Biographie LF

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Anthologie : la figure du chat dans les fables de Jean de la Fontaine tables des matières . – Chatte métamorphosée en femme (livre 2,fable 18) Aigle, la laie et la chatte (livre 3,fable 6) Chat et un vieux rat (livre 3,fable 18) – Cochet, le chat et le souriceau (livre 6,fable 5) – Chat, la Belette et le petit Lapin (livre 7, fable 17) – Chat et le Rat (livre 8, fable 22) – Chat et le Renard (I- – Singe et le chat (livr or 16 – Souris et le Chat-Hu t 2) – Chat et les deux Mo Vieux chat et la jeun 5) a querelle des chiens et des chats et celle des chats et des souris (livre 12, fable 8) Sitographie : http://wvm. usee-jean-de-la-fontaine. r/ Biographie Jean de la Fontaine . Jean de la Fontaine né le 8 juillet 1621 à Château-Thierry est un poète et conteur Français du mouvement classique. Passionné dès petit par la lecture d’œuvres antiques et par le latin, Jean de la Fontaine décide d’étudier le droit à Paris et obtiendra son diplôme d’avocat en 1649. Durant cette époque il compose aussi ses premiers vers dans un club de littérature. il compose

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plusieurs œuvres. Grâce à son nouveau statut il rencontre des artistes comme Molière. Il reprend la place de son père et exerce le métier de maître des aux et des forets à Château-Thierry.

La fontaine choisit ensuite l’exil vers Limoges où il écrit des lettres sur la nature. La duchesse d’Orléans devient sa nouvelle protectrice, avec elle il connait le succès dans les salons mondains. En 1668 la Fontaine publie son premier recueil de fables où il met en scène des animaux pour critiquer les grand problèmes de l’époque. Chez sa nouvelle protectrice, Madame de la Sablière, il publie des contes qui seront interdits par la suite. Entre 1678 et 1679, la Fontaine publie deux autres recueils de fables ce qui lui vaudra la célébrité et un siège à l’Académie rançaise en 1683 en défenseur des langues latines et grecques.

La Fontaine s’appuie sur des auteurs tel qu’Ésope ou Horace pour ses fables, chez eux il puise des idées puis les transforment en textes astucieux, amusants et didactiques. La Fontaine s’éteint le 13 avril 1695 dans la maison des Hervart en lalssant derrière lui cet esprit crltique et de nombreuses œuvres qui continuent aujourd’hui de faire écho. Chatte métamorphosée en femme (livre 2, fable 18) Un homme chérissait éperdument sa chatte • Il la trouvait mignonne, et belle, et délicate, Qui maulait d’un ton fort doux. Il était plus fou que les fous.

Cet homme donc, par prières, par larmes, Par sortilèges et par charmes, Fait tant 16 que les fous. Fait tant qu’il obtient du destin Que sa chatte en un beau matin Devient femme, et le matin même Maitre sot en fait sa moitié. Le voilà fau d’amour extrême, De fou qu’il était d’amitié. Jamais la dame la plus belle Ne charma tant son favori Que fait cette épouse nouvelle Son hypocondre de mari. Il l’amadoue, elle le flatte , Il n’y trouve plus rien de chatte, Et poussant l’erreur jusqu’au bout, La croit femme en tout et partout, Lorsque quelques souris qui rongeaient de la natte Troublèrent le plaisir des nouveaux mariés.

Aussitôt la femme est sur pied : Elle manqua son aventure. Souris de revenir, femme détre en posture Pour cette fois elle accourut à point . Car, ayant changé de figure, Les souris ne la craignaient point. Ce lui fut toujours une amorce, Tant le naturel a de force. Il se moque de tout, certain âge accompli : Le vase est imbibé, l’étoffe a pris son pli. En vain de son train ordinaire On le veut désaccoutume. Quelque chose qu’on puisse faire, On ne saurait le réformer. Coups de fourche ni d’étrivières Ne lui font changer de manières Et, fussiez-vous embâtonn PAGF haut d’un arbre creux. La Laie au pied, la Chatte entre les deux ;

Et sans s’incommoder, moyennant ce partage, Mères et nourrissons faisaient leur tripotage. La Chatte détruisit par sa fourbe l’accord. Elle grimpa chez l’Aigle, et lui dit : Notre mort (Au moins de nos enfants, car c’est tout un aux mères) Ne tardera possible guères. Voyez-vous à nos pieds fouir incessamment Cette maudite Laie, et creuser une mine ? C’est pour déraciner le chêne assurément, Et de nos nourrissons attirer la ruine. L’arbre tombant, ils seront dévorés : Qu’ils s’en tiennent pour assurés. S’il m’en restait un seul, j’adoucirais ma plainte. Au partir de ce lieu, qu’elle remplit de crainte,

La perfide descend tout droit A l’endroit Où la Laie était en gésine. Ma bonne amie et ma voisine, Lui dit-elle tout bas, je vous donne un avis. L’aigle, si vous sortez, fondra sur vos petits • Obligez-moi de n’en rien dire : Son courroux tomberait sur moi. Dans cette autre famille ayant semé l’effroi, La Chatte en son trou se retire. L’Aigle n’ose sortir, ni pourvoir aux besoins De ses petits ; la Laie encore moins : Sottes de ne pas voir que le plus grand des soins, Ce doit être celui d’éviter la famine. A demeurer chez soi l’une et l’autre s’obstine Pour secourir les siens dedans l’occasion :

L Oiseau Royal, en cas de mine, La Laie, en cas d’irruption. La faim détruisit tout : il ne resta ersonne De la gent Marcassine et d nne, 6 gent Marcassine et de la gent Aiglonne, Qui n’allât de vie à trépas : Grand renfort pour Messieurs les Chats. Que ne sait point ourdir une langue traîtresse par sa pernicieuse adresse ? Des malheurs qui sont sortis De la boîte de Pandore, Celui qu’à meilleur droit tout l’Univers abhorre, Cest la fourbe, à mon avis. JEAN DE LA FONTAINE Chat et un vieux Rat (livre 3, fable 18) j’ai lu chez un conteur de Fables, Qu’un second Rodilard, l’Alexandre des Chats, L’Attila, le fléau des Rats,

Rendait ces derniers misérables : J’ai lu, dis-je, en certain Auteur, Que ce Chat exterminateur, Vrai Cerbère, était craint une lieue à la ronde : Il voulalt de Souris dépeupler tout le monde. Les planches qu’on suspend sur un léger appui, La mort aux Rats, les Souricières, N’étaient que jeux au prix de lui. Comme il voit que dans leurs tanières Les Souris étaient prisonnières, Qu’elles n’osaient sortir, qu’il avait beau chercher, Le galant fait le mort, et du haut d’un plancher Se pend la tête en bas : la bête scélérate A de certains cordons se tenait par la patte. Le peuple des Souris croit que c’est châtiment,

Qu’il a fait un larcin de rôt ou de fromage, Égratigné quelqu’un, causé uel ue dommage, Enfin qu’on a pendu le ma ent. PAGF s 6 promettent de rire à son enterrement, Mettent le nez à l’air, montrent un peu la tête, Puis rentrent dans leurs nids à rats, puis ressortant font quatre pas, Puis enfin se mettent en quête. Mais voici bien une autre fête : Le pendu ressuscite ; et sur ses pieds tombant, Attrape les plus paresseuses. « Nous en savons plus d’un, dit-il en les gobant : Cest tour de vieille guerre ; et vas cavernes creuses Ne vous sauveront pas, je vous en avertis : Vous viendrez toutes au logis.

Il prophétisalt vrai : notre maître Mitis Pour la seconde fois les trompe et les affine, Blanchit sa robe et s’enfarine, Et de la sorte déguisé, Se niche et se blottit dans une huche ouverte. Ce fut à lui bien avisé : La gent trotte-menu s’en vient chercher sa perte. Un Rat, sans plus, s’abstient d’aller flairer autour : Cétait un vieux routier, il savait plus d’un tour ; Même il avait perdu sa queue à la bataille. « Ce bloc enfariné ne me dit rien qui vaille, S’écria-t-il de loin au Général des Chats. Cochet, le Chat et le Souriceau ( livre 6, fable 5) Un Souriceau tout jeune, et qui n’avait rien vu,

Fut presque pris au dépourvu. Voici comme il conta l’aventure à sa mère : « J’avais franchi les monts qui bornent cet Etat, Et trottais comme un jeune Rat Qui cherche à se donner carrière, Lorsque des animaux m’ont arrêté les yeux : L’un doux, bénin et gracieux, Et l’autre turbulent, et plein d’in uiétude. Il a la voix perçante et rud d’inquiétude. Il a la voix perçante et rude, Sur la tête un morceau de chair, une sorte de bras dont il s’élève en l’air Comme pour prendre sa volée, La queue en panache étalée. Or c’était un Cochet dont notre Souriceau Fit à sa mère le tableau Comme d’un animal venu de l’Amérique.

Il se battait, dit-il, les flancs avec ses bras, Faisant tel bruit et tel fracas, Que moi, qui grâce aux Dieux, de courage me pique, En ai pris la fuite de peur, Le maudissant de très bon cœur. Sans lui j’aurais fait connaissance Avec cet animal qui m’a semblé si doux. Il est velouté comme nous, Marqueté, longue queue, une humble contenance; Un modeste regard, et pourtant l’œil luisant Je le crois fort sympathisant Avec Messieurs les Rats, car il a les oreilles En figure aux nôtres pareilles. Je l’allais aborder, quand d’un son plein d’éclat Liautre mia fait prendre la fuite. Mon fils, dit la Souris, ce doucet est un Chat,

Qui sous son minois hypocrite Contre toute ta parenté Dun malin vouloir est porté. L’autre animal tout au contraire Bien éloigné de nous mal faire, Servira quelque jour peut-être à nos repas. Quant au Chat, c’est sur nous qu’il fonde sa cuisine. Garde-toi, tant que tu vivras, De juger des gens sur la mine. ‘ 7 6 Maître étant absent, ce lui fut chose aisée. Elle porta chez lui ses pénates un jour Qu’il était allé faire à l’Aurore sa cour, parmi le thym et la rosée. Après qu’il eut brouté, trotté, fait tous ses tours, janot Lapin retourne aux souterrains séjours. La Belette avait mis le nez à la fenêtre.

O Dieux hospitaliers, que vois-je ici paraître ? Dit l’animal chassé du paternel logis : O là, Madame la Belette, Que l’on déloge sans trompette, Ou je vais avertir tous les rats du pays. La Dame au nez pointu répondit que la terre Etait au premier occupant. Cétait un beau sujet de guerre Qu’un logis où lui-même il n’entrait qu’en rampant. Et quand ce serait un Royaume Je voudrais bien savoir, dit-elle, quelle loi En a pour toujours fait l’octroi A Jean fils ou neveu de Pierre ou de Guillaume, Plutôt qu’à Paul, plutôt qu’à moi. Jean Lapin allégua la coutume et l’usage. Ce sont, dit-il, leurs lois qui m’ont de ce logis

Rendu maître et seigneur, et qui de père en fils, L’ont de Pierre à Simon, puis à moi Jean, transmis. Le premier occupant est-ce une loi plus sage ? – Or bien sans crier davantage, Rapportons-nous, dit-elle, à Raminagrobis. C’était un chat vivant comme un dévot ermite, Un chat faisant la chattemite, l_Jn saint homme de chat, bien fourré, gros et gras, Arbitre expert sur tous les cas. jean Lapin pour juge l’agrée. Les voilà tous deux arrivés Devant sa majesté fourrée. Grippeminaud leur dit : M prochez, 6 fourrée. Grippeminaud leur dit : Mes enfants, approchez. Approchez, je suis sourd, les ans en sont la cause.

L’un et l’autre approcha ne cralgnant nulle chose. Aussitôt qu’à portée il vit les contestants, Grippeminaud le bon apôtre Jetant des deux côtés la griffe en même temps, Mit les plaideurs d’accord en croquant l’un et l’autre. Ceci ressemble fort aux débats qu’ont parfois Les petits souverains se rapportants aux Rois. Chat et le Rat (livre 8, fable 22) Quatre animaux divers, le Chat grippe-fromage, Triste-oiseau le Hibou, Ronge-maille le Rat, Dame Belette au long corsage, Toutes gens d’esprit scélérat, Hantaient le tronc pourri d’un pin vieux et sauvage. Tant y furent, qu’un soir à l’entour de ce pin L’homme tendit ses rets.

Le Chat de grand matin Sort pour aller chercher sa proie. Les derniers tralts de l’ombre empêchent qu’il ne voie Le filet ; il y tombe, en danger de mourir ; Et mon Chat de crier, et le Rat d’accourir, L’un plein de désespoir, et l’autre plein de joie. Il voyait dans les lacs son mortel ennemi. Le pauvre Chat dit : Cher ami, Les marques de ta bienveillance Sont communes en mon endroit : Viens m’aider à sortir du piège où l’ignorance M’a fait tomber. C’est à bon droit Que, seul entre les tiens par amour singulière je t’ai toujours choyé, t’aimant comme mes yeux. Je n’en ai point regret, et j’en rends grâce aux Dieux.

J’allais leur faire ma prière ; Comme tout dévot Chat e PAGF 16 prière ; Comme tout dévot Chat en use les matins, Ce réseau me retient : ma vie est en tes mains ; Viens dissoudre ces noeuds. – Et quelle récompense En aurai-je ? reprit le Rat. je jure éternelle alliance Avec toi, repartit le Chat. Dispose de ma griffe, et sois en assurance : Envers et contre tous je te protégerai, Et la Belette mangerai Avec l’époux de la Chouette. Ils t’en veulent tous deux. Le Rat dit : Idiot ! Moi ton libérateur ? Je ne suis pas si sot. Puis il s’en va vers sa retraite. La Belette était près du trou.

Le Rat grimpe plus haut ; il y voit le Hibou . Dangers de toutes parts ; le plus pressant l’emporte. Ronge-maille retourne au Chat, et fait en sorte Qu’il détache un chaînon, puis un autre, et puis tant Qu’il dégage enfin l’hypocrite. Lhomme paraît en cet instant. Chat et le Renard (livre 9, fable 14) Le chat et le renard, comme beaux petits saints, S’en allaient en pèlerinage. C’étaient deux vrais tartufs, deux archipatelins Deux francs patte-pelus qui, des frais du voyage, Croquant mainte volaille, escroquant maint fromage, S’indemnisaient à qui mieux mieux. Le chemin étant long, et partant enn eux, Pour l’accourcir ils disputè