1 SMADJA

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En raison de son poids et afin de faciliter son téléchargement, le rapport a été découpé en deux fichiers. Pour permettre la navigation entre les fichiers, utilisez la table des matières active (signets) à gauche de l’écran. ART ET ESPACE PUBLIC LE POINT SUR UNE DEMARCHE URBAINE SOMMAIRE LETTRE DE MISSION or 120 AVERTISSEMENT Sni* to View LIMINAIRES 1. Sur le plan de la terminologie. 2. Sur le plan des sources 3. Sur le plan de la méthode. 1 ère partie: EVOLUTION DE LA DEMARCHE l. RAPPELS: LES ANTECEDENTS EN FRANCE ET AILLEURS 1 . Avant la fin des années 1960 2.

Le tournant de la fin des années 1960 ) Du coté du monde de l’art b) La spécificité de la situation française par rapport à celle des Etats Unis. 3. les grandes opportunités urbanistiques: transports collectifs urbains b) Les espaces des transports ferroviaires : les gares et leurs abords. c) Les espaces routiers et autoroutiers. Ill. LA DEMARCHE AUJOURD’HUI ; LES PLUS RECENTES OPERATIONS es projets liés aux grandes opérations urbanistiques se raréfient 2. La confirmation du rôle des élus 2ème partie : LES ASPECTS INSTITUTONNELS ET FINANCIERS l.

LE . La loi du l%-décoration ‘extension du champ d’application 2. Le

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1% décentralisé 4. Le décret du 29 avril 2002 . Perspectives l. LA CREATION DU CREDIT « COMMANDE PUBLIQUE » ET SA MISE EN ŒUVRE 2 Ill. LES AUTRES MOTEURS 1. Les conventions du ministère de la culture. 2. Les dispositifs financiers particuliers. 3ème partie : PROBLEMATIQUES DE LA DEMARCHE l. UN NOUVEL ACTEUR DANS L’ESPACE PUBLIC : L’ARTISTE a prise en compte du territoire de la ville 2. La place actuelle de l’art et de l’artiste dans les démarches urbaines de l’artiste 3.

Les cas limite de la réponse autonome a ) Le refus du projet par les habitants b) Le choix d’un artiste peut être contestable c) Les risques d’une « sur-visualisation » de l’histoire ème partie PERSPECTIVES ET SUGGESTIONS l. LES FONCTIONS MULTIPLES DE L’ART PUBLIC Il. LES RAPPORTS OBLIGES AVEC LES AUTRES METIERS DE LA VILLE Ill. LA NECESSAIRE MEDIATION IV. LE ROLE DE L’ETAT . Concernant la mise en place des conditions de l’action 2. Concernant le rapprochement des différents sewices de l’Etat 3.

Concernant la nouvelle étape de décentralisation V. PERSPECTIVES FINANCIERES Le recours au 1% Les crédits de la « commande publique » CONCLUSION DES OPPORTUNITES D’ACTION ACTUELLES POUR L’ETAT 1 . Les programmes de constructions universitaires ( LJ2M puis IJ3M) 2. Les programmes routiers et autoroutiers 3. Les grandes opérations d’urbanisme 4. es projets de renouvellement urbain ILLUSTRATIONS BI BLIOGRAPHIE et des problématiques spécifiques qui lui sont attachées (techniques, juridiques, réglementaires, politiques et sociales).

Cela a également consisté à tenter de mettre ces questions en perspective dans l’optique des politiques urbaines et d’avancer quelques pistes et suggestions. Les registres de l’aménagement et plus précisément de la production de l’espace public dans lesquels l’art peut avoir aujourd’hui un rôle légitime à jouer, sont nombreux comme on a essayé de le montrer et tous sont concernés par les éveloppements qui suivent. Cependant ce travail ne prétend pas être exhaustif.

Il ne pouvait être question, on le comprendra aisément, de traiter de façon particulière et pour eux- mêmes des aspects aussi importants que : l’art et la lumière, l’art et la nature dans la ville, l’art et le paysage ou l’art et les nouvelles technologies dans la ville, qui mériteraient à eux seuls des approches spéc ifiques plus approfondies. Gilbert SMADJA 8 Liobjet de cette mission est de faire le point sur une pratique urbaine qui consiste ? associer l’art à l’aménagement et à la roduction de l’espace public. documents et d’objets, quelques emarques liminaires permettent de mieux cerner les contours de la question.

Les rapports de l’art avec la ville donnent lieu à un grand nombre d’expressions dont l’usage n’est pas vraiment fixé et le sens souvent mouvant. Aucune d’entre elles n’est exempte d’ambiguï té. Aussi est-t- il nécessaire de convenir du sens à donner aux termes dans ce qui va suivre. Tout d’abord, posons d’emblée de manière précise que ce qui va essentiellement retenir notre attention dans le cadre de cette mission, ce sera: Le champ des inteNentions affectant l’espace public ou plus largement le paysage urbain du point de vue de sa configuration et de son spect et correspondant à un projet commandé à un artiste. Les expressions : «art public » ou « art dans la ville » sont souvent utilisées pour désigner ce champ d’interventions. Mais on les trouve également utilisées dans un champ culturel plus large pour désigner toutes actions faisant intervenir des artistes, plasticiens ou non, ayant l’espace public pour théâtre, que ces actions soient de nature plastique ou évènementielle, qu’elles soient pérennes ou éphémères. ‘expression «commande publique est également souvent utilisée, dans le champ des institutions cul ésiener des opérations articulière du ministère de la culture et des significations attachées à sa gestion. L’expression « art urbain », est plus globale; utilisée dans le champ de l’urbanisme et de l’aménagement, elle correspond plutôt à une notion de « design » urbain comme art de bien concevoir et dessiner les espaces ouverts et les volumes de la ville d’un point de vue général d’esthétique urbaine.

Elle fait donc intervenir des démarches conceptuelles et techniques plus nombreuses : architecture, urbanisme, ingénierie, interventions de paysagistes, d’artistes,…… etcl – Du point de vue factuel, elles sont très fragmentaires et ?parpillées face à un grand foisonnement ; elles proviennent essentiellement, pour celles qui ont fait l’objet d’un regroupement un peu systématique, des services du ministere de la culture et sont peu organisées pour ce qui concerne notre objet.

Mais un certain nombre d’opérations échappent à la saisie par ces services, n’ayant sollicité ni leurs conseils ni leurs crédits. Les plus importantes sont tout de même connues du milieu des acteurs de ce champ et si un grand nombre de données factuelles restent méconnues faute de recherches plus approfondies, les principaux faits et évènements n’échappent pas ? ‘enquêteur. – En revanche du point de vue de l’analyse du phénomène, des conditions actuelles (institutionnelles, artistiques, professionnelles, juridiques…. de son développement, c’est sur un rand nombre d’interviews, de rencontres et de lectures personnelle dans les villes nouvelles et à la Défense. La définition du sujet que l’on a adoptée, impose deux remarques de méthode : a) La première découle d’un constat : du simple mur peint ? l’aménagement d’un grand axe urbain, celui de la très grande diversité des manifestations de l’art sur l’espace public du point de vue de leur importance, de leurs ignifications et des fonctions que la présence de l’art peut assumer dans notre environnement.

Des chemins différents ont visiblement conduit à cette diversité. La volonté d’y voir plus clair conduit à remonter à l’origine de certaines d’entre eux et ? l’histoire récente de cette prise de position de l’art sur l’espace public b) La deuxième remarque concerne le parti qui va être adopté dans le cadre de ce rapport. Tout sujet de cette nature est susceptible, on le sait, d’être abordé en se plaçant de différents points de vue; pour le sujet qui nous occupe, il peut s’agir du point de vue e l’institution culturelle, de celui des élus, de celui des artistes, etc….

Adopter l’un ou Voir la définition du Séminaire Robert Auzelle et son site internet : arturbain. fr 10 l’autre de ces points de vue conduit ? orter sur la même réalité des reeards décalés, et ? de l’art dans sa dimension plastique avec les espaces publics du point de vue de leur configuration physique, nous adopterons délibérément le point de vue des problématiques d’aménagement.

Cela suppose aussi de renvoyer à la pé riphérie du propos, sans les ignorer toutefois, les relations des autres expressions artistiques avec la ille. Ce rapport se propose donc de rappeler les grandes lignes de l’évolution d’une démarche; de rendre compte de la sltuation et des problèmes actuels et de proposer, au terme de ce constat, quelques réflexions prospectives. ère partie: ÉVOLUTION DE LA DÉMARCHE Notons tout d’abord que la démarche urbaine qui a été définie plus haut comme associant l’art à la configuration de l’espace public de la ville ou même à sa production, procède par nature et par principe de deux champs distincts qui sont d’une part celui de l’art et de son histoire, d’autre part de celui de l’aménagement et e son évolution. Cette double appartenance a dessiné l’histoire des rapports entre l’art et l’espace public et entre l’art et la production de cet espace.

Ces rapports ont en effet constamment été marqués, d’une part par les conditions nous reviendrons), en passant par les différents avatars des périodes bourgeoise ou révolutlonnaire. Cest ainsi en particulier que la séparation entre acteurs distincts, de la conception et de la production de l’espace public de la ville, bâti ou non bâti, n’a pas toujours été la règle. L’histoire de cette divlsion reste à faire, comme le soullgne historien d’art JeanLuc DAVAL2 ; mais on peut néanmoins en rappeler rapidement quelques grands traits, avant d’en venir à l’époque contemporaine et à l’origine récente des pratiques actuelles.

Pour les raisons qui viennent d’être exposées cette évocation va devoir emprunter de temps à autre quelques éléments au domaine de l’histoire de l’art. 1 . Avant la fin des années 1960: – Jusqu’à la Renaissance et à l’époque baroque, on sait que de grands créateurs ont pu intervenir dans plusieurs domaines à la fois: de Brunelleschi et Vinci au Bernin, en passant par Michel-Ange, Bramante, Palladio, plus tard Borromini t jusqu’à Le Nôtre.

Et l’on pourrait dire que ce dernier comme le Bernin « se comportaient en vérité comme de grands sculpteurs de la nature et de la ville »3 – Ainsi, jusqu’au XVIIème siècle la division des genres et les éléments d’organisation socioprofessionnelle qui leurs sont attachés n’existaient pas vraiment. Certains 4 font ainsi remo on de l’Académie de qui subsiste encore assez largement de nos jours. Au XIXème, on pourrait dire que cette séparation est consommée; d’autant qu’? la prédominance de l »‘ordre de l’architecte » sur celui du sculpteur dans le dessin de ‘espace public, est venu s’imposer et de plus en plus l’emporter dans la production de cet espace, l' »ordre de l’ingénieur’ Pour ce qui concerne la place de l’art et plus particulièrement de la sculpture, c’est à l’architecture que cette dernière est soumise ainsi qu’à une commande « politique » de type commémoratif qui fait que les rapports de la sculpture avec l’espace public se réduisent, durant la majeure partie du siècle, à la production d’une statuaire aussi abondante que médiocre. Cette situation va perdurer, comme on sait, jusqu’à RODIN qui, refusant la reproduction « illusionniste »5 prétendit – avec la statue de Balzac t les Bourgeois de Calals – mettre de la « vraie » sculpture sur l’espace public, et qui, devant les réactions que l’on sait, préféra sauver la sculpture en la faisant se réfugier pour un temps ( assez long ) dans l’espace autonome de l’atelier. Cela relèverait seulement ou essentiellement de l’histoire de l’art si, ce faisant, Rodin n’avait souligné par là- même le divorce de l’art d’avec d’autres pratiques dominantes sur l’espace et d’avec une certaine conception de la commande publique, et n’avait paradoxalement contribué à l’écarter ainsi pour un certain temps de l’espace public des villes. PAGF 90