Cancers Poumon

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GRAND PUBLIC Réf. : BRK005 – Septembre 2009 – Réalisation graphique . wvm. lafabrlque-communication. fr 22/09/09 1 6:55 page 2 Les cancers du poum Septembre 2009 Page 1 or 17 Sni* to View Les cancers du poumon Dans le monde, chaque année, plus d’un million de personnes sont atteintes par un cancer du poumon. En France, on recense annuellement 30. 651 nouveaux cas et 26. 624 décès (chiffres 2005). Du fait de l’évolution de la consommation de tabac, en diminution chez l’homme mais en augmentation chez la femme, la mortalité due à ce cancer s’infléchit depuis les poumon.

Chez l’homme, 85 % des ancers du poumon sont dus au tabac. La durée de l’exposition à la fumée de taba (nombre d’années pendant lesquelles on a fumé) et donc l’âge de début (plus on commence tôt, plus la durée est grande) est quatre fois plus déterminante que la quantité de cigarettes fumées. Autrement dit, il est beaucoup plus dangereux de fumer 10 cigarettes par jour pendant 20 ans que de fumer 20 cigarettes par jour pendant IO ans.

Cette notion essentielle de durée du tabagisme comme facteur de risque du cancer du poumon a une consequence extrêmement positive ; à l’arrêt du tabagisme, le

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risque de survenue d’un cancer du oumon diminue régulièrement avec le temps. Ce bénéfice est observé quel que soit l’âge auquel on arrête de fumer, et quelle que soit la quantité de cigarettes fumées. Il n’est donc jamais trop tard pour arrêter, même si on a fumé beaucoup et longtemps.

Par ailleurs, il n’y a pas de seuil au-dessous duquel le risque de cancer du poumon est nul ; autrement dit, ne fumer « que » 1 à 5 clgarettes par jour n’est pas sans risque. Vis-à-vis de ce risque, il n’y a donc pas de « petit » ou de « gros » fumeur. L’objectif est donc d’arrêter le plus tôt possible quelle que soit la uantité quotidienne de tabac consommée. Le développement du tabagisme féminin (début de plus en plus tôt, quantité et durée augmentées) depuis les années 60 provoque depuis quelques années un accroissement du nombre de cas de cancers du poumon dans la population féminine. PAG » 7 tabagisme, et surtout le début du tabagisme régulier se situant maintenant à l’âge de l’adolescence, les cancers du poumon atteignent désormais des sujets jeunes (parfois dès 40 ans, voire avant). LE TABAGISME PASSIF Il correspond à l’exposition d’un non-fumeur à la fumée de cigarette. II augmente de 3096 le risque de cancer du poumon. On estime à quelques milliers (3 à 5. 000), le nombre de morts par an liées au tabagisme passif, principalement par affections cardiovasculaires.

AUTRES FACTEURS DE RISQUE une origine professionnelle Chez les hommes, on estime à 15 % la proportion des cancers du poumon nan liés à l’usage régulier du tabac, et essentiellement rattachés à certaines activités professionnelles. Le nombre de cas est supérieur à la moyenne chez les professionnels en contact avec Pamiante, le radon (mines d’uranium), l’arsenic, le nickel, le chrome, les goudrons, etc. La combinaison des facteurs de risque (tabac + exposition professionnelle à l’amiante) multiplie considérablement la probabilité de développement de la maladie.

Le rôle de la pollution atmosphérique Il n’est pas mis en évidence par les enquêtes épidémiologiques. L’usage régulier du cannabis Il est également un facteur de risque. La fumée de cannabis contient quatre fois plus de goudrons que celle du tabac (environ 50 mg de goudrons dans ses toxiques. Un facteur génétique Il peut également être invoqué expliquant que des fumeurs ne soient jamais atteints par ce cancer alors que des non-fumeurs le sont. De même, on constate un nombre croissant de cancers du poumon, surtout chez des femmes qui n’ont jamais fumé et qui ne côtoient pas de fumeurs.

Comment les reconnaître ? Il est rare que le cancer du poumon soit découvert sans symptôme au cours d’un examen radiologique systématique. Les symptômes susceptibles de révéler un cancer du poumon sont multiples et de nature très différente : soit directement liés à la consommation du tabac, soit plus sournois et non rattachés au tabagisme par le malade. Si les symptômes sont persistants, chez une personne de plus de 40 ans, fumeuse, ils doivent amener ? onsulter immédiatement un médecin.

LES SYMPTOMES RESPIRATOIRES Ils sont présents dans 50 % des cas. > Toux persistante, avec quintes, sans cause apparente ; > Essoufflement d’apparition recente ; > Douleur au niveau du thorax* ou des épaules ; > Crachats purulents ou sanglants ; > Infections pulmonaires récidivantes mal contrôlées par les antibiotiques. 4 13 avaler (dysphagie) ; > Apparition d’une pleurésie* ou d’une péricardite* ; > Métastase cérébrale se manifestant par des maux de tête ou par une crise d’épilepsie amenant ? découvrir secondairement le cancer du poumon.

LES SIGNES INDIRECTS Ce sont des ensembles de signes ou symptômes accompagnant l’apparition du cancer, observés dans 10 à 20 % des cas, regroupés sous le terme de «syndrome paranéoplasique», pouvant apparaitre plusieurs années avant la tumeur du poumon > Déformation des dernières phalanges et des ongles des doigts des 2 mains (hippocratisme digital) ; > Hypercalcémie ; > Troubles de la régulation de l’hydratation , > Thromboses veineuses et phlébites.

Poumon_2009_septBAT. qxd page 6 les diagnostiquer ? Le bilan s’attachera à préciser le diagnostic de cancer, à déterminer l’extension tumorale et à évaluer l’état onctionnel pulmonaire et général du malade avant son traitement. PRECISER LE DIAGNOSTIC des lésions invisibles lors de la radiographie pulmonaire standard, l’extension de la tumeur et la présence de ganglions lymphatiques dans le médiastink et l’intégrité de l’autre poumon. La bronchoscopie (fibroscopie) bronchique Examen décisif, elle va permettre de visualiser les bronches, d’apprécier l’extension du cancer et surtout de réaliser des aspirations de mucus bronchique et une biopsie* de la lésion pour examens au microscope afin d’identifier le type de cancer. Cet examen désagréable mais non douloureux, se fait ous anesthésie locale, par l’introduction dans les bronches d’un fin tuyau muni d’une mini-caméra vidéo.

Le patient doit impérativement s’abstenir de 6 page 7 fumer durant les 24 heures précédant l’intervention. Il doit être à jeun depuis 4 heures. > La ponction transpariétale Réalisée à travers la plèvre, sous contrôle radiologique par scanner, elle peut être pratiquée pour les tumeurs périphériques non accessibles par la fibroscopie bronchique. > La biopsie par intervention chirurgicale une biopsie de la lésion pulmonaire ou des ganglions lymphatiques du médiastin (médiastinoscopie) st parfois nécessaire. Le diagnostic histologiqu histologique permet de distinguer : o Les cancers «non à petites cellules» Ce sont les plus fréquents. On distingue : – le cancer épidermoïde : tumeur développée à partir de la paroi interne de la bronche, à la bifurcation des grosses bronches. Il représente 25 à 30 % des cancers «non à petites cellules» et est plus fréquent chez l’homme ; – l’adénocarcinome : tumeur naissant à partir des glandes de la muqueuse bronchique (30 % des cancers «non à petites cellules») en situation périphérique du poumon.

Il est observé chez la femme t le non fumeur ; – les autres variétés histologiques moins fréquentes : cancer à grandes cellules, carcinome bronchioloalvéolaire, cylindromes, tumeurs carcinoïdes, tumeurs muco-épidermoides. 7 Page 8 Les cancers «à petites cellules» Représentant 15 à 20 % d PAGF 7 3 nchiques, ils médiastinoscopie appréciant le stade du cancer et l’atteinte des ganglions médiastinaux. De ce bilan, résulte une stadiflcation de la tumeur qui, en complément de l’histologie, condltionnera le type de traitement.

Tumeur « T » TO : pas de tumeur primitive retrouvée ; Tis : carcinome in situ , Tl : 3 cm, sans invasion proximale à une bronche lobaire à la bronchoscopie ; T2 : > 3 cm avec extension proximale de la tumeur dans une bronche lobaire ou distante de plus de 2 cm de la carène* ; T3 : tumeur étendue à la paroi thoracique, au diaphragme, à la plèvre médiastinale, ou au péricarde ; T4 : tumeur de type T3 mais envahissant le cœUr, les gros vaisseaux du médiastin, la trachée, la carène, l’œsophage, ou une vertèbre, ou associée à une pleurésie métastatique.

Page 9 Ganglion « N » NO : aucune atteinte des ganglions régionaux ; NI : ganglions péri bronchiques ou hilaires homolatéraux, y ompris par extension directe : N2 : ganglions médiastinaux homolatéraux ou souscarénaires ; N3 : ganglions médiastinaux controlatéraux, ganglions hilaires controlatéraux, panelions Les explorations fonctionnelles respiratoires (spirométrie, dosage des gaz du sang) ; > La scintigraphie pulmonaire étudiant la qualité du tissu pulmonaire respecté par la tumeur ; > Etat cardiovasculaire (électrocardiogramme, échocardiographie et doppler des vaisseaux du cou). age 10 les traiter ? L’arrêt du tabac est la première étape du traitement. Le traitement d’un cancer du poumon dépend du ype histologique de la tumeur et de son stade dévolution LE TRAITEMENT DES CANCERS «NON À PETITES CELLULES» Lorsqu’elle est possible, l’ablation chirurgicale du cancer est la solution la plus adaptée. Sa mise en œuvre dépend de l’aptitude physiologique du patient à supporter une intervention chirurgicale ainsi que de la posslbilité pour le chirurgien de retirer l’ensemble de la tumeur. Dans les formes localisées (TO et Tl) La chirurgie est l’indication majeure consistant en une ablation d’un lobe du poumon lobectomie) ou plus rarement de tout le p mectomie). PAGFGOF17 ganglionnaires (NI -N2) t métastases (Ml) La chirurgie n’est plus l’indication. La chimiothérapie et la radlothérapie seules ou en association offrent les plus grandes chances de contrôler la maladie. 10 Page 11 > Le traitement des métastases Les métastases cérébrales ou hépatiques sont traitées spécifiquement.

Elles peuvent être enlevées chirurgicalement si elles sont isolées. Les métastases osseuses seront traitées par chimiothérapie associée ou non à une radiothérapie. parfols une chirurgie pourra être envlsagée en cas de fracture ou de risque de fracture. un traitement à base de cortisone est souvent associé. Ce n’est que si le malade est déjà très affaibli qu’un traitement symptomatique palliatif, sera entrepris.

LE TRAITEMENT DES CANCERS «À PETITES CELLULES» Le cancer à «petites cellules» est plus évolutif que le précédent en raison de sa tendance à disséminer rapidement, par voie lymphatique, hors du thorax. > Dans les formes localisées au poumon, le traitement peut donner une réponse complète dans 60 % des cas par une association de radiothérapie thoracique externe et d’une chimiothérapie à base de sels de platine (cisplatine et éto oside). Une radiothérapie crânien 17 ée pour