Selon Zola : « le naturalisme, dans les lettres, c’est également le retour à la nature et à l’homme, l’observation directe, l’anatomie exacte, l’acceptation et la peinture de ce qui est » Chef de file du naturalisme, Émile Zola, né en 1840 et mort en 1902, s’efforça d’appliquer la rigueur scientifique à l’écriture du roman. Ancré dans la France du second Empire, son cycle romanesque des Rougon-Macquart brosse une fresque psychologique et sociale.
Publié en 1877, L’Assommoir est la septième œuvre des Rougon-Macquart qui en compte vingt. Dans cet extrait de L’Assommoir, il dépeint les difficiles conditions e vie des ouvriers. Ce passage, extrait du chapitre X, résume deux années de la vie de la famille Coupeau en évoquant la dureté de leurs hiver qui vient leur réclam Comment Zola, à tra des conditions de vie Nous répondrons à c c Sni* to View ire de l’appartement ère, témoigne-t-il ouvements. Dans un premier temps, nous verrons comment Zola décrit l’univers de la misère.
Puis, dans un second temps, nous étudierons comment Zola témoigne des conditions de vie des ouvriers. Zola dépeint un tableau de la misère ouvrière. En effet, il décrit l’enlisement de la famille dans la misère. Zola utilise une figure d’amplification,
Dans tous les cas, la misère est là. Il insiste aussi sur le choix que doit faire la famille pour survivre : « aimant mieux avoir chaud que de manger » (1. 7) même si le second hiver, ils ne peuvent même plus faire face au froid de l’hiver : « le second hiver, le poil ne se dérouilla même pas » (1. 8). La gradation de la misère est également illustrée par des termes tels que: « Par-dessus tout, surtout et davantage Zola nous montre que la misère, accrue durant l’hiver, est sans issue pour cette famille.
Zola met en relief dans cet extrait le cycle du temps qui se répète. Il utilise les déterminants ordinaux pour montrer le rythme des saisons : « le premier hiver » (1*6), « le second hiver » (1. 7). Il insiste sur l’impact des saisons sur leur misère avec l’allégorie de l’hiver. La personnification du mois de décembre : « ce gredin de décembre » (1,4) donne l’impression que décembre est une ersonne qui passe chez eux tous les ans et qui cause des dégâts sans se soucier des conséquences.
II est représenté comme le responsable de tous leurs malheurs : « ce gredin de décembre apportait tous les maux, le chômage des ateliers les fainéantises engourdies des gelées, la misère noire de chômage des ateliers les fainéantises engourdies des gelées, la misère noire des temps humides Zola utilise aussi le champ lexical du froid : « décembre » (1. 4), « gelées » (1. 5), « hiver » (l. 6 et 7). Il utilise enfin une périphrase du lieu enneigé : « dans la petite Sibérie de leur cambuse » (1. ).
Zola décrit un cycle infernal qui enfonce petit à petit, tous les ans, la famille dans une misère implacable et fatale. Le choix du point de vue rend le récit plus réel : tout est décrit à travers le regard des personnages. On remarque l’utilisation du pronom on : « on pleurait à tous les étages » (l. 16). Ainsi, le lecteur ressent très nettement leurs misérables conditions de vie. On le ressent grâce aux hyperboles « cassait les jambes » (l. 9), « les exterminalt » (1,9) « jugement dernier, la fin des fins, la vie impossible, l’écrasement du pauvre monde » (l. ), « ils auraient vendu de leur chair » (l. 15). Ces hyperboles rendent le texte plus fort, plus réaliste. Zola utilise aussi le registre pathétique : « lamentation » (l. 16) et « vendu de leur chair » (l. 15), « mine lugubre » (1. 8). L’emploi de l’imparfait à valeur d’habitude met en relief le côté répétitif : « ça soufflait » (1. 11). Cela nous donne l’impression que cette misère est vécue habituellement et depuis plusieurs années par la famille. Le narrateur exprime leur point de vue et suscite ainsi la pitié et l’empathie chez le lecteur pour cette