Séquence 3 : Renouveau du langage artistique Quels sont les éléments de continuité et de ruptures dans les ballets du XX0siècle ? Etude de deux ballets (domaine HDA : arts du spectacle vivant) HDA 2015 : « LE SACRE DU PRINTEMPS » (1913) (sous-titré : Tableaux de la Russie païenne en deux parties) Contexte historique Fin XIXème ‘début XXème siècle : La Belle époque (interrompue en 1914 par la Première Guerre Mondiale) où Paris, « la ville de lumière », joue un rôle importa org Cl En France : 1110 Rép iqù. ?? to vieu Epoque tournée ve économique, technol placée sous le ond Poincaré. rogrès social, ette époque est « signe du mouvement : celui des automobiles, des avions, des images du cinématographe, celui des corps libérés par la mode et le sport, le tout mis en valeur par la lumière électrique. » Renouveau du langage artistique (par une rupture et une continuité des codes) qu’il soit musical (Igor Stravinski), chorégraphique (Vaslav Nijinski) ou pictural (Pablo Picasso, Georges Braque). Qu’est-ce qu’un ballet ? courtisans. – Fin 190 s. ‘début 200s. Eclosion des Ballets Russes de Serge de Diaghilev et du renouveau du ballet en tant que genre muslcal et chorégraphique. Louis
La terre est couverte de fleurs. La terre est couverte d’herbe. une grande joie règne sur la terre. Les hommes se livrent à la danse et interrogent l’avenir selon les rites. L’Aieul de tous les sages prend part luimême à la glorification du Printemps. On ramène pour l’unir à la terre abondante et superbe. Chacun piétine la terre Deuxième tableau : « Le sacrifice (comprenant 6 morceaux) Après le jour, après minuit. Sur les collines sont les pierres consacrées. Les adolescentes mènent les jeux mythiques et cherchent la grande voie.
On glorifie, on acclame Celle qui fut désignée pour être livrée aux Dieux. On appelle les Aleux, témoins vénérés. Et les sages aïeux des hommes contemplent le sacrifice. C’est ainsi qu’on sacrifie à larilo, le magnifique, le flamboyant. Collège Paul Bert – Cachan Continuité avec le passé Rupture avec le passé Histoire Musique Pas d’intrigue, seulement un argument basé sur une série de cérémonies de l’ancienne Russie. Utilisation de la forme ballet, très en vogue dans le passé et en particulier en Russie. Emploi du matériau sonore traditionnel pour un ballet : un orchestre symphonique. Technique de composition héritée des grands compositeurs précédents. Retour aux sources de la musique : la pulsation, le Mthme, des mélodies archalSantes, voire primitives, le son associé au geste, au mouvement (danse) – Grand orchestre symphonique (120 musiciens) Importance des percussions – Omniprésence et prédominance du rythme – Abandon de la notion de « thème » au profit de courts motifs.
Emploi de dissonances fortes, polytonalité – Contrastes très marqués, soudains, fréquents (changements de tempo, dynamique, caractère, orchestration). – Abandon de l’expressivité, de l’émotion au profit de la recherche de « couleurs sonores » (=le timbre) novatrices. – Une chorégraphie pour un ballet suivant les inflexions de la musique. PAGF de la terre 1. « Prologue » Le Sacre du printemps s’ouvre par un solo de basson.
Pour surprendre le public, Stravinski lui confie une élodie à contre-emploi, dans un registre très aigu, ce qui modifie l’utilisation habituelle de l’instrument et crée un effet étonnant pour l’époque. On ressent un profond sentiment de désolation, de solitude. 2. « Les augures printaniers » Des adolescents se montrent avec une très vieille femme qui connaît les secrets de la Nature. Les adolescents auprès d’elle sont les Augures printaniers, qui marquent de leurs pas sur place, le D’thme du Printemps, le battement du pouls du Printemps. Augure = présage) Ce morceau est constitué d’un seul accord dissonant : extrêmement percussif joué par les ordes, et les cors, martelé (par séries de 4 croches) irrégulièrement et répété en ostinato (pour renforcer le caractère primitif) page HDA 2015 : « MESSE POUR LE TEMPS PRESENT » (1967) DE PIERRE HENRY (en collaboration avec Michel colombien Le début du XXO siècle est tous les arts par une Elle est la synthèse de 2 courants musicaux : La musique concrète : Créée par Pierre Schaeffer en 1 948, elle consiste à enregistrer des sons naturels du monde qui nous entoure (donc des sons « concrets ») puis de les transformer en travaillant sur le support magnétique du son à l’aide ‘appareils électroniques : ralentir, accélérer, inverser le son ; filtrer les fréquences graves ou aiguës Cl La musique électronique : Sons créés à partir de générateurs électroniques d’ondes sinusoidales. Cette technique permet de rentrer dans la structure même du son pour en modifier les paramètres à volonté (timbre, dynamique, enveloppe sonore). Le compositeur : Pierre Henry (1927, Paris – A l’âge de 10 ans, il suit des études musicales (piano, percussions, composition) au conservatoire de Paris. En 1949, au sein de la RTF (Radiodiffusion Télévision Française), il rencontre le ompositeur Pierre Schaeffer avec lequel il inventera un nouveau langage musical : la musique concrète. Quelques œuvres : la « Symphonie pour un homme seul » (1949), « Variations pour une porte et un soupir » (1963)…
Au même moment, il entame une collaboration avec le danseur et chorégraphe Maurice Béjart, créant entre autres, son œuvre la plus connue : « Messe pour le temps présent » (1967). L’œuvre : « Messe pour le tem s résent » Œuvre créée au Festival d 67. Rock (2’51) Jericho Jerk (232) Teen Tonic (245) Too Fortiche (2’53) Analyse de l’oeuvre Titre « Messe » : Cérémonie rituelle du culte atholique qui commémore le sacrifice de Jésus sur la croix. Elle est à la fois une célébration et un rassemblement. « pour le temps présent » : Notion assez vaste qui ancre le spectacle dans la réalité de l’époque de sa création, en 1967. Les deux expressions semblent se contredire, l’un se plaçant sous le signe de la tradition, l’autre de l’actualité.
Danse Scénographie très dépouillée (peu de décors et costumes Analyse de la deuxième pièce : « psyché Rock » Pièce inspirée d’un morceau de Richard Berry (1956) «Louie, Louie», qui sera rendu populaire en 1963 grâce à un groupe de rock : les kingsmen. Le titre « psyché rock » fait référence au rock psychédélique apparu dans les années 60, inspiré par l’usage de drogues psychédéliques (LSD, acide rack.. ). Ce genre est caractérisé par une construction peu complexe et hypnotique, des mélodies répétitives et pénétrantes, des solos instrumentaux longs et tortueux, modelés d’effets sonores tels que la distorsion, le tout dans des morceaux généralement assez longs. On peut distinguer 3 plans sonores différents : 1er plan sonore : les instruments acoustiques : Trombone, cloches tubulaires, flûtes. ème plan sonore : les instruments amplifiés : un groupe de ock (batterie, guitare basse, guitare électrique avec effet de distorsion). La basse joue un ostinato (motif répété inlassablement et servant d’accompagnement) de 4 notes, durant tout le morceau. Cl 3ème plan sonore : les bruitages (donnant un côté « futuriste Pour aller plus loin : Psyché Rock a été repris dans une multitude de publicités, films, séries, notamment le générique de la série américaine « Futurama Pour les 70 ans du compositeur (en 1997), sortie d’une compilation intitulée « Métamorphose : Messe pour le temps présent » regroupant des remix de cette œuvre es tels que Fatbov Slim,