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LIBERTE Mercredi 1 7 décembre 2014 Supplément Économie 9 MALGRÉ UNE RÉGLEMEN A ION RIGIDE CES ENTREPRISES ALGÉRIENNES QUI S’IMPLANTENT À L’ÉTRANGER Louiza/Liberté a nouvelle réglement or29 Sni* to View erle ouvre désormais la possibilit aux op rateurs alg riens d’investir ? l’étranger. La loi sur la monnaie et le crédit consacrait cette liberté. Mais rares sont les sociétés algériennes qui ont pu, ces dernières années, obtenir le feu vert de la Banque centrale pour s’implanter à l’étranger. Aujourd’hui, nous avons des pionniers : Sonatrach et Cevital ayant des actifs à l’internationale.

Suit un groupe d’entreprlses privées qui, depuis plusieurs années, exportent leurs marchandises à l’étranger. Certaines ont déjà leurs comptoirs commerciaux notamment en Tunisie. La nouvelle législation sur l’investissement à l’étranger leur permet d’aller plus loin : prise de participation dans une société à l’étranger, création de succursale, de bureau de liaison. Bémol, l’Algérie, dans ce domaine, reste très en retard par rapport à ses pays voisins. La nouvelle réglementation consacre pouvoir saisir des opportunités d’acquisition d’entreprises en faillite à l’étranger.

En dépit des limites de cette réglementation, des entreprises comme NCA et Condor envisagent de s’implanter en Afrique, en particulier au Soudan et au Bénin. Leur activité d’exportation en Afrique servira

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de tremplin à leurs investissements sur le continent Noir. Cevital, elle, à travers la reprise en France de sociétés en faillite, compte acquérir le savoir-faire, s’ouvrir de nouveaux marchés et consolider sa plateforme de production locale. De quoi créer de milliers d’emplois en Algérie et développer les exportations hors hydrocarbures du pays.

La voie est donc ouverte pour un nombre plus important ‘entreprises privées d’assurer leur croissance à travers des implantations ou des investissements à l’étranger. Mais sans un accompagnement de l’État pour faciliter ces opérations, il est vain de s’attendre à un développement rapide des entreprises nationales à l’étranger. Un paradoxe dans une conjoncture de baisse des prix du pétrole, en un mot, dans une période très sensible où FAIgérie a besoin plus que jamais de diversifier son économie, de développer ses exportatlons hors hydrocarbures et d’exploiter d’autres alternatives pour financer son développement.

Mercredi 17 décembre 2014 10 Supplément Économie CES ENTREPRISES ALGERIENNES QUI S’IMPLANTENT A L’ETRANGER NCA ROUIBA Le groupe compte se développer au Bénin Cette entreprise a de fort PAGF OF l’international. d’administration NCA Rouiba, Slim Othmani, nous par SAÏD SMATI explique que « face à des multinationales très énergiques, il nous faut avoir une taille attractive pour ne pas disparaître » passe, selon lui, par une position forte sur notamment le marché maghrébin (Maroc, Tunisie).

Même si rien n’a été fait jusqu’ici au Maroc, Slim Othmani a surtout montré son intérêt pour le marché tunisien. . Cela NCA Rouiba exporte déjà en Tunisie et y dispose d’un projet de istribution. « Nous comptons aussi produire en Tunisie. Sinon, nous perdons une position sur ce marché », a-t-il ajouté. L’entreprise algérienne NCA Rouiba a l’ambition de devenir leader des producteurs de boissons dans le Maghreb. Audelà du Maghreb, NCA Rouiba lorgne d’autres marches. Le dernier en date est le Bénin où NCA Rouiba vient de poser ses valises.

Le projet porte sur l’exploitation par NCA Rouiba, à travers un contrat de location/gérance, de 5 usines de transformation de fruits et légumes, inutilisées, près de Cotonou. Lors de sa visite à Cotonou, Sahbi Othmani, directeur général du groupe, dévoilé les ambitions derrière cette entrée sur le marché béninois. « Nous voulons nous positionner dans la sous-région en explorant, d’abord, toute la chaîne de valeur (logistique, collecte des matières premières locales, main-d’ sont la France, l’Espagne, l’Italie et l’Allemagne.

L’activité production du verre en Algérie fait de Cevital l’un des plus importants exportateurs hors hydrocarbures en Algérie. – Location d’une plateforme logistique ? Tanger au Maroc. Reprise en France de deux sociétés en faillite, Ono, fabricant de fenetres en PVC et de Fagor-grandt, un géant de l’electromenager en Europe. Grâce à cette acquisition, Cevital compte quatre usines de fabrication de produits électroménagers, deux en France, une en Pologne, une autre encore en Espagne.

Cimpact de la reprise des deux sociétés en faillite : la création en Algérie de 10 000 emplois d’ici deux à trois ans dans la fabrication de produits électroménagers et de fenêtres en PVC. La flrme NCA Rouiba a rambition de devenir leader de son créneau au niveau maghrébin. ploiement plus important en termes d’investissements », a-t-il confié au magazine français Jeune Afrique. Concernant ce projet béninois, Slim Othmani explique qu’au début, il ne s’agit pas ‘investissement. « On n’achète rien. On va exploiter. Selon lui, c’est un montant de 300 000 à 400 000 euros à dépenser. Le président du conseil d’administration NCA Rouiba estime nécessaire l’accompagnement de l’État. « L’Etat doit inscrire dans s compagnement des des investissements à l’étranger par la Banque d’Algérie rendait extrêmement compliqué le développement de ces entreprises algériennes. Certes, la Banque d’Algérie vient de promulguer un nouveau règlement fixant les conditions de transfert de capitaux à l’étranger au titre de l’investissement à l’étranger par des opérateurs économiques de droit lgérien.

Mais ce texte ne semble pas faire Punanimité chez les opérateurs. Pour Slim Othmani, ce texte est une « régression ». « Ce texte fait transparaître une méconnaissance du monde de l’entreprise.  » Il n’y a rien sur les délais d’instruction des demandes d’autorisation ni les voies de recours à suivre. Par ailleurs, Slim Othmani évoque des leviers arbitraires et des notions pas claires, telles la notion de revenu. Pour lui, le texte est mal formulé. « On s’est contenté du minimum », déplore-t-il.

Slim Othmani, qui dresse un réquisitoire sévère à l’encontre du nouveau texte, estime uran aurait pu le produire autrement si on avait consulté les acteurs », ajoutant qu' »on n’est pas dans la logique de la concertation » Pour conclure, il souligne que « ce texte doit passer par la case amendements » Les autres entreprises agressives Parmi les autres entreprises agressives ? l’étranger, an peut citer Sim, le rau e Benamor, General Emball ri, PAGF s OF participations dans les entreprises EDP (Portugal), Cas Natural (Espagne) – Prise de participation dans un terminal de regazéification en Galice en Espagne – Réservation de capacité dans le terminal de regazéification d’Isle of Grain en Grandearetagne

Sociétés de trading notamment en Hollande Sociétés de commercialisation du gaz en Espagne et en Italie… L’EXPORTATION COMME PRIORITÉ Condor au Soudan Condor, entreprise privée spécialisée dans l’électroménager grand public, travaille actuellement à la mise en place d’une cellule chargée des activités à l’international. ette entité devrait être opérationnelle, début 2015, ainsi que nous le confirme le P-DG du groupe, Abdelmalek Benhamadi. Condor a l’ambition davoir des points de chute à l’extérieur. Il veut tenir le pari de l’exportation, mais également de l’investissement. Le groupe que dirige Abdelmalek Benhamadi a réussi à rendre exportables ses produits, tablant sur de gros carnets de par . YOUCEF SALAMI commandes.

Il projette ainsi d’exporter pour vingt à trente millions de dollars d’ici deux à trois ans. Les revenus en devise qu’il en tire, Condor en fera un bon attelage pour développer ses investissements ? l’étranger et la nouvelle législation de la Banque d’Algérie le permet. Et première destination choisie : le Soudan, un pays qui offre de colossales opportunités à l’investissement étranger. Condor y est accueilli en ami. Son premier acte approuvé est la ignature d’un protocole d’accord avec le groupe public soudanais Giad, une socié ns l’électronique, dans le PAGF 6 OF pg qu’il faut pour mettre en place quelque chose de solide aussi bien dans le commercial que dans l’investissement.

Ainsi, il est attendu, dans un premier temps, de trouver des circuits commerciaux pour « placer les produits Condor sur le marché soudanais », explique Abdelmalek Benhamadi. Le groupe dont il a la charge veut d’abord Sassurer une implantation commerciale, en ter- c rain étranger, comme le font la plupart des entreprises, avant de se lancer dans des activités industrielles, c’est dans l’ordre normal es choses. Dans une seconde étape, les deux partenalres vont créer une société mixte basée au Soudan, comme le précise le protocole d’accord. La mise en place de la co-entreprise sera le temps fort de cette coopération entre une entreprise privée et un groupe public soudanais.

Elle marquera, en fait, le début des activités de Condor dans ce pays, nous souligne Abdelmalek Benhamadi. Et, c’est, ajoute-t-il, dans le cadre de cette sociéte rmxte qu’une ligne de montage sera installée. Cette usine en perspective va cent emplois au minimum au Soudan, et autant en Algérie, révèle le patron de Condor. Par ailleurs, l’implantation en projet de cette entreprise privée algérienne au Soudan, Benhamadi souhaite en faire profiter les Soudanais. Le groupe Condor prévoit, par exemple, d’alimenter en énergie solaire une cité de cent habitants au Soudan, ce n’est pas rien dans un pays qui manque de tout, ou presque. Ce projet, Condor le prendra sur lui, à titre gracieux, mais avec l’accord du gouvernement algérien.

Abdelmalek Benhamadi se félicite de la nouvelle législation sur l’investissement étranger mais il regrette que cette ré lementation de la Banque d’Algérie ne comporte pas tous les PAGF 7 OF ?tranger mais il regrette que cette réglementation de la Banque d’Algérie ne comporte pas tous les détails dont a besoin un chef d’entreprise qui s’intéresse à l’international. Cette loi qui permet des opérateurs algériens d’être présents à l’étranger, n’en est pas mains confuse, par certains aspects, selon lui. Si, par exemple, ditil, j’ai un projet d’extension, dan un pays donné, je ne sais pas comment m’y prendre, du point de vue législatif. La disposition s’y rapportant reste, il est vrai, quelque peu vague. En effet, l’investissement à l’étranger peut être « la création de société, de uccursale, la prise de particpation dans des sociétés existantes sous formes d’apports en numéraires ou en nature, ou encore rouverture de bureau de représentation », selon ce règlement.

Autre handicap, transferts de capitaux au titre de l’investissement à Pétranger par les opérateurs économique de droit algérien, quelle que soit la forme juridique qu’il peut prendre dans le pays d’accueil, sont soumis à « l’autorisation préalable » du Conseil de la monnaie et du Crédit (CMC), est-il précisé dans la réglementation de la Banque centrale. Condor est une entreprise ramifiée en sept unités de roduction. Elle investit cinquante millions de dollars par an, avec 30 ? de parts de marché (cela diffère d’un produit à l’autre) et un taux d’intégration assez élevé. Condor dégage une croissance à deux chiffres, et un chiffre d’affaires en nette augmentation (650 millions de dollars en 2013).

Et le groupe se donne comme objectif d’atteindre le milliard de dollars de chiffre d’affaires dans les deux ou trois prochaines années. 8 OF prochaines années. Supplément Économie 1 1 ces ENTREPRISES ALGÉRIENNES QUI S’IMPLANTENT À L’ÉTRANGER REGLEMENT DE LA BANQUE D’ALGERIE Analyse et étapes-clés d’un éveloppement à l’international Le développement à l’international fait partie du processus naturel de croissance d’une entreprise. Il est synonyme d’expansion géographique de ses activités, au-delà des frontières internes. En outre, il peut s’inscrire dans le cadre d’une synergie internationale, entre les activités exercées au niveau local et à l’étranger. ture de l’investissement.

Il ne peut pas excéder la moyenne annuelle des recettes d’exportation rapatriées dans les délais réglementaires, durant les 3 dernières années qui précédent la demande. Les revenus générés par l’investissement réalisé ? l’étranger doivent être rapatriés en Algérie, sans délai. Il en est de même du produit de liquidation, en cas de désinvestissement. Enfin, l’autorisation de transfert de capitaux ? l’étranger au titre de l’investissement n’est pas une fin en soi. En effet, un développement à l’international impose le respect de plusieurs étapes clés qui peuvent être résumées comme suit • professionnelles avec d’autres pays sont déterminants.

Quid des principales dispositions de ce règlement et des étapes-clés d’un développement réussi de l’entreprise à l’international ? Liberté Modalités d’investissement à l’étranger. Au sens de ce règlement, l’investissement ? l’étranger consiste en : La Banque d’Algérie a mis en place un cadre réglementaire relatif au transfert des capitaux. La création de sociétés ou de succursales La plupart des pays adoptent la même typologie des societés commerciales. Ainsi, distinguent-ils entre sociétés civiles et sociétés commerciales. Parmi les sociétés commerciales, on peut citer : La société à responsabilité limltée (SARL), la société par actlons (SPA) et les sociétés en commandite.

Les législations internes prévoient des règles de fonctionnement pour chaque type de sociétés minimum et maximum d’associés ou d’actionnaires, selon le cas, montant minimum du capital social, valeur nominale, modification du capital, système de direction, droit de vote, dissolution, etc. ). La succursale est un établissement permanent et durable, dont la direction jouit d’une certaine liberté de gestion, s’agissant de ses relations avec les tiers. Ainsi, ces derniers s’adressent directement à la succursale, sachant qu’un lien juridique éventuel peut être établi avec la société-mère, dont le siège est situé à l’étranger. Par ailleurs, la succursale d’un patrimoine propre,