Chapitre 4 : La balance des paiements et le marché des changes Introduction . les contours de l’économie monétaire internationale.
I – La balance des paiements A) Les règles de construction de la balance des paiements 1) Définition de la balance des paiements 2) Histoire et intérêt de la balance des paiements 3) Une comptabilité en partie double 4) La signification des termes crédit et débit B) Carchitecture de la balance des paiements 1) Les différentes postes de la balance des paiements 2) Les balances Inter 3) La nouvelle présen IO or las C) L’équilibre de laba to View 1) Un équilibre comp ) Les imprécisions s 3) Le processus de retour quilibre D) Balance des paiements et analyse macro-économique 1) La théorie des stades de la balance des paiements 2) Balance des paiements et agrégats internes Il – Les taux de change A) Le marché des changes 1) Définition et importance 2) Les différents compartiments 3) Les différents comportements 4) Le rôle de la spéculation B) Les déterminants des taux de change à long terme 1) La parité des pouvoirs d’achat 2) Le solde courant 3) Le taux d’intérêt ET LE MARCHE DES CHANGES Dans les trois premiers chapitres, nous avons
Si cette définition est très utile pour analyser les flux commerciaux internationaux, en revanche, elle n’est pas suffisante pour analyser les flux monétaires et financiers internationaux. Dans les trois chapitres suivants, nous allons parler d’économie onétaire internationale, c’est parler des relations monétaires entre plusieurs nations. Une nation se définit au sens monétaire comme l’espace sur lequel une monnaie circule principalement. Les mouvements monétaires et financiers entre les pays sont visualisés à travers la balance des paiements, document comptable qui retrace les opérations entre les résidents et les non résidents pendant une période donnée.
L’état de la balance des paiements influence à son tour le taux de change, qui lui-même influence la balance des paiements. La mondialisation a accru l’ouverture des économies, les flux ommerciaux et financiers internationaux se sont fortement développés, et le taux de change est une varlable de plus en plus cruciale, d’autant plus que depuis les années 1970 de nombreuses monnaies sont devenues flottantes. Dans ce chapitre, nous montrerons comment est construite la balance des paiements et à uoi elle sert ; nous analysero ants des ta construite la balance des paiements et à quoi elle sert ; nous analyserons les déterminants des taux de change et comparerons les changes fixes et flottants. ) LA BALANCE DES PAIEMENTS 1) Définition de la Balance des paiements : La balance des paiements est un document comptable qu recense l’ensemble des opérations économiques intervenues entre les résidents d’un pays et les non-résidents au cours dune période donnée. Cette définition appelle 3 séries de précisions • 1- les agents concernés : La résidence est déterminée par le centre d’intérêt économique et non par la nationalité. Un résident est une personne physique qui a une activité dans un pays depuis plus d’un an, ou une personne morale ayant un ou plusieurs établissements dans le pays (filiale, succursale, agence, bureau, etc. ).
Ainsi, du point de vue de la balance des paiements de la France, l’usine Toyota de Valenciennes est un résident et l’usine Peugeot au Brésil un non-résident 2- les opérations : La balance des paiements permet de distinguer trois types d’opérations : commerciales, financières et monétaires. La balance des paiements retrace les flux d’échange de biens (exportations et importations) et de services (tourisme, brevets, grands travaux, intérêts des dettes et créances, dividendes… ), les flux financiers relatifs aux transferts d’actifs (créances et dettes, investissements directs), I 3- la signification des chiffres enregistrés Elle n’est pas un inventaire de biens, services, capitaux ; elle décrit les mouvements de biens, servlces et capitaux entre les résidents et les non-résidents. Elle enregistre des flux et non des stocks.
Ainsi, la balance des paiements permet de connaître la valeur des investissements étrangers réalisés au cours d’une année mais nan le montant de capital détenu par les non-résidents ; la variation des réserves de change mais non son montant. La balance des paiements est établie en monnaie nationale. Les transactions en devises sont dans un premier temps comptabilisées dans la monnaie considérée et pas a suite converties en monnaie nationale sur la base du cours du jour du règlement avec l’étranger. 2) Histoire et intérêt de la Balance des paiements L’intérêt de la balance des paiements est d’avoir une vision précise des relations economiques internationales de ce pays.
Au Royaume-Uni, les premiers relevés de transactions commerciales remontent au 13ème siècle et les séries régulières à 1696. Des balances des paiements sont établies depuis 1816. En effet, les mercantilistes pensaient que l’information sur les flux avec l’extérieur étaient primordiales. Dans la pensée mercantiliste, la richesse ‘un pays est basée sur la quantité d’or détenue. Or la balance des paiements va permettre de voir si le pays dégage ou non un excédent commercial susceptible de générer une entrée d’or dans le pays. De nos jours, cette conception mercantiliste de la rlchesse est devenue semble-t-il dépassée, du moins en apparence. Pourtant les comptables nationaux souhaitent connaître les flux de devises qui e en apparence.
Pourtant les comptables nationaux souhaitent connaitre les flux de devises qui entrent et sortent, et le solde. La situation est préoccupante si les sorties sont supérieures aux ntrées car il faudra puiser dans les réserves de la Banque centrale. D’où la mise en valeur des sources d’entrées et de sorties de devises. De plus, la balance des paiements présente un intérêt pour la politique économique, c’est un indicateur dont disposent les responsables économiques et monétaires d’un pays. La tenue de balance des paiements est donc liee à l’augmentation du rôle de l’Etat. Concernant la France, avant 1945 les autorités ne publiaient pas de balance des paiements.
Seules des statistiques douanières permettaient de connaître les opérations entre le France et l’extérieur. C’est en 1945 que les autorités françaises ont pour la première fois dressé une balance des paiements complète, pour surveiller le niveau des réserves en or et en devises, et pour faire face aux besoins d’informations statistiques des planificateurs. En France dès l’origine, la Balance des Paiements a été mise en place par le Fonds de stabilisation des changes qui centralisait toutes les opérations réalisées avec l’extérieur et autorisait ou non les transferts de devises. On était dans une période où existait un contrôle des changes sévère. Depuis la suppression de ce Fonds en 1959, c’est la Banque de
France qui élabore la Balance des Paiements, en utilisant deux sources statistiques principales : les douanes et les banques qui doivent transmettre à la Banque de France les récapitulatifs de leurs opérations avec l’étranger. Le FMI a proposé en 1948 de France les récapitulatifs de leurs opérations avec l’étranger. Le FMI a proposé en 1948 une méthode d’établissement de la Balance des Paiements qui a inspiré l’ensemble des pays adhérents à cette organisation. Cette organisation internationale a édité un Manuel de la Balance des Paiements. 3) Une comptabilité en partie double : La Balance des Paiements se présente sous la forme habituelle d’un document comptable : pour chaque opération, on trouve un flux créditeur, un flux créditeur et un solde.
La partie double est un principe fondamental de toute comptabilité. Toute transaction doit être comptabilisée deux fois : une fois suivant sa nature économique (biens, services, capitaux), et une fois suivant le mode de règlement (devises, crédit, etc. ). La 1ère correspond à l’enregistrement de l’opération elle-même, c’est l’opération autonome. La 2ème correspond à son financement, c’est l’opération induite. En effet, dans une économie monétaire, tout acte économique a une traduction monétaire. La comptabilité enregistre l’un et l’autre. Chaque transaction est donc inscrite deux fois : une fois au crédit, une fois au débit.
Cette règle de la partie double ne connaît aucune exception, même en cas de dons ou d’annulation de dettes. NB : il existe cependant deux différences avec la comptabilité d’entreprise – la balance des paiements n’a pas pour mission de calculer un bénéfice ou une perte. – l’ordre de présentation débit/crédit est inversé : Balance des paiements crédit Débit termes crédit et débit : De manière arbitraire, les montants enregistrés dans la colonne « crédit » sont affectés d’un Slgne + et les montants enregistrés dans la colonne « débit » sont affectés d’un signe -. Les termes de crédit et débit n’ont pas de relations directes avec le sens qu’ils ont dans le langage de tous les jours.
Il faut bannir les connotations positives ou négatives associées ? ces vocables. Le critère d’enregistrement des opérations au crédit et au débit est une affaire de convention. Alors justement, qu’inscrit-on au crédit et au débit ? une note d’information de la Banque de France apporte ‘explication suivante : « Un chiffre + (crédit) traduit une diminution des avoirs, qu’ils soient réels, financiers ou monétaires, tandis qu’un chiffre — (débit) traduit une augmentation. En conséquence, les diminutions d’actifs sont retracées au crédit et les augmentations d’actifs au débit. Ces principes sont applicables pour toutes les catégories d’actifs. ? Principe : Toute opération qui diminue le patrimoine des résidents s’inscrit au crédit (+) Cas principaux : – une exportation = diminution des avoirs réels des résidents – une vente de titres à un non-résident = diminution des avoirs financiers un virement bancaire d’un résident à un non-résident = diminution des avoirs monétaires – un dépôt d’un non-résident dans une banque résldente = hausse des engagements d’une banque résidente vis à vis d’un non-résident A l’inverse, toute opération qui accroit le patrimoine des résidents s’inscrit au débit (-) – une importation = augmentation des avoirs réels – un investissement à l’étranger augmentation des avoirs – un achat de titre à un non-résident = augmentation des avoirs un remboursement d’emprunt à un non-résident = diminution des engagements Prenons un premier exemple concernant les biens et services. Renault-Flins vend des Clio pour un montant de 1 000 à des concessionnaires japonais et la FNAC achète des ordinateurs fabriqués en Corée du Sud pour une valeur de 1 500. Les sommes sont réglées par voie bancaire.
Opérations Exportation + 1 000 Importation Avoirs et engagements du secteur bancaire + 1 500 1 500 Total – 2 500 – 1 000 +2 500 Solde Balance commerciale : inscription au crédit L’opération de Renault au Japon correspond à une hausse des avoirs des résidents car Renault possède un stock d’action plus élevé, ce qul est comptabilisé au débit (-). Investissement étranger en France Investissement français à l’étranger Avoirs et engagements du secteur bancaire Crédit 2 000 3 000 + 3 000 + 5 000 – 2 000 – 5 000 Balance des capitaux à long terme 500 Balance des capitaux à court terme = + 500 Balance des paiements = O Dans le cas ci-dessus, Renault achète des titres de propriété à des japonais.
Donc un résident importe des titres, ce qui est comptabilisé par un signe négatif dans la balance des paiements. On eut en tirer une règle général utile par la suite : paGFgDF d’actifs par les non-résidents aux résidents. » On peut rajouter une troisième manière d’enregistrement des flux. Les flux qui génèrent une entrée de devises sont notés au crédit (les exportations), les flux qui génèrent une sortie de devises au débit (les importations). Par exemple, une importation d’inscrit au débit car si la marchandise entre, les devises sortent. Le tableau ci-dessous résume les trois méthodes d’enregistrement, qui aboutissent évidemment au même résultat. A vous de choisir celle que vous maitrisez le mieux.
Crédit (signe +) Diminution du patrimoine des résidents Flux des résidents vers les non-résidents Hux générant une entrée de fonds Débit (signe -) Augmentation du patrimoine des résidents Flux des non-résidents vers les résidents Flux générant une sortie de fonds B) L’architecture de la Balance des paiements Les deux premières sous-parties font référence à l’ancienne présentation 1) Les différents postes de la Balance des paiements : a) Les transactions courantes Poste 1 : Biens : Les exportations correspondent à des ventes de marchandises ? des non-résidents Les importations correspondent à des achats de marchandises ? les transactions sur marchandises sont évaluées sur une base FAB tant à l’importation qu’? l’exportation puisque les commerce extérieur 03