseau bleu » qui est